Décidemment, rien ne va plus à la Régie Autonome de Distribution d'Eau et d'Electricité (RADEEMA), dont les compteurs ont fini par affoler ses abonnés. Ces derniers temps, les manifestations contre la cherté des quittances de la consommation aussi bien de l'eau que de l'électricité ont pris de l'ampleur, acculant les chefs de certaines agences à fermer boutique sous la menace des assaillants. C'est le cas des agences du Hay Mohammadi, Ain Itti et Sidi Youssef Ben Ali. Pourtant, le wali Mohamed M'hidia aura essayé tous les moyens pour calmer la colère des abonnés à la faveur d'une batterie de mesures de facilitations administrative et financière, somme toute, conciliantes. : Echelonnements des arriérés, branchements de compteurs à des prix accessibles aux petites bourses, subventions sur les lampes à consommation réduite par le biais de l'Initiative Nationale du Développement Humain (l'INDH) et j'en passe. A un certain moment, on a commencé à croire que tout est rentré dans l'ordre mais voilà que les manifestations reprirent de plus belle à travers les avenues de la ville comme si de rien n'était. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, on vient d'apprendre de source autorisée que les comptes de la RADEEMA viennent de faire l'objet de saisie conservatoire. Il serait question d'une indemnité de l'ordre de 550 millions de c. que la RADEEMA devait verser au propriétaire d'un terrain de 17 ha sur lequel fut bâtie l'usine de traitement des eaux usées qui venait d'être inaugurée. Au fait, le tribunal administratif avait intimé l'ordre à l'agence de suspendre les travaux de construction en attendant le jugement d'expropriation qui n'a toujours pas eu lieu. C'est justement le non respect du jugement qui a permis à l'huissier en charge de l'exécution de passer à l'action et procéder à la saisie conservatoire des comptes de la RADEEMA.