A Marrakech, la circulation se fait aux compte-gouttes, mais ça ne semble gêner personne car dans cette nuit de samedi à dimanche les temps sont à la liesse et la fête promet de durer toute la nuit, après la large victoire de la sélection marocaine contre son homologue algérienne par 4 buts à 0, en match de la 4è journée des éliminatoires de la CAN-2012 de football, disputé samedi au nouveau stade de Marrakech. Rentrant du stade à bord de voitures, de motos ou en bus, les inconditionnels des Lions de l'Atlas, drapés du drapeau national ou arborant le maillot de l'équipe marocaine portant les noms de leurs joueurs fétiches, ont laissé aller leur joie immense par coup de klaxons, des chansons mis à fond et des slogans à l'honneur du onze national qui a pris une belle revanche et, en même temps, une sérieuse option pour la qualification. “One, two, three on a battu l'Algérie”, “Vive le Maroc, vive le Roi”, “three, two, one, vivent les Marocains”, peut-on entendre ici et là. Ce convoi joyeux semble converger, instinctivement, vers le centre ville, notamment l'emblématique Place Jamâa Lafna, haut lieu de rencontre et de célébration de l'identité et du patrimoine marocain. Dans cette ambiance festive, tout le monde, Rajaouis, Wydadis ou Massaouis, ont oublié leurs appartenances étroites pour devenir tout simplement Marocains. “C'est une victoire mémorable. Les Lions de l'Atlas nous ont enchanté par leur jeu courageux et agressif, vive le Maroc, vive notre Roi”, lance Mohamed, venu de Laâyoune, arborant fièrement son Daraâ, costume traditionnel des Province du Sud et portant haut le drapeau marocain. “Aujourd'hui nous avons regagné confiance en notre équipe nationale. C'est un grand jour. J'espère qu'ils garderont pour toujours le même esprit et la même rage de vaincre”, indique Yassine, un autre supporter venu de Tanger. Les nationaux remportent leur 18è victoire contre l'Algérie, toutes compétitions confondues, contre neuf pour les Algériens et huit nuls. Il s'agit également d'un des plus larges scores enregistrés dans les face-à-face maroco-algériens. Ali Refouh