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Démantèlement du réseau lié au «Mouvement des Moudjahidines au Maroc» Quinze personnes arrêtées, plusieurs armes à feu saisies
Les armes introduites au Maroc en 2003 et 2005
Le démantèlement, il ya une semaine, du réseau terroriste qui s'activait dans plusieurs villes du Royaume, sous la direction d'un membre influent de l'organisation terroriste dite "mouvement des Moudjahidines au Maroc" a donné lieu à l'arrestation de quinze personnes et à la saisie de plusieurs armes à feu, a indiqué à la presse, samedi, lors de la présentation des armes saisies, le chef de la brigade nationale de la police judiciaire, Abdelhaq Khyam. Ces armes ont été introduites dans le territoire national par les membres du réseau en 2003 et 2005, a-t-il précisé. Les armes, en provenance de Belgique, étaient cachées dans des fermes près de Tiflet et dans la région de Sebaâ Ayoun, indique la même source, ajoutant que les investigations menées dans le cadre de cette affaire ont permis à la BNPJ de repérer et localiser les caches d'armes et de suivre le circuit de leur trafic. Ce lot d'armes est composé de quatre pistolets mitrailleurs, quatre pistolets automatiques, une carabine de fabrication tchèque, 74 balles de 9 mm et 30 autres de 7,65 mm, l'étui d'une arme à feu et quatre chargeurs. La saisie a porté également sur une dizaine d'ordinateurs, de nombreux téléphones portables et des montants d'argent dont 17.000 euros en possession de S.A, considéré comme nouvel ‘'émir national'' du réseau. Le chef de ce réseau, qui avait tissé des liens avec des parties et organisations terroristes internationales, a réussi à introduire ces armes sur le territoire national avec la complicité d'autres membres de cette organisation en vue de les utiliser dans l'exécution de leurs projets terroristes, avait fait savoir la semaine dernière un communiqué du ministère de l'Intérieur. L'enquête n'est pas encore mené à son terme et les investigations sont toujours en cours pour déterminer les connexions de ce réseau terroriste et ses éventuelles ramifications et arrêter d'autres éventuels mis en cause, a-t-il ajouté, précisant que ces organisations sont structurées en des cellules en total cloisonnement. Les présumés membres du réseau géraient des commerces, dont un local situé dans un marché de Tanger et un autre à Bruxelles, ainsi que des projets agricoles dans le Gharb destinés à financer l'organisation, a révélé M. Khyam. Les investigations de la BNPJ et les interrogatoires des prévenus ont permis de mettre la main sur les armes cachées à Tiflet et qui étaient en possession, depuis 2003, d'un dirigeant du mouvement, A.B. Ces armes faisaient partie d'une quantité d'armes dont un premier lot avait été saisi en 2003. Selon les premiers éléments de l'enquête, le dénommé Ali Bousaghiri, qui était activement recherché, est décédé en 2009 suite à un cancer. Etant sous mandat de recherche, il évitait de se faire soigner dans un établissement hospitalier. Il avait été enseveli clandestinement dans une ferme de la région du Souk Larbaa du Gharb, appartenant à un membre du réseau qui a été, lui aussi, appréhendé. L'autopsie sera pratiquée sur les restes du corps pour déterminer les causes exactes du décès. Les enquêteurs ont, en outre, dénoué l'énigme de l'assassinat de Habib, un autre membre du réseau qui s'activait dans l'immigration clandestine. Il avait été liquidé à coups de couteau sur ordre de l'émir Abdelaziz Naâmani, selon la même source.