Le président soudanais Omar Hassan al Bachir est arrivé mardi à Pékin pour une visite d'Etat qui devrait se focaliser sur les conséquences de la partition du pays et de l'indépendance prochaine du Sud-Soudan. Le dirigeant de Khartoum, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre commis dans la région soudanaise du Darfour, devrait être reçu dans la journée par son homologue Hu Jintao. Bachir est arrivé avec plus d'une journée de retard, en raison d'une modification du plan de vol de l'avion présidentiel, selon l'explication fournie par le ministère soudanais des Affaires étrangères. Le président soudanais devrait profiter de cette visite de quatre jours pour rassurer les dirigeants chinois au sujet de la pérennité de leurs investissements au Soudan, notamment dans le secteur énergétique, malgré la sécession du Sud-Soudan, dont l'indépendance sera proclamée le 9 juillet. La Chine est un grand acheteur de pétrole brut soudanais, dont les réserves sont majoritairement situées dans le Sud, et Pékin voudra s'assurer que ses approvisionnements ne seront pas perturbés par d'éventuels affrontements Nord-Sud. "Les deux parties discuteront des moyens de consolider l'amitié traditionnelle entre les deux pays dans un nouvel environnement", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei.