Cela devait être la grande fête du basket-ball. Hélas non ! Raté. Certes, le mot est fort, mais juste. Jamais une finale de la Coupe du Trône n'a connu une telle ambiance, ni un niveau technico-tactique médiocre, qui ne reflètent nullement la valeur des deux finalistes. Sur l'aire du jeu de la salle du complexe sportif Prince Moulay Abdallah, on avait les deux grosses pointures de l'édition 2011-2012, l'ASS, tenant du titre, et la RSB. Une organisation microscopique, un spectacle décevant avec à la clé des provocations, contestations, intimidations, et des arbitres conspués, voilà le menu dont avaient droit les amateurs de la grosse balle orange qui ont fait le déplacement samedi dernier à la salle du complexe Moulay Abdallah pour assister à la 39 ème finale de la Coupe du Trône. Ce que nous avons vécu samedi, ne restera pas comme l'une des plus grandes finales de la Coupe du Trône digne au moins de la réputation dont jouissent les deux formations. On était loin de la frénésie des fameuses finales MEC-FUS (1970), FUS-CMC (1972), MAS-TSC (1995), RCA-MAS (1999) et ASS-MAS (2010) pour ne citer que celles là, des finales qui se jouaient dans une ambiance de fête. Samedi, le niveau du jeu ne fut pas à la mesure de ce qu'avaient laissé deviner les observateurs de la balle au panier. Un spectacle éclatant avec des duels à couper au couteau, puisque d'un côté comme de l'autre, ce ne sont pas les individualités qui manquent. Donc, pas du grand basket dans une finale qui aurait pu être plaisante, si les arbitres ne l'avaient pas contrarié, on ne veut pas dire par là qu'ils avaient un penchant pour un côté, mais par la non application des règles du jeu. Les deux coachs eurent chacun de bonnes raisons pour s'en plaindre, mais Saïd Bouzidi de la Renaissance de Berkane n'a pu tenir ses émotions, pour s'exprimer ouvertement, ce qui lui a valu une faute technique, au point que son entourage a instruit de ne pas continuer la partie. Cela fait partie du quotidien du basket-ball national. Il est temps pour revenir à la finale, d'entrée les joueurs de l'ASS, vont prendre les choses bien main, mais sans pour autant dominer le sujet Berkanais, qui, sous l'impulsion de Papis (25 Pts) et 8 rebonds, va continuer de le talonner. Il fallait attendre le deuxième quart-temps pour voir les joueurs de Bel Caïd Noureddine, vont prendre de la distance 31-20, mais sans pour autant pousser la menace d'un retour des Orientaux, qui vont même prendre l'avantage 38-36. Le public de Berkane commence à donner de la voix, l'ASS connait quelques problèmes en attaque, mais pas pour très longtemps. Zakaria jusque là discret, sa main va retrouver sa chaleur habituelle, pour voir à nouveau le score évoluer doucement mais sûrement en faveur des riverains du Bouregreg (49-45), (53-45), (55-50), (59-53), (61-55). Malgré un coup de reins des Berkanais en fin de partie, les Slaouis tenaient d'une main de fer leur sixième succès, après ceux de 2005, 2007, 2009, 2010 et 2011, dans une finale de la Coupe du Trône. Une victoire qui confirme la suprématie de la formation de la Cité des Cierges sur le basket-ball national, et qui couronne le travail inlassable de son équipe dirigeante. En lever de rideau, on avait droit à une réplique de la finale 2010-2011, entre le TSC et l'IRT. Et là aussi on s'attendait à une partie âpre et disputée, rien ne fut. Les joueuses du coach Rassam ont dominé de bout en bout ceux de l'IRT. Victoire en somme logique des Casablancaises du TSC, qui malgré le départ cette saison de Zineb Lahdiri dans un pays du Golfe, confirment une nouvelle fois leur statut de leader du basket-ball féminin. Donc, le rideau tombe sur les finales de la Coupe du Trône 2011-2012, avec les victoires de l'ASS chez les hommes et du TSC chez les dames, un autre va se lever sur les play-offs dès le week-end prochain, et qui sait dès ce mercredi.