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France / Présidentielle
Violent réquisitoire de Sarkozy contre Hollande Des attaques qui relèvent du «combat de la dernière heure»
Publié dans L'opinion le 19 - 03 - 2012

A 5 semaines du premier tour, Nicolas Sarkozy a prononcé devant des milliers de sympathisants survoltés un réquisitoire de 46 minutes, télévisé en direct par les chaînes d'information continue, sans faire la moindre proposition nouvelle mais avec un démontage en règle de celles de François Hollande, qu'il a accusé de «mensonge» et de «cynisme». Ce dernier n'a pas manqué de brocarder la «fuite en avant» de Nicolas Sarkozy, accusant le président sortant, qui le taxe «d'antisarkozysme», de devenir lui-même un «anti-Hollande».
Nicolas Sarkozy a prononcé samedi à Lyon un de ses discours les plus violents contre son adversaire socialiste pour l'élection présidentielle.
Le chef de l'Etat, candidat à un second mandat, promettait ces derniers jours un «discours politique» lors de ce meeting lyonnais, le dernier avant que la règle de l'égalité de parole entre les candidats sur les médias audiovisuels ne s'impose.
Il a accusé celui-ci de «quadruple langage» et d'»ignorance honteuse», de ne pas «respecter» les Français, de «jouer» avec leur avenir et de mener une campagne «basée sur le mensonge».
«Dans une campagne présidentielle (...) on ne peut pas dissimuler qui l'on est et ce que l'on veut», a-t-il lancé. «On ne respecte pas les Français quand, pour esquiver le débat, on dit tous les jours le contraire de ce qu'on a dit la veille.»
«Quand on fait cela, on est un cynique» a ajouté Nicolas Sarkozy, qui a accusé son rival de cacher qu'il ferait «payer tout le monde» en faisant croire qu'il taxerait les riches.
Il en a appelé à la mémoire des «Français libres, des résistants, des fusillés, des déportés», qui ont écrit «avec leur sang» la Constitution de 1946, pour dénoncer la proposition de François Hollande d'en effacer le mot «race».
Nicolas Sarkozy a aussi reproché au candidat socialiste de vouloir abandonner le mot «zone», jugé trop stigmatisant, dans les appellations désignant les quartiers sensibles.
«On supprime les zones et il n'y aura plus de ségrégation, plus de misère et plus de drogue», a-t-il ironisé. «Je ne veux pas faire la guerre du dictionnaire. Je veux faire la guerre à l'illettrisme, à la pauvreté, au chômage, aux concurrences déloyales, au communautarisme, à la délinquance, à l'injustice.»
Attaqué sur son bilan, il a riposté par une dénonciation de celui de la gauche quand elle était au pouvoir.
Il a ainsi reproché aux socialistes d'avoir «saigné à blanc la sidérurgie» dans les années 1980, «laissé la facture de la retraite à 60 ans et des 35 heures», «abandonné» les banlieues, «toléré la loi des bandes» et laissé exploser la délinquance.
Il a également jugé les socialistes coupables d'»abandon du champ de bataille républicain» pour avoir refusé de prendre part au vote sur l'interdiction du port de la burqa.
«J'en ai assez des donneurs de leçons qui ont commis tant de fautes et sont incapables de les regarder en face», a martelé le président sortant. «J'en ai assez des leçons de morale d'une gauche qui, au cours des 30 dernières années, a été à l'origine des plus grands scandales de la République.»
Le chef de l'Etat sortant s'en est pris aussi aux syndicats, qu'il a accusés de trahir leurs adhérents en confondant leur mission de défense des salariés et la politique.
Il a notamment fait allusion aux incidents qui ont opposé vendredi des ouvriers de l'usine sidérurgique ArcelorMittal de Florange et les forces de l'ordre devant son QG parisien.
«Je veux dire aux ouvriers de la sidérurgie (...), certains de vos syndicats vous trahissent, ils préfèrent faire des coups politiques plutôt que défendre vos emplois et vos usines», a-t-il dit. «Certains des permanents des syndicats vous sacrifient sur l'autel de la campagne présidentielle.»
Sarkozy «devient
un anti-Hollande»
François Hollande a brocardé samedi soir la «fuite en avant» de Nicolas Sarkozy, accusant le président sortant, qui le taxe «d'antisarkozysme», de devenir lui-même un «anti-Hollande».
Le candidat socialiste a répondu lors du journal de 20h00 de TF1 aux virulentes attaques du chef de l'Etat lors d'un meeting tenu peu auparavant à Lyon.
«Moi je ne suis pas, comme il a été dit, dans l''antisarkozysme'. J'ai l'impression que c'est plutôt le candidat sortant qui devient maintenant un anti-Hollande, si je peux m'exprimer ainsi», a-t-il déclaré.
Brocardant «l'outrance» et «le combat de la dernière heure» de son adversaire qui l'attaque pour «mensonge» et «cynisme», François Hollande a dit vouloir vivre dans un pays «apaisé».
«Nicolas Sarkozy est dans un combat qui relève de la fuite en avant: il ne peut pas défendre son bilan, c'est un boulet, il ne présente pas de projet -est-ce que vous connaissez ses propositions détaillées, chiffrées, organisées, structurées?», a lancé le député de Corrèze.
L'ancien premier secrétaire du PS, qui a pris 60 engagements en janvier devant les électeurs, a opposé sa «cohérence» aux «improvisations» de son principal adversaire, qui le talonne dans les sondages au premier tour.
«Comme il ne peut pas présenter un bilan, un projet, il présente un visage, qui est celui de l'outrance. Moi je ne tombe pas dans ce genre de surenchère, je ne me livre pas à des attaques qui sont de ce niveau-là», a-t-il dit.
Pour François Hollande, les attaques de Nicolas Sarkozy relèvent du «combat de la dernière heure».
«C'est dur quand on est candidat sortant, enfin j'imagine, et qu'on a été aussi loin dans le renoncement aux promesses», a-t-li commenté.
«Alors on s'en prend à qui: aux Français, à certains, aux syndicats, aux étrangers, aux autres, à l'Europe? On oublie de s'en prendre au premier responsable: c'est Nicolas Sarkozy».
«Je veux vivre dans un pays apaisé, qui ne soit pas toujours brutalisé, divisé, stigmatisé, ça nous changera»», a conclu François Hollande.


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