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SM le Roi, Amir Al Mouminine, préside une nouvelle causerie religieuse du mois sacré de Ramadan «Les enseignements de l'Islam dans l'éducation à la citoyenneté mue par la conscience positive»
SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, que Dieu L'assiste, accompagné de SAR le Prince Moulay Rachid et de SA le Prince Moulay Ismail, a présidé, samedi à la mosquée Mohammed VI à Mdiq, une nouvelle causerie religieuse du mois sacré de Ramadan. Cette causerie a été animée par le professeur Mouhsin Igoujim, président du conseil local des Ouléma de Kénitra, sur le thème «Les enseignements de l'Islam dans l'éducation à la citoyenneté mue par la conscience positive», en s'inspirant du verset coranique : «Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la prière, s'acquittent de la Zakat et obéissent à Dieu et à Son messager. Voilà ceux auxquels Dieu fera miséricorde, car Dieu est Puissant et Sage». Le conférencier a abordé la notion de citoyenneté dans son acception contemporaine, qui a son pendant conceptuel dans la religion islamique. Il a, en ce sens, indiqué que ce concept revêt une dimension centrale dans l'Etat moderne en ce qu'il appréhende le citoyen comme un être social jouissant de droits et assumant des devoirs, qui sont induits par son appartenance à une collectivité donnée, et ce dans un cadre régi par les lois et la Constitution. En revanche, dans la conception islamique, la place de l'être humain en société se conçoit, d'abord, en tant qu'élément investi d'un certain nombre de responsabilités et d'obligations, dans un équilibre et une complémentarité entre droits et devoirs. Le dénominateur commun entre les membres de la communauté étant la loyauté à l'Islam en tant que profession de foi, système de valeurs et mode d'organisation adossé à la charia, a-t-il fait valoir. Dans cette optique, la conscience positive renvoie à la perception qu'a le citoyen musulman de son milieu et de ses rapports avec ses semblables, vision qui détermine ses dispositions et ses réactions vis-à-vis du monde à l'entour, lesquelles se doivent d'être commandées par les valeurs de foi et de rémission à Dieu. D'où sa propension naturelle à développer une attitude positive et une approche dynamique dans ses rapports à son prochain et à l'Etat. Etant par nature enclin au pessimisme, l'être humain, à la faveur du rôle central de la foi, se trouve ainsi mieux à même d'inverser cet état de fait pour adopter une démarche empreinte d'optimisme et de bonne disposition vis-à-vis de l'autre et des contingences de la vie. Dans la conception islamique, explique le conférencier, le citoyen est plus soucieux d'accomplir ses obligations et d'assumer ses responsabilités en société que de réclamer ce qui lui est dû. Car c'est l'accomplissement des devoirs qui est garant de l'exercice des droits. En effet, les droits des gens sont consacrés pour la raison même qu'ils sont avant tout des devoirs dictés aux uns envers les autres. Cette notion de citoyenneté, ainsi appréhendée, est corrélée à la vertu de la reconnaissance, d'abord envers Dieu, puis envers les autres, du fait que tous les bienfaits et les postures dont jouissent les uns et les autres sont autant de signes de la grâce divine dont les êtres humains se doivent d'être reconnaissants. Il a indiqué que d'autres valeurs fondamentales participent du confortement de cette conscience positive et des relations bénéfiques entre citoyens, en ce qu'ils forment un corps solidaire et harmonieux, se reconnaissant dans un même référentiel. Il a cité particulièrement l'intention sincère adossée à la foi, car les actes en Islam ne valent que par l'intention. De même, l'attitude positive du citoyen doit émaner de la conscience qu'il a de sa vocation en tant que vicaire de Dieu (khalifa) sur terre, appelé à développer les ressources de la terre et à les fructifier pour le bien commun. Cette mission implique par voie de conséquence la responsabilité et la reddition des comptes, non seulement Ici-bas, mais aussi le Jour du jugement dernier. Il en découle des liens particuliers qui doivent prévaloir entre membres de la société en termes d'affection, de compassion, de solidarité et de dévouement au service d'autrui en toute circonstance, notamment dans les situations délicates. A l'issue de cette causerie, SM le Roi, Amir Al Mouminine, a été salué par MM. Kotb Mustapha Sano, ministre guinéen de la Coopération internationale , Khaled Al Madkour, professeur à la faculté de la Charia (Koweït), Said Hibatollah Camlev, directeur de l'Institut de la Civilisation islamique à Moscou, Abdelkader Kettani, chef de département et professeur en dialogue et pensée islamique contemporaine à l'université Al-Fath (Syrie), et Ammar Attalbi, alem d'Algérie. Le Souverain a été également salué par MM. Mohamed Al-Sayed Al-Khair, professeur de science des lectures à la faculté du Coran et des sciences islamiques à l'université islamique d'Oum Darmane , Edkabola Fisso, secrétaire général adjoint de l'Union islamique (Bénin), Anouar Kbibech, président du Rassemblement des musulmans de France et Noureddine Azziyani, président du Conseil islamique de Catalogne (Espagne).