Après le score blanc qui a émaillé la rencontre entre l'équipe nationale et son homologue du Sénégal dans le cadre du match « aller » des éliminatoires de la Coupe d'Afrique qui nous replonge à toutes autres significations, on peut craindre toutefois que le football marocain féminin ne figurera pas parmi les lauréats du continent qui seront présents en Guinée Equatoriale 2012. Démunie de la moindre avance à l'issue de cette avant- dernière étape, un succès aurait couronné admirablement la performance de cette équipe du Maroc dont la foi qui habite les joueuses nous oblige à se douter sur les possibilités et qui ont été reconverties à jouer la peur au ventre cette affiche. Car d'entrée en jeu, la «colosse » et attaquante Mamy Ndiaye qui s'est débarrassée de deux avis pour déclencher un tir que la portière Er-Rmichi avait peiné à le détourner encore avant qu'une réception de la même « venimeuse » chef de file sénégalaise ne soit repoussée sur la ligne du but par la défenseuse Lassiri Fatiha. Rien ne peut empêcher la déception des spectateurs qui s'aperçurent que Chabbak Ghizlane qui traînaient les pieds et demandait à être remplacée après sa blessure ne fut relevée par Jazouli Hind qu'en début du second half. Mieux, on s'est même demandé l'existence d'un banc de touche dont on ne s'est même pas servi où même faire l'impasse sur un renfort venu d'outre-mer et que l'on n'a pas lancé dans cette aventure qui n'était en aucun cas un foudre de guerre. Mobiliser six athlètes en défense était pour faciliter le système adverse qui était le premier sur le ballon en raison de l'espace manifeste qui guette à la fois trois attaquantes sans trop de soutien. Toutefois et comme l'avait souligné le coach sénégalais tout sourire : « On s'attendait à une réaction musclée des Marocaines mais le renfort exercé en défense nous a facilité l'emploi du match où on a laissé passez la qualification à Rabat par la maladresse de nos attaquantes ». L'équipe du Maroc n'a certes manifesté la maturité d'une sélection susceptible de faire jeu avec autorité mais le Sénégal a retrouvé la partie de son tonus dans un espace où seul l'arbitre égyptienne Rashad Naema, bien assistée par Atallah Mona et Ibrahim Hanady, a dû distribuer trois cartons jaunes à Mbayang Sow, Fatur Sene et Meriem Diop Yally après seulement vingt minutes de jeu, une méthode pour soigner une affiche dont on avait le remède.