Ils étaient quelques milliers – 5000 dit-on du côté de la wilaya – à manifester dimanche dernier sur l'avenue Mohammed V. Des manifestants d'un genre nouveau. Des commerçants de toutes les corporations du centre ville. Du bijoutier au vendeur de caftans aux vendeurs de chawarma ou de cherbile. Ils et elles étaient là pour rouspéter contre les chômeurs diplômés en gandoura ou en romé et autres manifestants qui occupent le cœur de la capitale depuis déjà des années. Leurs chiffres d'affaires auraient chuté de 40 à 50% selon leurs slogans brandis sans gant. Cette revendication est certes légitime et à sa place sur cette place où l'on enterra même plus les jets d'eau de la claire fontaine. Mais cette manif économique comme on l'a dit, arrive bien tard ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas bien fondé – mais que de temps perdu ! Il y a longtemps que ces braves commerçants privés de rentrées monétaires auraient du réagir par la voie de leur chambre de commerce qui est restée dans l'expectative pendant que des intrus qui ne manquent pas d'initiative ont squatté un espace vital. Maintenant ça sera, peut-être, les piétons et les défenseurs des valeurs urbains qui manifesteront à leur tour. Mais on craint qu'il ne soit trop tard. Ambulants et turbulents qui arrêtent les voitures ont pris de mauvaises habitudes. stop. Deux mystérieux « fonctionnaires » chargés du service d'hygiène – ils se font passer pour des responsables – ont fait du racket chez de pauvres épiciers qui leur ont remis 20,30 ou 50 dh pour avoir la paix. Rue de Tokyo, rue de Tanger, de Napoli ou de Téhéran. En plus ces escrocs sont revenus sur les lieux du crime deux fois sans attirer le moindre soupçon. En fait ce qui choque dans cette affaire de truanderie c'est la naïveté de ces braves épiciers qui accepte de donner un ou deux billets alors qu'ils n'ont rien à se reprocher. Aucun d'entre eux n'a cherché à alerter qui que ce soit comme si c'était compliqué de mettre la puce aux responsables de la ville. Des commerçants qui paient leurs impôts et des pots bêtement, ne savent pas qu'ils ont aussi des droits comme tout le monde. On n'a pas fini de prendre les rapports établis à Londres à Paris ou à Genève loin des plaines et du Néguev pour des paroles d'Evangile ou autres livres saints. Ainsi, on nous apprend que le piratage des logiciels – ciel mon mardi se soigne – pirates au Maroc a atteint près de 675 millions de dh selon une étude internationale du Bisiness Software Alliance (BSA) et que 66% des logiciels utilisés au Maroc sont sans licence. On nous aurait avaler la couleuvre derrière laquelle peut se cacher une manœuvre. L'embettant dans les chiffres jetés en pâture par des supports aux ordres des dépêches qui allument les mèches c'est qu'on baisse l'échine devant des rapports dont on ne sait même pas comment ils ont été réalisé. A partir de quels paramètres a-t-on conclu que le piratage des logiciels tourne autour du 675 millions de dh. A-t-on fait un saut à Derb Ghallef à la joutiya de Rabat où on ne trouve même pas une mraya ancienne ou des objets de collection, que des chiffour des DVD et des CD qui ne font même plus bouger les droits d'auteur, ou dans un souk dans le chamal attiré par Al Mal, les fonds qui ont replacé Tanger dans son côté international, 5 lignes ont suffi pour nous dire que le piratage des logiciels au Maroc est de 675 millions de dh… stop. Décidément, rien ne va plus chez les alarmistes qui nous disent que l'allongement des délais de paiement retarde les chantiers publics. Et comme on sait que tout va lorsque le bâtiment va, on se demande si les intentions des incendiaires sont de bonne foi. Parce que ceux qui sont dans le bain vous diront que ces retards ne datent pas d'aujourd'hui. Il suffit de voir le chantier sur la rive droite à gauche du port de « complaisance » qui traîne comme ce n'est plus permis. Ceux qui traversent en bus ou en Citroën CX l'oued où Oulad Chaâb ne peuvent plus en principe se baigner – l'écriteau « baignade interdite » le confirme – ont l'impression que le chantier qui cache Salé, son minaret et ses maisons carrées, n'avance pas beaucoup. Côté infrastructures publiques, voici un point de vue qui se défend : Autre explication avancée sur l'allongement des délais de paiement : le retard au niveau du décompte, qui est assimilé par les opérateurs à une véritable épreuve de force. « L'établissement des attachements relatifs aux travaux, qui est indispensable pour la préparation des décomptes, n'est pas effectué à la fin de chaque mois, comme le veut la procédure. Ce qui se traduit par des retards de paiement », explique un professionnel. Par ailleurs, bien que les décomptes soient effectués, les ordonnateurs et autres comptables publics mettent beaucoup de temps pour les viser. « Le département des Finances a développé des mécanismes de rejet pour justifier