La dynamisation du privé et le renforcement des industries prennent pied sur la mise en pace de parcs dédiés à ces secteurs favorisant leur implantation et leur développement par des services de proximité, et ce dans un cadre de stratégies cohérentes et complémentaires. Parmi ces zones industrielles nouvelles, il y a lieu de citer : La Technopole d'Oujda, en cours de réalisation par MEDZ sur une superficie de 496 ha, dont une superficie de 223 ha environ est concernée par la 1ère tranche du projet. Le programme de réalisation de cette 1ère tranche, dont l'achèvement est prévu pour 2012, porte notamment sur la réalisation d'un parc industriel « Cleantech », dédié aux activités de fabrication des équipements pour le développement durable, en particulier ceux relatifs aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique, sur une superficie de 96 ha et d'un retail Park, espace dédié à l'accueil d'activités commerciales et des grandes enseignes sur une superficie de 20 ha. Ce projet devrait générer à terme 5 Milliards de dirhams d'investissement et la création de 15 000 emplois. La P2I Fès Ras El Maa, qui couvre une superficie de 420 ha, permettra à terme la création de 30 000 emplois. La P2I Tanger Free Zone dont les travaux d'extension portant sur une superficie additionnelle à terme de 110 ha ont été lancés pour une première tranche de 30 ha, en février 2011. Les études pour la mise en place des P2I de Settat et de Casablanca sont en cours de réalisation. Plan de développement et d'amélioration des zones industrielles locales Il est à rappeler que le Pacte Emergence a prévu la mise en oeuvre d'un programme de réalisation de zones d'activités économiques et de réhabilitation des zones industrielles pour permettre aux régions de renforcer leur potentiel industriel. Pour les projets de zones industrielles et de parcs industriels, financés par le budget de l'Etat ou par le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social, un ensemble de projets structurants à vocation locale ou régionale sont en cours de réalisation et concernent la création et la réhabilitation des parcs industriels de Jorf Lasfar (500 ha) Ouled Saleh à Casablanca (32 ha), Sélouane (142 ha) et d'Ait Qamra à Al Hoceima (40 ha). Le Ministère a également poursuivi la réalisation des zones industrielles de Sidi Bernoussi (600 ha), d'Ait Melloul (354 ha), de Tassila à Agadir (284 ha), de Dakhla (45 ha), de Tabriquet à Salé (23,5 ha), de Takkadoum à Rabat (12 ha) et de Tétouan (47 ha). Formation Ce chantier a été marqué par la création d'un ensemble d'Instituts Spécialisés, le renforcement de l'offre de formation qualifiante et/ou de reconversion effectuée par les établissements privés ainsi que le lancement attendu en 2012 des travaux de réalisation de l'Ecole Centrale de Casablanca en partenariat avec l'Ecole Centrale de Paris. Pour rappel, afin d'accompagner la forte croissance des secteurs liées aux métiers mondiaux du Maroc, l'Etat a mis en place un dispositif de formation complet, au service des entreprises du secteur automobile, et ceci en collaboration avec la CGEM et les associations professionnelles concernées. Création de quatre Instituts Spécialisés en Automobile Sur les quatre instituts de formation spécialisés dédiées à l'automobile devant être mis en place, il y a lieu de relever : - l'inauguration, le 21 mars 2011, de l'Institut de Formation aux métiers de l'Automobile de Tanger Méditerranéen, réservé à Renault Tanger Méditerranéen et à ses équipementiers, dont le coût de réalisation avoisine les 7,8 millions d'euros ; - le lancement des travaux de réalisation des trois instituts de formation spécialisés en automobile de Kénitra, de Tanger et de Casablanca avec l'objectif de leur opérationnalisation en octobre 2012, pour répondre rapidement aux besoins des équipementiers installés dans les différentes régions concernées. Ces instituts permettront, à horizon 2013, la formation de 31.500 d'ingénieurs, cadres, techniciens et opérateurs. Création de l'Institut des Métiers de l'Aéronautique L'inauguration de l'Institut des Métiers de l'Aéronautique de Casablanca, le 06 mai 