La faculté poly disciplinaire d'El Jadida, qui relève de l'Université Chouaib Doukkali a connu une rentrée universitaire 2011- 2012 marquée par une demande exceptionnelle sur les Licences professionnelles et masters spécialisés. Ainsi, pour un nombre d'étudiants d'environ 380 retenus, plus de 3500 demandes ont été soumises à l'étude, soit un taux de sélectivité de 1 pour 10 environ. Ces demandes proviennent de l'ensemble du territoire national, avec la région d'El Jadida qui vient en premier lieu avec un taux de 27%, suivi de la région de Casablanca avec 15% de demande, Marrakech-Agadir avec 13%, Fès- Meknès 12%, Oujda-Taza 9%, Rabat-Salé-Kenitra 8%, Tanger 4%, Laâyoune 2%, etc… Le succès de ces cursus réside dans le fait qu'il s'agit de formations professionnelles, cadrées par rapport aux stratégies sectorielles du développement économique national et répondant, en conséquence, aux besoins exprimés par le marché de l'emploi, explique le Professeur Abdelaziz Chafik, Doyen de la Faculté Polydisciplinaire de l'Université Chouaîb Doukkali, El Jadida. De plus, la majorité de ces filières sont dispensées en double diplômation avec des universités Françaises (Clermont Ferrand et Montpellier) et Belges (Bruxelles et Mons), ce qui se traduit par un co-encadrement de ces cursus par des experts et académiciens marocains et étrangers, et permet d'augmenter la valeur ajoutée des produits de formation, ainsi que l'employabilité des lauréats, rajoute le Doyen de la Faculté Polydisciplinaire. Cette palette de formation concerne les licences en Management Commercial, Gestion des Ressources Humaines, Logistique et production intégrée, Banque et Finance, Gestion Administrative, Marketing Touristique et Management de la Qualité. Pour ce qui est de l'offre en masters spécialisés, ouverts en formation continue, il s'agit des cursus de l'Ingénierie Logistique, le Management Hôtelier et Touristique, l'Ingénierie des Ressources Humaines et du master en Banques et Finances. En effet, l'analyse des statistiques relatives aux taux d'insertion estimés sur les promotions précédentes confirme ce constat. Ainsi, la performance moyenne a été évaluée à 85%, ce qui signifie que seul 15% des diplômés sont en quête d'un emploi. En outre, la répartition des taux d'insertion par type d'organisme (public/privé) a montré que 75% des lauréats intégrés dans le marché de l'emploi exercent dans des établissements privés. De plus, la répartition des taux d'insertion suivant les secteurs d'activités montre que le secteur des banques et assurances constitue le premier employeur avec un taux de 35% des lauréats engagés, suivi par les multinationales opérant dans le domaine commerciale qui totalisent 25% des recrutements puis 20% repartie entre les finances publiques et l'enseignement. Le tourisme détient un taux de 12% ‘ alors que le secteur de l'Offshoring enregistre un taux de 8%. Par ailleurs, ce même engouement a été également observé chez les étudiants demandeurs d'inscription en première année du premier cycle des sciences économiques et gestion, qui constitue un tronc commun obligatoire de deux années d'étude pour accéder à la troisième année de licence. Ainsi, Le nombre total d'étudiants en première année a atteint, lors de cette rentrée universitaire 2011-2012, environ 600 étudiants dont plus de 350 sont des nouveaux inscrits, soit un accroissement de 17% par rapport à l'année précédente. Cependant, et compte tenu de la capacité d'accueil limitée de la faculté polydisciplinaire, qui est encore logée au sein des locaux du Centre Pédagogique Régional (CPR), et dont les infrastructures ne permettent pas d'accueillir ces grands effectifs, on a été contraint de déplacer tous les enseignements de première année au sein de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines qui a bien voulu nous réserver quelques locaux pour réussir cette mission, ajoute le Doyen de l'établissement En plus de ces contraintes logistiques, les ressources Humaines académiques et administratives limitées dont disposent l'établissement ne permettent de répondre que partiellement à la forte demande exprimée à l'échelle locale. En effet, pendant que l'établissement réussit à satisfaire 100% des demandes d'inscriptions des bacheliers en économie, seul 47% des demandeurs avec un bac scientifique trouvent une place au sein de la Faculté. Néanmoins, le projet de construction de la Faculté Polydisciplinaire au sein du nouveau campus sera finalisé en Janvier 2012, ce qui permettrait d'augmenter la capacité d'accueil à près de 1200 étudiants. Le coût global de ce nouvel édifice sera d'environ 40 millions de Dh. De plus, de nouvelles ressources humaines académiques et administratives sont prévues dans le cadre du contrat programme d'urgence liant l'Université Chouaïb Doukkali au Ministère de tutelle, ce qui permettra d'accompagner les augmentations attendues des effectifs des nouveaux inscrits. Par ailleurs, devant le besoin croissant exprimé par la demande locale dans le champ disciplinaire des sciences juridiques, et plus particulièrement dans la discipline du droit privé en français, qui connait également un grand besoin dans le marché de l'emploi, cette nouvelle construction abritera à la rentrée universitaire 2012 les premiers inscrits dans cette discipline. C'est ainsi qu'un projet de transformation du statut de la faculté polydisciplinaire en Faculté des Sciences Economiques, Juridiques et Sociales, a été validé par les conseils de la faculté et de l'université, ce qui permettra d'accompagner cette nouvelle ouverture, le développement d'un cycle de Master en formation initiale, ainsi que la mise en place d'un cycle doctorale, explique le Professeur, Abdelaziz CHAFIK , le Doyen de la Faculté Polydisciplinaire.