C'est dans le cadre d'une dynamique sans précédent que connaît le secteur de l'économie sociale et solidaire, que notre pays a célébré, dernièrement, la journée internationale des coopératives. La dynamique qui ferait que l'économie sociale est bien au service du développement local solidaire, a été réellement testée et prouvée lors de la tenue de Salons régionaux dans différentes régions du Royaume. Plus, ledit secteur est rehaussé au rang de levier fort de progrès et de développement. En atteste, cette décision majeure de l'Organisation des Nations Unies proclamant 2012 année internationale des coopératives et reconnaissant que le modèle d'entreprise coopératif est un facteur majeur dans la réalisation du développement économique et social et invite gouvernements, institutions internationales, coopératives et autres intervenants à soutenir le développement et la croissance des coopératives du monde entier. Celles-ci, regroupant aujourd'hui plus d'un milliard de membres de par le monde, génèrent quelque 100 millions d'emplois. Dotées d'un immense potentiel, les coopératives ont montré qu'elles constituent un modèle commercial efficient et efficace, meilleur remède en période de crise, à même de permettre de promouvoir une certaine stabilité des marchés et générer emplois et richesses. Notre pays offre une illustration parfaite de cette orientation grâce à l'effort soutenu du gouvernement de Sa Majesté qui a érigé le secteur de l'économie sociale et solidaire au rang de chantier prioritaire. Le ministère délégué auprès du Premier ministre, chargé des Affaires économiques et générales, en charge du secteur, peut se réjouir, à juste titre, d'avoir mené un travail en profondeur ayant permis à l'économie sociale de gagner de plus en plus du terrain. Ce travail est apprécié à l'aune d'un grand nombre d'indicateurs, dont, notamment, le programme national visant la convergence entre les actions des pouvoirs publics en faveur de l'économie sociale et solidaire et la promotion du secteur en tant qu'outil de développement global dans le cadre du chantier majeur de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Aujourd'hui, alors que les pouvoirs publics consentent d'énormes investissements pour promouvoir ledit secteur, en termes tant de valorisation et de promotion des produits issus de l'économie solidaire, d'amélioration de la qualité des produits, facilitation d'accès au marché à travers la prospection et l'ouverture de nouveaux circuits,… un grand accent est mis sur l'allocation de moyens additionnels pour assurer la pérennité de l'entreprise coopérative, à travers la mutualisation des ressources, des savoir-faire et des expertises selon une vision de solidarité et de synergie. L'ambition affichée est de porter le taux des adhérents aux coopératives parmi la population de 3% actuellement à 7,5% à l'horizon 2020, augmenter le nombre d'emplois dans le secteur de 50.000 postes de nos jours à 175.000 en 2020 et accroître la contribution du secteur coopératif au Produit Intérieur But de 1,6 % actuellement à 3,9% à l'horizon 2020. Des objectifs de loin à la portée quand on sait que le secteur coopératif compte aujourd'hui quelque 7.000 coopératives encadrant près de 360.000 personnes (3% de la population active et 1,2% de la population totale), et qu'il génère un chiffre d'affaires dépassant les sept milliards de dirhams (sur la base d'un échantillon de 800 coopératives), pour ne citer que ces indicateurs phares. A tous ces niveaux, force est de souligner que la dynamique engagée, de même que les partenariats de qualité liant les pouvoirs publics aux divers acteurs de développement, constituent le socle fort de l'économie sociale et solidaire, aujourd'hui au cœur de la stratégie des pouvoirs publics, en droit fil de la vision perspicace de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.