Ce n'est pas tous les jours que l'on voit un Marocain en finale et encore moins un vainqueur dans un tournoi international. Un fait rarissime que l'on doit considérer et même fêter à sa juste valeur. Et bien, c'est ce qui s'est passé samedi, sur le central de l'U.S.Cheminots avec la victoire en finale de Mehdi Ziadi qui a gravé, en lettres d'or, son nom au palmarès du tournoi international des « hommes du rail ». Un « Futures » à 15.000 dollars ! Une victoire aux dépens de l'Irlandais James McGee, auteur d'une excellente participation qui a marqué cette 6ème édition du « Sikaki ». • Dans l'indifférence totale ! Donc, ce n'est plus une victoire, mais une excellente performance, de la part du « Wifaquiste », qui s'est déroulé, malheureusement, dans l'indifférence de nos deux instances chargées de veiller à la promotion de cette discipline. Ni la S.N.R.T, qui n'a pas daigné envoyer la moindre caméra (2M Al Aoula, Arriadiya étaient aux abonnés absents) pour couvrir l'événement, ni notre chère fédération qui a brillé, comme d'habitude, par son absence. C'était catastrophique de part et d'autre et c'était à l'unanimité du nombreux public qui a bravé la torride chaleur pour venir encourager et soutenir celui qui va hisser très haut les couleurs nationales. Ces deux instances qui ont, pourtant, le même dénominateur commun en la personne du président Fayçal Laaraïchi, un homme de communication et d'abnégation, qui ne peut tolérer pas de telles bévues. Ceci dit, savourons cette belle victoire de Mehdi Ziadi qui va lui donner, à coup sûr, des ailes pour désavouer ses détracteurs et prouver, si besoin est, sa place au sein de l'équipe nationale. C'est son réel objectif comme l'a si bien déclaré lors de la cérémonie de remises des prix tout en remerciant ses deux sponsors, la « C.D.G » et Nicoh. • Sept victoires d'affilée ! L'aventure de Mehdi a débuté par l'enfer des « qualifs » car le « mal-aimé » fédéral n'avait pas droit aux fameuses « Wild-Cards » qui seraient réservées, plutôt, à certains» de la D.T.N. Il lui a fallu jouer deux rencontres pour rejoindre, sain et sauf, le tableau final où il a réussi une série sans fautes. Soit, au total, sept victoires d'affilée pour occuper la plus haute marche du podium et d'arborer, fièrement, le drapeau national au milieu de ses fans qui n'ont pas cessé de le soutenir tout au long de sa campagne cheminote. Il a joué quinze (15) sets, pour n'en perdre qu'un seul. Ce fut lors du premier tour du tableau final contre le n° 5 de cette édition, le belge Folie, à qui il a collé l'un de ses nombreux cuisants 6/0 (voir par ailleurs). Après le Belge, ce fut au tour du Portugais Falcao, de l'Espagnol Mazon-Hernandez et du français Diep pour arriver en finale contre l'Irlandais James Mcgee. Ce dernier a réussi sa passe de quatre sur le dos du n° 8, l'Espagnol Lizariturry, de Lavie de Nouvelle-Zélande, du n° 2, le Russe Vasiliev et du n° 4, le Russe Nedelko. Soit trois têtes de série à son compte. C'est dire la personnalité du futur adversaire de Mehdi Ziadi. • Une pluie de break ! Une finale, avec à la chaise M. Kamane Adil (bronze badge), qui allait démarrer sur les chapeaux de roue où chacun débuta avec un break. Puis, ce fut son engagement jusqu'au neuvième jeu où le futur vainqueur s'accapare de son deuxième break pour mener par 5/4 et sur son service, il boucla la première manche. Après un petit repos, le temps de préparer l'aire du jeu, les deux finalistes étaient de retour sous les projecteurs pour une nouvelle série de break. Cinq au total avec avantage pour Mehdi (3 contre 2) qui termina en grand vainqueur. 6/4 et 6/4 fut le score final à la grande satisfaction du public qui envahit le central pour témoigner à son idole fierté et sa joie. Alors toutes nos félicitations à Mehdi Ziadi, qui a reçu son trophée des mains du président du club Mohamed Smouni, et à son adversaire, James McGee, qui a, de son côté, eu droit à son trophée de la part du vice-président du club M. Moha Khaddour. Il ne manquait que l'hymne national pour clôturer, en apothéose, cette semaine tennistique réussie à mille pour cent par les « hommes du rail ».