Les cours du sucre ont marqué un fort repli sur les derniers mois, suite à des perspectives de l'offre prometteuses au Brésil, une récolte record en Thaïlande et une hausse des disponibilités à l'exportation en Inde. C'est ce que souligne la DEPF dans son nouveau rapport : « Tendances des marchés des produits de base ». Ainsi, poursuit la même source, les prix de sucre brut à New York ont reculé de 26% depuis leur sommet de janvier pour s'établir à 26,7 cents/livre (soit 588 $/t) en mai, son plus bas depuis août 2010. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 582 dollars le 6 mai, son plus bas depuis septembre 2010, avant de rebondir à 672 dollars à la fin du mois. Les cours mondiaux du sucre devraient rester sous pressions baissières sur la prochaine saison, en raison d'un surplus de l'offre attendu de 3 millions de tonnes (contre 0,8 Mt en 2010/11), selon un récent rapport de l'Organisation internationale du sucre (ISO). La production mondiale de sucre devrait augmenter d'environ 7% à 170,4 millions de tonnes en 2011/12. Toutefois, la croissance de la demande mondiale devrait rester relativement modérée, à 2,2%, inférieure à la moyenne à long terme de 2,5%, portant la consommation à 169,8 millions de tonnes. Les stocks de sucre sont encore faibles. Après deux années de déficits importants, le ratio stocks mondiaux/consommation de sucre devrait reculer à 33,8% en 2010/11, son plus bas niveau depuis plus de 20 ans. Dans ce contexte, tout déficit de production induit par des conditions météorologiques défavorables ou par des contraintes logistiques dans les principaux exportateurs (similaires à celles observées au Brésil au cours de l'année 2010) pourrait, au moins temporairement, entraîner un retour de la forte volatilité des cours.