les retards de visas », affirme un opérateur du BTP. stop. Vent de panique chez des éditorialistes qui prennent peur dès que des grévistes osent à peine réclamer un minimum. Comme si le droit de grève – un mot dans lequel se cache le mot rêve, ne l'oublions pas – n'était pas fait pour nos climats, comme disait Alain Souchon, parlant de jellaba dans l'Hexagone. Ce qui paraît étonnant pour ne pas dire faux. C'est vrai que c'est pas facile de se reconnaître dans une société où la féodalité administrative semble innée chez nos aînés où on s'est habitué au statu quo où le fatalisme accélère tous les mécanismes de l'immobilisme. Désormais, il faudra classer ceux qui sont avec nous et ceux qui sont contre nous. Un choix sans ambiguïté. Soit Tamra ou Jamra. Mais on ne souhaite pas à ceux qui choisissent le brasier d'être brûlés au premier degré. Encore un effort qui ne leur donnera pas tort. stop. Alors que personne n'a décidé chez les scolaires le nez en l'air ou plongés dans les études, que l'année sera blanche ou grise, des « fdoli », qui feraient mieux de rester dans leur lit, ne parlent jamais de prolongement de la « Sana El Madrassiya » menacée par la abbassiya qui pourrait nous éviter l'année blanche et achever le programme. Qui a eu l'idée de parler d'une année blanche qui ne permettra pas aux uns et aux autres de remporter la première manche, en attendant la fin de l'année scolaire qui fait mal aux molaires des forts en prévisions qui provoquent des contaminations ? stop. En apprenant la révision du programme nucléaire de l'Allemagne, les rares écologistes maghrébins qui ont vécu le combat anti-nuc en 1972, se rappellent de la résistance de Brockdorf. stop. Le G8 accorde 40 milliards de dollars à l'Egypte et à la Tunisie. Tout l'or du monde mérite d'être remis à ces peuples et à autres peuples en combat pour Al-Houria qui reviennent de loin après des années de répression. stop. Nos lecteurs ont bonne mémoire. Aucun jeu de mots sur la HACA ne leur a échappé. En particulier «Hakkay ma…». Le dernier en date depuis le départ des léopards – espèces menacée - et des innocents 100% qui n'ont jamais fait de mal à une mouche : «Hakka Hmida !». stop. La disparition du célèbre horloger – El Mouagueni, comme on dit - Si Dinia qui est installé au bas de l'avenue El Gza avant la construction du cinéma Mauritania devenu un gourbi, a poussé de nombreuses personnes de la ville, dont Abdelkrim Bennani qui a un sens aigu du devoir, contrairement à d'autres qui ne se déplacent que pour voir Si «flane» et Si «fertelane», à assister à son enterrement. Dinia rappelle le temps où on achetait la montre Dogma ou Lip, célèbre pour sa lutte ouvrière, et autres marques comme la Oméga qu'on exhibait en solex avant le boum de la rolex qui ne fait pas tic-tac… Reposez en paix Si Dinia qui était aussi célèbre que Mehdi Dinia, le designer qui s'est fait un nom. stop. Shakira par ci, Shakira par là… La chanteuse colombienne de père libanais, une bombe bien accompagnée, a été reçue au Maroc comme une fille du bled qu'on attendait avec impatience. Sur scène, ce fut du délire avec un public acquis à la cause, loin d'être morose, d'une star internationale. Mais après le spectacle son et lumière digne de Wembley un soir d'été, on a entendu ici et là que Shakira portait une tenue osée. Si les mêmes puristes avaient vu Lady Gaga au Souissi devant un Sofitel qui n'a rien vu de tel, qu'est-ce qu'on aurait dit qui n'avait pas encore été dit ? stop. Sur «France 2», la speakerine de service a rappelé que le Tribunal de New York avait autorisé DSK dans son exil doré - loin du Mont Doré lugubre, déserté par les anciens – à se rendre chez sa famille ou à prendre la route de son lieu de culte. Pour ne pas dire à la synagogue, comme s'il fallait cacher la religion de Theo Van Gogh ou autres monuments de la religion de nos frères que les hommes conscients et tolérants ne pensent pas chasser de leur terre. stop. Echos de l'Hexagone. Alors qu'Eric Zemmour et Eric Naulleau ont été foutus à la porte par Laurent Ruquier qui ne va pas tarder à les suivre, s'il continue à pomper l'air des Français qui le trouvent agaçant avec ses connivences et son faux air de disquaire innocent, «TV5», qui passe de la province de Xian Xiao Pin au dernier TBJ en oubliant Binebine, n'a rien trouvé de mieux que de repasser – baroud de déshonneur - dimanche dernier une ancienne émission de «On est pas couché». A croire que TV5 est bouchée et qu'elle n'a pas supporté le départ précipité des deux animateurs sclérosés qui font honte aux plateaux qui ont vu Pollack et Pivot moins cultivé que l'autre, un peu ngna ngna. Enfin, Ruquier qui a couvert un raciste dit que la décision de virer Zemmour est de son propre ressort. Alors qu'il s'agit d'un rappel à l'ordre par la direction de «France 2» qui trouve que la foire aux bestiaux, y a des foires pour ça. stop.