L'Espagnol Rafael Nadal, vainqueur de son septième Roland-Garros, a dépassé Björn Borg - "un honneur" - au nombre de succès à Paris où il a vécu un jour "grandiose" lundi lors de sa victoire 6-4, 6-3, 2-6, 7-5 sur le Serbe Novak Djokovic en finale. Q: Que signifie le fait de gagner Roland-Garros pour la 7e fois? R: "C'est grandiose pour moi, un jour très spécial. Vous me parlez du record et de Björn Borg. C'est un honneur de le dépasser. Gagner sept fois ici est important car personne n'en a gagné plus. Mais ça vient après. Le plus important pour moi c'est juste de gagner Roland-Garros. Avec le temps qui passe, j'apprécie encore plus ces moments." Q: Vous avez paru plus ému que d'habitude... R: "C'est une victoire très importante pour moi. J'ai passé deux jours difficiles. Dans ma tête je joue ce match depuis vendredi après-midi. Aujourd'hui j'étais très nerveux et fatigué avant le match. Deux heures avant je ne me sentais pas prêt. Beaucoup plus tendu que d'habitude. Je ne me suis vraiment senti prêt que deux minutes avant d'entrer sur le court." Q: Djokovic a dit que vous étiez le meilleur de tous les temps sur terre battue... R: "Merci à lui. Je ne sais pas si je suis meilleur, ce n'est pas à moi de le dire. Disons que je suis probablement l'un de ceux qui ont obtenu les meilleurs résultats sur terre battue. C'est probablement ma meilleure saison sur terre battue. J'ai gagné Monte Carlo pour la huitième fois, Barcelone pour la septième fois et Rome pour la sixième fois et je n'ai pas perdu un set (sur terre rouge) cette année avant celui contre Djokovic en finale ici." Q: Dimanche vous avez perdu huit jeux de suite, c'est très inhabituel? R: "Les conditions de jeu étaient très inhabituelles aussi. La balle était plus lourde que jamais. Sur la dernière demi-heure, le rebond était très mauvais. C'étaient des conditions favorables à Novak et difficiles pour moi qui, en plus, devait affronter le meilleur joueur du monde. Novak a joué un tennis fantastique à ce moment-là. J'ai senti que je n'étais plus capable de le repousser alors que lui le faisait presque tout le temps. J'étais dans une position négative. Avoir gagné le dernier jeu a été très important." Q: Comment avez-vous passé la nuit? R: "J'étais très nerveux toute la nuit, j'étais anxieux à l'idée de revenir disputer un bout de finale. Mais je suis très content de la manière dont j'ai joué aujourd'hui. J'étais plus agressif. J'étais bien mieux que hier avant l'interruption." Q: Borg a arrêté sa carrière très tôt. Jusqu'où irez vous? R: "C'est impossible à dire. Je serai là tant que j'ai la motivation, la passion du jeu et tant que le physique tient, que les blessures ne m'empêchent pas de gagner. Je travaille dur tous les jours, je me réveille avec de l'envie tous les matins. Lorsque ça changera, il sera temps de dire au revoir. Mais ce n'est pas le cas aujourd'hui. Enfin j'espère (rires)." Q: Qu'espérez-vous pour le reste de la saison? R: "J'ai déjà gagné quatre titres cette année sur mon terrain favori. Je n'ai plus la chance de jouer sur terre battue pour le reste de la saison. Mais n'oubliez pas que j'ai joué les cinq dernières finales de Grand Chelem. Ce n'est peut-être pas un titre mais c'est un résultat fantastique. Ce n'est pas possible d'être à 100% dans chaque tournoi mais je me donnerai une chance à chaque fois pour continuer à gagner." Q: Irez-vous à Halle la semaine prochaine? R: "J'ai décidé d'y aller il y a un an. On ne change rien. J'y serai demain pour m'entraîner, je vais jouer le double mercredi et le simple jeudi. Sauf si je me blesse cette nuit (rires)." Propos recueillis en conférence de presse