Les habitants de la capitale ont été encore une fois surpris hier matin par une nouvelle grève des autobus, ce qui a provoqué désagréments et mécontentements chez les usagers qui ne savaient plus à quel moyen de transport en commun se vouer. Déjà en temps normal, la situation des autobus de Rabat est un calvaire quotidien, alors imaginez ce qu'endurent les travailleurs pendant les jours de grève. Le malaise n'a que trop duré et les perspectives de changement demeurent encore introuvables. Désordre et anarchie sont devenus habituels chez les citoyens qui n'ont pas d'autre choix que de prendre le bus pour se rendre à l'heure à leur lieu de travail. Des usagers en colère Si les habitants de Salé sont en partie épargnés par cette anarchie en raison du Tram, les autres quartiers de Rabat demeurent défavorisés en raison d'un réseau d'autobus mal en point et à plusieurs vitesses. Une situation qui méprise le droit des habitants de la capitale à des transports en commun de qualité. Le raz-le-bol des usagers des autobus est légitime et leur colère compréhensible car cela fait déjà un moment que beaucoup éprouvent énormément de difficultés afin de rejoindre leur travail et retourner à leur domicile dans des conditions décentes et respectables. L'arrivée en grande fanfare du fameux transporteur de renommée internationale n'est plus qu'un lointain souvenir, car, encore une fois, Les espoirs placés dans la gestion déléguée de ce secteur se sont évaporés révélant un marché de dupes. En effet, les clauses mentionnées dans le contrat n'ont pas été respectées et l'offre de la flotte de bus proposée est en deçà des promesses et des attentes. Résultat des courses : les autobus qui sillonnent la capitale aujourd'hui ne répondent pas aux besoins, ce qui fait que les usagers se sentent lésés. On aura beau montrer du doigt les transporteurs clandestins qui sévissent tels des requins de la route et profitent sans vergogne et sans foi ni loi des citoyens, surtout en période de grève où ils doublent, voire triplent leur tarif, mais en même temps ces clandestins, faute de mieux, rendent énormément service aux Rbatis. Si les problèmes des grands taxis doivent être réglés d'une manière objective et équitable, la question des transports en commun dans la capitale du Royaume exige des solutions urgentes et durables car les Rbatis, du moins ceux qui n'ont pas les moyens et qui n'habitent pas sur le trajet du Tram, méritent et ont droit à un transport en commun de qualité qui respecte la dignité des citoyens et leur rend service de manière décente. La mise à niveau des petits et grands taxis dont le parc est devenu vétuste, l'élargissement des lignes du Tram vers les quartiers à haute densité et la garantie d'autobus de la même qualité sur toutes les lignes sont devenus une exigence citoyenne à ne pas mépriser afin de prévenir d'éventuels incidents et parfaire la modernisation de la capitale du Royaume selon les normes et standards internationaux. Il est grand temps de trouver les solutions adéquates, car le malaise a trop duré. Des députés français dénoncent l'immixtion inadmissible du polisario dans la campagne présidentielle De vils stratagèmes qui ne trompent plus personne Plusieurs députés français ont dénoncé mardi l'immixtion inadmissible du polisario dans la campagne électorale pour l'élection présidentielle en France à l'occasion de la réunion organisée à Paris par le réseau de soutien aux séparatistes, à l'initiative d'un député communiste et en présence d'un "ministre de la RASD". Le président du groupe d'amitié France-Maroc à l'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement), Yanick Paternotte s'est dit, au nom de ses collègues, "scandalisé par cette initiative personnelle, marginale, inopportune et inamicale" envers le Maroc dont les principaux candidats à l'élection présidentielle, de droite et de gauche, soutiennent ses reformes démocratiques et sa proposition d'autonomie pour résoudre la question du Sahara. Il s'agit, a-t-il soulignée, d'une manipulation soutenue par un seul député notoirement connu pour son alignement sans nuances sur les thèses du polisario et "qui fait un peu d'agitation". M. Paternotte a rappelé que le polisario se livre habituellement à ce genre de gesticulations à la veille de la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU sur le Sahara, mais cette fois-ci il tente de s'immiscer dans le débat politique français et dans la campagne électorale. "C'est inadmissible", s'est-il indigné avant d'assurer qu'une telle manipulation est vouée à l'échec. Il s'agit, a-t-il