Le Maroc, de par les réformes engagées dans plusieurs domaines, reste un partenaire privilégié pour l'Union européenne (UE), a affirmé, jeudi à Rabat, l'ambassadeur de l'Union européenne, M. Eneko Landaburu. Lors d'un point de presse, M. Landaburu a indiqué que "le Maroc, en tant que pays pilote dans la région bénéficiant d'un statut avancé avec l'Union européenne, est idéalement placé pour saisir les opportunités offertes par la nouvelle politique européenne de voisinage, pourvu qu'il relève les défis de l'enracinement d'une démocratie durable et d'une économie solidaire". Il a, par ailleurs, rappelé la nouvelle politique européenne, présentée mercredi à Bruxelles, par Catherine Ashton, Haute Représentante pour la politique étrangère et de sécurité et vice présidente de la Commission européenne, visant à renforcer les relations bilatérales et régionales entre l'UE et les partenaires de son voisinage. Dotée de fonds supplémentaires, a-t-il fait observer, la nouvelle politique de voisinage privilégiera les partenaires qui s'emploient à approfondir une démocratie durable, avec des institutions solides à même de garantir la liberté de vote, la justice, la liberté d'expression, la sécurité des citoyens, tout comme elle appuiera une société civile dynamique. Autrement dit, a-t-il expliqué "plus de réformes, plus d'appui européen", soulignant que cette nouvelle politique propose une différenciation accrue, à travers la traduction effective des valeurs universelles des droits de l'Homme, de la démocratie et de l'Etat de droit. Elle entend également, a-t-il poursuivi, soutenir le développement d'une économie solidaire où les petites et moyennes entreprises (PME) peuvent exploiter pleinement leur potentiel commercial, investir et se développer de manière durable, en contribuant à réduire les inégalités sociales et régionales, à créer des emplois et à améliorer le niveau de vie de la population. L'UE est prête à apporter son soutien à ses voisins du Sud ayant la volonté d'entreprendre les réformes politiques et économiques nécessaires, à travers un partenariat pour la démocratie et une prospérité partagée, a-t-il dit.