La quatrième journée de l'Orange Champions League, nouvelle appellation de la compétition, après que celle-ci ait été sponsorisée par l'opérateur français de téléphonie, pourrait nous donner, en groupe A, dès ce week-end déjà, deux qualifiés pour les demi-finales. En effet, les Nigérians d'Enyimba et les Soudanais d'El Hilal occupent la tête du classement loin devant le Raja et Coton Sport de Garoua (Cameroun) avec six points d'avance. Pour Enyimba un nul face aux Rajaouis suffirait pour le qualifier au prochain tour, ce soir au stade du complexe Mohammed V de Casablanca, un stade qui sera sûrement archicomble, comme lors de la rencontre WAC-Taraji, pour soutenir les Verts qui en auront bien besoin, pour essayer d'obtenir une victoire face aux redoutables nigérians doubles vainqueurs du trophée en 2003 et 2004. Peu reluisants lors du match contre le KAC, il va falloir aux Rajaouis puiser au tréfonds de leurs ressources pour venir à bout de leurs adversaires qui les ont battus il y a 15 jours à Aba (2-0), des adversaires qui ont fait de cette compétition l'objectif majeur de cette saison. Pour le Roumain Balaci, ce match sera celui de la dernière chance, mais il pourrait être celui du début du réveil de ses protégés, ceux-ci seront privés des services de leurs camarades Berrabeh, Koukou et Omar Diop, des absences qui pourraient peser lourd sur le rendement des Verts. En tout cas, Balaci, lui, reste confiant : « Nous n'avons pas le choix si nous voulons rester dans la competition, nous devons battre Enyimba et croyez-moi, c'est possible ! ». Voila c'est dit, reste que sur le terrain ce sera plus difficile à réaliser, comme l'a si bien souligné l'Ivoirien Koukou dans la presse africaine : « Un match difficile nous attend. Nous sommes payés pour savoir que les Nigérians sont très bons notamment au niveau offensif. Mais nous savons que nous n'avons pas le choix, la victoire est impérative. ». Conscients que seule la victoire est source d'espoir; les Rajaouis vont se donner à fond pour la réaliser, pour peu que l'arbitrage de l'Algérien Jamal Haimoudi soit à la hauteur de la rencontre et que le public des Verts soutienne son équipe quoiqu'il arrive et jusqu'au sifflet final. Une victoire du Raja et une défaite du Hilal soudanais devant Coton Sport Garoua (Cameroun) entretiendrait à coup sûr le suspense dans ce groupe. Si le Raja doit cravacher dur pour espérer aller en demi-finale, le WAC, lui qui se trouve dans le groupe B doit négocier son match face à l'Esperance locale, samedi plus prudemment, car pour les Wydadis un nul au stade El Menzeh, où va se dérouler la rencontre, serait un pas de plus vers les demi- finales et un nul serait un bon résultat, tout en espérant que dans l'autre rencontre le Mouloudia d'Alger accroche El Ahly du Caire. Certes, les « Sang et Or » sont considérés comme un gros morceau dans ce groupe qui ne comprend que des équipes nord-africaines, ils courent depuis 1994 derrière un deuxième titre africain, ils ont tous les moyens pour réaliser cet objectif ; mais pour cela ils doivent d'abord passer l'écueil wydadi. Ce dernier est arrivé à renverser une situation qui semblait compromise au match de Casablanca, grâce à la volonté et au courage d'un groupe qui a démontré une détermination et un esprit de solidarité sans faille et comme lors de cette rencontre, le WAC n'a nullement l'intention de baisser les bras, même devant l'Esperance de Tunis, de son capitaine Derraji et ses 15.000 supporteurs autorisés à suivre le match, au lieu des 5000 lors des confrontations précédentes. Fotrs de leur succès en championnat face à l'IZK et pouvant compter sur une brochette de joueurs , telle la nouvelle et non moins précieuse recrue Kaddioui, ou encore Yassine Lakhal, Fabrice, sans compter l'un des meilleurs gardiens du continent Lamyaghri. Avec des atouts pareils les Wydadis devraient se sortir, à bon compte du chaudron d'El Menzeh.