Le Maroc a pris une éclatante revanche sur l'Algérie (4-0), samedi à Marrakech en éliminatoires de la CAN Orange 2012. Face à des Fennecs apathiques, les Lions ont fait un pas important vers la qualification. Eric Gerets avait promis une « belle revanche », ses joueurs l'ont exaucé au-delà de toutes les espérances. Face à des Algériens démissionnaires, les Lions de l'Atlas se sont fait plaisir, infligeant un cinglant 4-0 à leurs voisins maghrébins. La partie démarrait pourtant sur un rythme assez alerte, qui contrastait avec l'ambiance plutôt sage du grand stade de Marrakech. Le ballon circulait vite d'un camp à l'autre, et les situations, à défaut d'occasions nettes, se multipliaient. Très insinuant sur son côté gauche, Assaidi parvenait à trouver Chamakh, mais le Gunner faisait faute sur Mbolhi (7ème). La réplique était signée Yahia : sur corner, la tête du défenseur de Bochum ne trouvait pas le cadre (11ème). Alors que les Fennecs commençaient à poser leur jeu mais peinaient à trouver Djebbour, trop isolé en pointe, les Marocains, plus tranchants, avaient davantage de facilité à trouver Chamakh. Mais c'est sur une phase arrêtée que la situation se débloquait. Le corner de Belhanda était bien prolongé au premier poteau par Kharja, pour Benatia, qui n'avait qu'à pousser le ballon au fond (27ème, 1-0). Le break intervenait une dizaine de minutes plus tard, quand le buteur se muait en passeur : le défenseur de l'Udinese lançait parfaitement en profondeur Marouane Chamakh qui faisait mouche d'un imparable plat du pied droit (38ème, 2-0). L'Algérie avait le mérite de réagir, ou du moins d'essayer. Sur un renvoi mal assuré de la défense marocaine, Ziani décochait une lourde frappe de volée que Lamyaghri repoussait à grande peine (40ème). Encore suite à une balle arrêtée, un coup de billard dans la surface marocaine s'achevait par une tête à bout portant de Djebbour sur le poteau. Tout proche du but, l'attaquant de l'Olympiakos semblait surpris de voir une frappe de Kadir se transformer en passe. Au retour des vestiaires, Benchikha lançait Matmour et Boudebouz, en lieu et place de Kadir et Yebda. Malgré ces intentions offensives, la vitesse et les décalages restaient marocains. Chamakh obligeait Mbolhi à se détendre, avant qu'Assaïdi, sur un magnifique enchaînement crochet-frappe, ne trouve le petit filet. Djebbour, servi dans le dos de l'axe défensif marocain, gâchait ensuite un superbe travail préparatoire de Boudebouz en s'emmêlant les pinceaux au moment de frapper au but. L'addition allait logiquement se corser. Sur une curiueuse ouverture lobée, la défense algérienne croyait au hors-jeu, Hadji s'infiltrait plein axe comme dans du beurre et logeait le Jabulani au ras du poteau de Mbolhi (61ème, 3-0). Comme à l'entraînement ! Au fond du trou, les Fennecs, trop recroquevillés sur leur but et incapables de mettre la moindre vitesse dans leurs remontées de balle, n'allaient pas avoir droit au moindre répit. Insaisissable depuis le début de la rencontre, Assaïdi faisait un slalom spécial sur la gauche : deux adversaires effacés, pour finir par une frappe croisée entre les jambes du pauvre Mbolhi (68ème, 4-0). Le feu follet d'Heerenveen n'était visiblement pas rassasié : il s'inflitrait dans la surface avec une insolente facilité, mais Mbolhi repoussait un but tout fait d'un arrêt réflexe du pied (74ème). Amorphes, les Algériens avaient baissé les bras. Avec cette défaite, et un goal-average devenu catastrophique, les Fennecs ont certainement perdu beaucoup plus qu'un match ce samedi soir. Maroc : Laymaghri - Alioui, Benatia, El Kaoutari, El Kaddouri - Hermach (Chihani, 76ème), Kharja, Belhanda - Hadji (El Arabi, 85ème), Chamakh, Assaïdi (Boussoufa, 81ème). Algérie : Mbolhi - Mostefa, Bougherra, Yahia, Mesbah - Lacen, Lemmouchia - Kadir (Matmour, 45ème), Yebda (Boudebouz, 45ème), Ziani - Djebbour (Soudani, 71ème).