2011, constitue un événement majeur pour le secteur de l'aéronautique et spatial dans la mesure où il permettra dès cette année la formation de 800 ingénieurs, cadres, techniciens et opérateurs par an dans les métiers de l'aéronautique, pour atteindre 4.500 personnes à l'horizon 2015. Projet de création de l'Ecole Centrale de Casablanca Le lancement des travaux de réalisation de cette école d'ingénieurs au Maroc, en partenariat avec l'Ecole Centrale de Paris, est prévu pour l'année 2012 pour un investissement estimé à plus de 100 MDH. Initiative Maroc Innovation Dans le cadre de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de l'Innovation et des technologies avancées, trois dispositifs de promotion de l'innovation au sein de l'entreprise marocaine ont été mis en place en 2011 avec les objectifs à l'horizon 2014 de produire 1.000 brevets et de favoriser la création de 200 Startups innovantes. Programme d'appui à la mise en place des clusters Ce programme prévoit un appui financier, plafonné à 2 MDH/an pour chaque cluster et pour une durée maximale de 5 ans, comme contribution au financement des opérations liées au fonctionnement de la structure d'animation du Cluster (frais du personnel, études d'intérêt collectif et frais divers de gestion liés aux actions de communication, de promotion, de conseil et de formation). Pour le financement de ce programme, un fonds d'appui aux clusters a été créé, doté d'une enveloppe de 62 millions de dirhams sur trois ans, pour permettre le soutien, sur la période 2011-2013, de 15 clusters, soit 5 par an. Le premier appel à projets lancé en 2011 pour sélectionner les meilleurs clusters opérant dans les secteurs industriels et technologiques a permis la sélection de quatre clusters pour bénéficier de l'appui de ce fonds dans les secteurs des technologies de l'information et de communication, de la microélectronique, de la mécatronique et de la valorisation des produits de la mer. Programme de soutien à l'innovation Dans le cadre de ce programme, trois instruments de financement de l'innovation ont été mis en place pour répondre, sur la base d'appels à projets, aux besoins des startups et entreprises exerçant dans le secteur industriel, des TIC ou des technologies avancées. Il s'agit de: « INTILAK », Soutien à la startup, qui cible les startups en phase de démarrage, ayant moins de deux ans d'existence et à fort potentiel de développement, porteuses de projets de valorisation des résultats de recherche et de projets innovants orientés marché. L'appui envisagé couvre à hauteur de 90 % des dépenses liées au projet de développement dans la phase post création, dans la limite d'un plafond de 1 MDH. « Prestation Technologique Réseau », qui cible les entreprises ou consortia ou groupements constitués d'entreprises éligibles relevant des secteurs susvisés, visant le financement des diagnostics technologiques ou de prestations relevant d'une démarche d'innovation ou à contenu technologique. L'appui envisagé couvre à hauteur de 75% et dans la limite d'un plafond de 100.000 dirhams, les dépenses afférentes aux prestations d'expertise. « TATWIR », Soutien au développement, qui couvre, dans la limite de quatre millions de dirhams, 50 % des dépenses engagées dans le cadre d'un projet de développement de R&D portés par des entreprises exerçant dans les secteurs susvisés et en phase de développement ou par des consortium ou groupements d'entreprises éligibles agissant dans le cadre d'un cluster. Pour le financement de ce programme, un fonds de soutien à l'innovation a été créé, doté d'une enveloppe de 380 millions de dirhams sur trois ans, pour permettre le soutien, sur la période 2011-2014, de 800 projets d'innovation. Par ailleurs, pour un accompagnement efficient du programme susvisé, le Centre Marocain de l'Innovation créé, en juillet 2011, en tant que filiale de Moroccan Information Technopark Company, et doté d'un budget de gestion de dix millions de dirhams à l'horizon 2014, a été chargé notamment de l'examen et de l'évaluation des projets soumis dans le cadre des appels à projets afférents aux instruments de financement de l'innovation.