relevé, d'une vaine tentative de ternir l'image du Maroc auprès de l'opinion française majoritairement favorable à l'évolution en cours au Maroc. Le Polisario, comme le savent les politiques français, "n'est pas du tout représentatif des sahraouis et encore moins de l'état d'esprit des populations", comme M. Paternotte l'a constaté de visu lors de son dernier déplacement dans les provinces du Sud, en janvier 2011. Il a ainsi fait le parallèle entre l'exploitation politicienne lors du démantèlement du camp de Guedim Izik par une partie de la classe politique espagnole et la manipulation à laquelle se sont livrés mardi à Paris le député communiste et les activistes inconditionnels et minoritaires du réseau pro-Polisario en France. Le députe français n'a pas manqué de souligner le sérieux de la proposition marocaine, "une excellente piste" pour résoudre le différend autour de la question du Sahara, soutenue en France, y compris dans les rangs de l'opposition socialiste, ainsi que les efforts considérables de "mise en valeur de la région au profit de tous les sahraouis". Il a, de même, réitéré son "appréciation positive" de l'évolution du Maroc et de son processus de démocratisation qu'il "faut soutenir et encourager" en même temps qu'il faut "conforter les efforts très visibles faits en faveur des populations des provinces du Sud". "Le Printemps arabe s'est déroulé très sereinement au Maroc grâce au processus de reformes de très grande ampleur", initié par SM le Roi et dès le début du règne en 1999, a relevé M. Paternotte. Il a enfin mis l'accent, dans le cadre du processus de règlement de la question du Sahara, sur la politique de régionalisation que le Maroc s'apprête à mettre en oeuvre et qui se rapproche du modèle des grandes démocraties occidentales. Un "rendez-vous téléguidé" pour entraver la concertation Le groupe d'amitié France-Maroc à l'Assemblée Nationale française, qui est l'un des plus importants de l'Assemblée nationale, avec plus d'une centaine de députés représentant différentes tendances politiques, à la fois de la majorité et de l'opposition, a dénoncé dans un communiqué publié mardi à Paris, la rencontre sur le Sahara, mise en place par le polisario avec la complicité d'un député communiste français, et qui avait "pour principal objectif de saper les efforts déployés par la Communauté internationale pour trouver une solution politique juste et durable à ce différend". Tout en appelant "au soutien des efforts du Maroc visant à trouver une solution juste et durable" à la question du Sahara, les députés français ont "exhorté les autres parties à s'inscrire de bonne foi dans le processus engagé". Ils ont exprimé leur "étonnement quant au timing et à l'opportunité d'organiser une telle conférence à l'Assemblée nationale au moment même où des initiatives et des dynamiques positives sont en cours et doivent être protégées de toute déstabilisation". A cet égard, le président du groupe Yanick Paternotte a mis notamment l'accent sur le soutien de la France à l'initiative marocaine d'autonomie, perçue, dit-il, comme "une plate-forme saine et une base solide pour des négociations en vue de parvenir à une solution définitive et durable du conflit du Sahara dans le cadre de la régionalisation élargie". Un soutien que le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, avait l'occasion d'exprimer, rappelle-t-il, lors de sa visite au Maroc, les 8 et 9 mars derniers, au cours de laquelle il avait affirmé que le plan d'autonomie marocain est la "seule proposition réaliste sur la table des négociations, qui constitue la base sérieuse et crédible d'une solution au conflit du Sahara" et souhaité que "les parties parviennent, dans le cadre de l'ONU, à une solution politique juste et durable". "Aussi le groupe d'amitié France-Maroc de l'Assemblée Nationale tient à réaffirmer - comme il l'a déjà fait en janvier 2011 lors de sa visite aux provinces du Sud du Maroc - le soutien de la France à la position du Maroc qui, par ses réformes de grande ampleur et notamment la réforme de sa constitution et la mise en place d'une régionalisation avancée, se donne les moyens d'une gouvernance efficace, propice à répondre, au mieux, aux aspirations et besoins des populations locales, y compris du Sahara", a assuré le député français. Il considère que le contexte régional, "notamment via l'amorce d'une normalisation et d'un réchauffement des relations maroco-algériennes et de la construction d'une union maghrébine forte est, lui aussi, particulièrement propice au règlement de ce différend", conclut le communiqué.