Les professionnels de la pêche à Agadir ont fait part de leur “ferme opposition” à tout accord avec l'Union européenne (UE) portant sur l'extraction directe de la ressource, plaidant en contrepartie en faveur d'un partenariat qui prend en compte la valorisation des produits de la mer et la recherche scientifique. Cette position “est notamment justifiée par l'état de surexploitation avancée de nos ressources constaté et confirmé par les études de l'Institut national des ressources halieutiques et la régression des volumes débarqués”, indique un communiqué parvenu mardi à la MAP, à l'issue de l'assemblée ordinaire de la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique-Centre. En revanche, la profession s'est dite favorable à “toute forme de partenariat touchant aux activités liées à la pêche: aquaculture, recherche scientifique, valorisation,notamment avec l'Espagne, premier partenaire économique du Royaume”. Les membres de la chambre des pêches d'Agadir se sont félicités, à cet égard, de la décision du Royaume d'arrêter l'activité de la flotte communautaire dans les eaux marocaines, Ils ont, par ailleurs, vivement critiqué la Commission mixte Maroco-espagnole qui, selon eux, “n'a aucune habilitation à parler au nom de la profession dont les représentants légaux et constitutionnels sont les chambres maritimes et leur fédération”. Tout en exprimant leur “solidarité envers leurs homologues” en Espagne, ils disent être “conscients des conséquences du non renouvellement de l'accord sur le secteur halieutique espagnol mais estiment que d'autres issues à cette crise peuvent être envisagées loin de l'extraction directe de la ressource qui reste la propriété commune de tous les marocains”.