Le MAS « Made in Bennani » est désormais entré dans l'Histoire de la capitale spirituelle. Depuis la fondation du Maghreb Athlétic Sport de Fès en…. 1946, aucun des dizaines de comités qui se sont succédés à la tête des jaune et noir n'a pu réaliser tel exploit… légendaire ! Et pourtant, Marouane (tel notre buteur national) n'a pas traîné dans les 18 mètres pour marquer cet essai historique. En moins de deux années, le rêve des Massaouis à travers le Royaume et au delà était exaucé. Tard après la victoire sur le Zesco de Zambie, l'hôtel Jnan Palace résonna de la colère d'un membre du staff technique qui exigeait, illico, le règlement d'un certain dû. De quoi déteindre sur la joie collective comme si Bennani et consorts allaient s'évaporer dans la nature. Bizarre ! bizzare ! Tout aussi bizarre cette préparation… aléatoire d'un match aussi capital. Rachid Taoussi n'ayant rejoint l'effectif que quelques jours avant ce choc retour. Pour quelles raisons ? Certes, le coach, comme à l'accoutumée, a su recoller le fighting spirit du groupe. Mais grand Dieu que le suspense a duré toutes les 90 minutes d'une partie haletante. L'incertitude quant à la qualification a d'autant plus plané que les Fassis n'étaient pas au top de leur art dévastateur des pelouses du championnat. Preuve en est la « précision » souvent aléatoire des échanges et une sacrée précipitation aux abords des 18 mètres adverses. D'ailleurs, ce sont 2 balles… arrêtées qui ont permis aux « Tigres » de se qualifier. La première était consécutive à un corner botté magnifiquement par le capitaine Tarek Skitioui que transformera de près Hamza Abourazzouk, dauphin du 1er buteur du championnat ! On jouait alors la 24ème mn d'une mi-temps assez mouvementée qui aurait pu prendre une toute autre tournure si le Zambien Jackson Mwanza avait pu ouvrir le score dès la…. 6ème mn sur un contre éclair. Néanmoins, un MAS combatif a su prendre lentement l'ascendant sur un adversaire partagé entre préserver l'acquis du match aller et le désir de tuer définitivement la qualification. D'ailleurs, la meilleure action du match revient aux Marocains qui réalisèrent un diabolique numéro de passes – TGV qui aboutit à un Skitioui qui, devant le gardien adverse, rata le geste final au point de se fouler lamentablement le pied (34ème mn) ! Plus heureux,… Abourazzouk réussit à doubler la mise deux minutes plus tard sur ce coup franc subtilement servi par Saïd Hammouni. Un but salué par 15.000 supporters en délire MAS-Zesco Zambie : 2-0 Ce sera le score à la mi-temps. Mais aussi le score final malgré des réactions intempestives des visiteurs qui faillirent gâcher la soirée de Massaouis qui avaient l'air d'oublier qu'un but visiteur était synonyme d'élimination. Comme ç'aurait pu être sur cette offensive zambienne incroyablement gâchée par un Mawba Innocent… coupable de rater la cage de Zniti à 2 mètres de la ligne des buts… « L'innocent » sera imité par un coéquipier à un quart d‘heure du coup de sifflet final d'un arbitre malien qui fut instamment entouré par des Zambiens prêts au… pire ! Même que certains se sont permis de botter un ramasseur de balles et bousculer des journalistes désireux de prendre les réactions d'après-match. Celles du coach visiteur SImukonda Fighton se limitèrent à un cinglant : « Bad refereering » (mauvais arbitrage) ! Chez les nôtres, le cœur prit largement le-dessus sur l'esprit. Ainsi d'Abdeltif Benchekroun qui demanda d'abord à… reprendre son souffle (de joueur ou de dirigeant ?). Sans commentaires ! Tarek Skitioui mit la barre assez haut : « C'est une victoire du football marocain avant tout ». N'est pas capitaine qui veut ! Pour Rachid Taoussi : « C'est le résultat d'un travail assidu ». Tout simple, tout clair ! Le mot de la fin sera, cependant, un mot exprimé en… anglais. Celui du président de Zesco qui, en compagnie d'autres dirigeants, firent sensation en insistant à féliciter les vainqueurs dans leurs vestiaires même, histoire de gommer le comportement de certains joueurs hyper énervés suite à leur disqualification. « Félicitations gentlemen. Nous vous souhaitons le meilleur pour votre carrière future dans cette compétition. Et nous espérons vous rencontrer l'année prochaine… ». Du fair-play à l'africaine ! Ou quand la diplomatie l'emporte sur l'enjeu d'un banal ballon rond.