Une source policière a démenti, mardi, les "informations erronées" rapportées par certains médias nationaux sur les circonstances ayant entouré l'immolation par le feu de Hamid Kanouni dans la ville de Berkane, ce qui lui a provoqué des brûlures ayant entraîné sa mort. Les services de permanence du commissariat de police relevant du district provincial de sureté de Berkane ont été informés, dimanche, d'un échange d'injures suivi d'une réconciliation entre une femme propriétaire d'un four public sis avenue Mohammed V et un marchand de pain ambulant, à cause d'un litige à caractère civil. Cette affaire a été consignée dans les registres de ces services après la réconciliation entre les deux parties, indique la même source. Après le départ des intéressés du commissariat de police, Hamid Kanouni, a été surpris de constater que sa marchandise a été détruite par un inconnu, ce qui l'a incité à asperger ses vêtements d'essence et d'y mettre le feu sur l'avenue Achouhada, à proximité du commissariat de permanence. Des éléments des forces de l'ordre ont dû intervenir d'urgence pour éteindre le feu avant que l'intéressé ne soit transporté à bord d'un véhicule de la protection civile aux services des urgences de l'hôpital provincial de Berkane puis, dans un deuxième temps, au centre hospitalier Ibn Rochd de Casablanca en raison de l'aggravation de ses brûlures avant de succomber à ses blessures ce mardi. Une fois informé de cette affaire, le Parquet général a ordonné aux services de sûreté de diligenter une enquête à ce sujet. C'est ainsi qu'il a été procédé dans un premier temps à la consignation d'une première déposition de l'intéressé avant son transfert à l'hôpital sur les raisons qui l'ont amené à s'immoler par le feu et qu'il a imputées à ses relations tendues avec la propriétaire du four qui l'employait dans son local avant de le renvoyer. Ceci l'avait obligé à travailler en tant que marchand ambulant accusant son ancien employeur d'être à l'origine de sa mise au chômage et de la dégradation de ses conditions sociales. Dans ce contexte, un groupe de personnes s'est rassemblé devant le commissariat de police auquel les deux parties en litige se sont rendues scandant des slogans contre des responsables locaux, ignorant les circonstances réelles de cette affaire. Ceci a justifié l'intervention du parquet qui supervise l'enquête, représenté en la personne du procureur du Roi, qui a détaillé cette affaire et ses développements, ce qui a permis de mettre fin aux protestations.