A une pauvre femme diabétique, reniée par ses enfants, on a dit qu'il faut qu'elle fasse des analyses si elle veut obtenir de l'insuline et autre bétadine, gratos. Or, au laboratoire qui ne fait pas de crédit comme la pharmacie del houma chez qui s'adresse Hachouma pour ne pas tomber dans le coma, il faut payer cash sans jouer à cache-cache. Résultat des courses qui vident les bourses : notre brave femme n'aura pas d'insuline tant qu'elle ne rapportera pas son taux de glycémie devenu une endémie. stop. Fermer un bar-gargote pour hygiène alors qu'on n'y sert ni salade variée ni thé au bergamote, voilà qui inquiète. D'autant plus que chaque fois qu'il y a fermeture qui dure, des pères de famille qui n'ont déjà pas de l'argent de côté, qui vivent au jour le jour, se retrouvent dans la dèche, en panne sèche. Un volet social sur lequel le wali Hassan Amrani s'est montré jusqu'ici sensible. Ce qu'il faut savoir, c'est que, derrière une fermeture, il y a tout un marasme qui s'installe où des affreux jojos cherchent à faire du fric sur le dos des barjots qui croient le premier venu qui leur raconte qu'il connaît quelqu'un qui peut faire une intervention. Ici commence le cycle de la « rachoua » qu'on retrouve au Souissi comme à Had Brachoua. En laissant traîner une fermeture pour hygiène qui donne à boire et à manger aux hyènes, on fait monter les enchères alors qu'une décision administrative peut être réglée au quart de tour sans laisser de temps aux introduits pour qu'ils mettent de l'enduit dans leur machine débrayée. stop. « 30.000 filles mineures domestiques au Maroc », annonce le Collectif pour l'éradication du travail des « petites bonnes » qui fait un travail remarquable, surtout là où le Moyen Age n'a pas disparu, une mission de haute portée dont on ne remerciera jamais assez les militants citoyens qui veulent en finir avec ce fléau social. Mais sur les 30.000 filles mineures domestiques, il n'y a pas que des êtres humains traités de domestiques comme dans les demeures d'autrefois où on confiait tout à dada qui prenait soin de la maison et de ces occupants, en les accompagnant au souk, au hammam… et jusqu'à leur derrière demeure. Parmi les 30.000, il y a bien des filles qui ne sont pas traitées d'esclaves, mais comme un membre de la famille qui a même le droit d'aller sur Twitter et Daily Motion quand le temps le lui permet. Mais le combat du collectif associatif reste une lutte d'avant-garde qu'il faut soutenir. stop. A l'instar des sept autres Facultés des Sciences et Techniques du Royaume, la FST d'Al-Hoceima (FSTH), qui sera inaugurée au cours de la prochaine rentrée universitaire, proposera deux parcours de tronc commun : MIP (Mathématiques, Informatique et Physique) et BCG (Biologie, Chimie et Géologie) préparant l'accès aux licences, masters et aux diplômes d'ingénieurs ou à d'autres concours nationaux et internationaux. En fait, qu'il s'agisse d'Al-Hoceima ou d'Oulad Taïma, nous assistons au réveil des régions qui ne riment plus uniquement avec farniente et station de repos. Un choix qu'il fallait faire juste après l'Indépendance signée sur un beau papier. Le pays semble se rattraper, disent des observateurs qui ajoutent que nous avons perdu trop de temps, mais le proverbe qui dit qu' « il n'est jamais trop tard pour bien faire » est toujours valable si on tient compte de la précision « bien faire », bien entendu. stop. La mise au point de la DGSN sur l'histoire du préfet qui a fait le tour de la presse écrite et des sites électroniques a certainement mis du baume dans le cœur du haut fonctionnaire de la police qui n'a pas été abandonné par les siens. Cette mise au point publiée par la MAP, gardienne du temple, revient sur les deux personnes qui auraient lancé un mégot sur le tapis rouge. Elle précise même qu'elles étaient ivres. Le communiqué de la DGSN ajoute que les deux individus qui ont fait jaser à Rabat – le fils d'un banquier ? – ont été placés en garde à vue sur ordre du parquet avant d'être déférés devant la justice. La mise au point conclut que les citoyens sont égaux en devoirs