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Etude comparative des contributions régionales à la création de la richesse nationale Quatre méga-régions contribuent à hauteur de 61,8% de la richesse nationale
Dans le cadre des travaux consacrés par la DEPF (Direction des Etudes et des Prévisions Financières) à la question de la régionalisation, cette dernière vient de devoiler sa nouvelle étude intitulée : « Etude comparative des contributions régionales à la création de la richesse nationale : ordre et reconfiguration des systèmes productifs locaux à la faveur du découpage proposé par la Commission Consultative de la régionalisation ». L'examen des contributions régionales et sectorielles à la richesse nationale a dégagé ainsi trois grands groupes de régions. Il s'agit de quatre mégarégions, quatre régions à développement économique moyen et quatre régions en voie de rattrapage. Les premières sont les principales pourvoyeuses de la richesse nationale, elles y contribuent, sur la période 1998-2009 à hauteur de 61,8%, à savoir Casablanca- Settat (24,5%), Rabat- Salé- Kenitra (15,8%), Marrakech- Safi (11%) et Souss Massa (10,5%). Néanmoins, poursuit la même source, en termes de rythme de croissance, ce sont les régions du dernier groupe qui révèlent les trajectoires les plus dynamiques, avec des taux de croissance dépassant la moyenne nationale (6,1%), à savoir les régions de Ed Dakhla Oued ed Dahab et de Laâyoune Saguia al Hamra avec respectivement 9% et 8,5%. Ces disparités interrégionales en matière de contribution à la croissance sont également ressenties au niveau du PIB par habitant avec cependant une amélioration significative de la situation à la faveur du passage au nouveau découpage. Cet indicateur est en nette amélioration chez toutes les régions quoique avec des rythmes différenciés. Ainsi, par rapport au niveau national, 5 régions sur 12 ont un PIB/hab qui dépasse le niveau national, il s'agit de Laâyoune Saguia al Hamra (23.689 dh/ha), Sous-Massa (23.400 dh/ha), Casablanca Settat (21.590 dh/ha), Ed Dakhla Oued ed Dahab (20.043 dh/ha) et Rabat –Salé- Kenitra (19.578 dh/hab). Par ailleurs, la concentration spatiale autour des trois blocs de régions recensés est doublée d'une concentration sectorielle plus accentuée. Près de la moitié de la valeur ajoutée primaire nationale est concentrée au niveau de deux régions, Souss Massa avec 31,7% et Rabat- Salé Kenitra 17%. Quant à l'activité secondaire nationale, plus de 50% de la valeur ajoutée est concentrée dans trois régions du Royaume: Casablanca- Settat (42,9%), Rabat-Salé -Kenitra (10,6%) et Marrakech- Safi (10,3%). Cette concentration concerne également le secteur tertiaire étant donné que quatre régions contribuent à plus de la moitié de l'activité tertiaire nationale : Casablanca- Settat (21,4%), Rabat- Salé- Kenitra (18,2%), Marrakech- Safi (12,1%) et Fès- Meknès (11,4%). Cette distribution est liée aux potentialités et aux vocations des régions ainsi qu'à leurs structures démographiques et leurs passifs économiques et sociaux. Par ailleurs, l'analyse révèle une spécialisation sectorielle relative des régions, étant donné que la contribution des différents secteurs à la formation du PIB régional diffère d'une région à l'autre. Ainsi, les régions de Souss Massa, de l'Oriental Rif et de Béni Mellal-Khénifra enregistrent une surreprésentation du secteur primaire par rapport au niveau national alors que les régions de Casablanca- Settat, de Tanger- Tétouan et de Laâyoune- Saguia al Hamra enregistrent une surreprésentation des activités secondaires, secteur caractéristique des dites régions.