et obligations. Ouf, l'honneur du fonctionnaire sur lequel on a raconté des choses ici et là, est sauvé. stop. Manger des fruits et des légumes tous les jours diminue les risques de cancer, nous dit la CNOPS où des grosses légumes se sont sucrées durant des années avant de regagner leur datcha à Abda ou dans le Saïss. Inciter les gens à manger des fruits et des légumes qui ne poussent pas sans produits chimiques, ressemble à un conseil de grand mère du début du siècle quand il n'y avait pas de « maouad kimaouiya » dans le verger de Ba Dinini où des gosses ramassaient des figues ou des oranges en catimini. La CNOPS devrait trouver un autre thème pour éviter de tomber dans les chrysanthèmes qui n'annoncent pas de beaux jours. stop. Hexagone. Dans sa première interview à la télé sur France 2 et non sur TF1 où Laurence Ferrari s'apprête à faire ses bagages après avoir donné la rage aux téléspectateurs qui ont horreur des têtes à la page, François Hollande n'a pas exclu une intervention armée en Syrie. Pour moins que ça, Kadhafi Caligula a été puni pour avoir cloîtré ses démunis et joué avec la démocratie. Si, après cette première éventualité mondiale qui tranchera avec les condamnations de Kofi Annan qui n'a pas encore offert des bananes à El Fassad, le tyran n'a rien à cirer dans une Syrie meurtrie de guerre lasse, il faudra s'attendre à un enterrement de dernière classe. stop. Les vendeurs de cacahuètes, pépites, pois-chiches grillés et autre acajou qui préservent les belles joues et meublent les heures perdues, emballent leur marchandise, entre fruits secs et friandises, dans des papiers provenant des ordures de l'administration qui n'ont pas été incinérées. Parfois, on tombe sur des correspondances administratives décapantes ! Comme ce marchand de zariâ qui vend aussi des sacs de glaçons pour les filles qui reçoivent des garçons, le temps d'une rencontre sans contrefaçon, et qui emballe ses cacahuètes pirouette-girouette dans des procès verbaux du service des accidents, relevant d'une administration qui ne devrait pas laisser traîner ses archives tous frais qui semblent sortir de la rotative. stop. Mehdi Adou et non Abdou a charmé le public de Mawazine dans la salle Bahnini dont la sono se prête aux prouesses acoustiques de l'artiste accompagné par une voix d'or. On attend avec impatience son show dans la ligne de « You are the world » avec des artistes qui ont déjà donné leur aval. A suivre. stop. Médias. Marine Lepen apporte son soutien à Eric Zemmour, accusé de racisme après avoir fait un jeu de mots déplaisant sur RTL, en parlant de la ministre de la Justice Christine Taubira. Pas étonnant. Le Eric cynique a déjà baissé l'échine devant la Marine Marchande dont on n'entendait plus parler, de la Normandie aux Landes. stop. Une pionnière de la danse classique à Rabat, qui a toujours été le refuge des grandes dames des petits pas, n'est plus. Raselli Del Gamby, 85 ans, est morte à Aix-en-Provence, dans la partie ensoleillée du pays au climat tempéré qui n'a pas supporté le tempérament de Sarkozy qui se croyait en terrain conquis, alors que des résistants l'attendaient dans le maquis. Madame Raselli, que des Marocaines croyaient qu'elle s'appelait Ghazali, a vécu du temps de Hassan II, protecteur des arts, à une époque où des chefs d'Etat parano renforçaient leur armée pour se battre contre les moulins à vent. A Rabat, elle rappelle les figures légendaires de la danse classique qui était aussi appréciée que les cornes de gazelle de Bensouda au café des Oudayas quand la vue était dégagée sans grue, sans les aléas du progrès qui donne des regrets, du temps de Nelly Stark, également repliée sur la Côte d'Azur où, à 90 ans, elle donnait des frissons aux jeunes ballerines qui la voyaient debout appuyée sur sa barre comme Carolyn Carlson, Leslie Caron ou Yvetten Chauviré, ou, plus près de nous, Nina Baldoui qui apportait à Rabat un air de princesse russe en exil. stop. Nabyl Ayouch, le cinéaste sélectionné à Cannes dans « Un certain regard », a dit que son film a été choisi parmi 3.000 films… Ça alors. stop.