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Transport et logistique en Afrique L'UATL en conclave aujourd'hui à Casablanca
Approbation du projet de règlement intérieur et désignation du secrétaire général à l'ordre du jour
L'Union Africaine du Transport et de la Logistique (UATL) organise, aujourd'hui à Casablanca, pour la première fois après sa création en novembre 2010 dans la capitale économique, la réunion de son Bureau exécutif. Cette réunion sera consacrée à l'approbation du projet de règlement intérieur, à la désignation des présidents délégués et des vice-présidents, à l'installation des pôles et commissions thématiques, à l'approbation du projet de programme d'actions et du budget d'exécution et enfin à la désignation du secrétaire général. Une centaine de représentants des associations professionnelles nationales les plus représentatives des 21 pays africains membres de l'UATL et des autorités de régulation pour les pays africains prendront ainsi part à cette rencontre. Laquelle sera aussi marquée par la présence de plusieurs ministres africains, en charge du transport et de la logistique. L'ensemble de ces participants seront alors amenés à examiner les moyens susceptibles de développer les échanges commerciaux entre les pays africains et de préparer leur intégration dans l'économie mondiale. Pour cela, l'accent sera mis sur les mesures capables d'harmoniser et de simplifier les procédures, la promotion de la formation professionnelle dans les métiers du transport et de la logistique, la promotion du partenariat public-privé et le développement d'un pôle d'expertise. L'UATL compte aussi promouvoir la coopération et la complémentarité entre tous les modes de transport. Sachant que le but de création de cette institution est justement la promotion des échanges entre pays africains et entre l'Afrique et le reste du Monde. Il est aussi prévu à ce que le ministre de l'Équipement et du Transport, M. Karim Ghellab, préside un forum sur la coopération interafricaine. Après avoir donné un aperçu sur cette importante réunion, il est nécessaire, semble-t-il, d'avoir une idée sur l'évolution du secteur de la logistique au Maroc en général. Selon les derniers chiffres de la Fédération du Transport, le coût de la logistique représente, selon les branches industrielles, de la moitié aux deux tiers des charges du facteur travail. Il est au minimum de l'ordre de 20% du PIB, soit deux fois supérieur à celui des pays de l'Union Européenne (10%) et les pays d'Europe Centrale émergents ou encore le Mexique, le Brésil et la Chine (15 à 17 %). De ce fait, le Maroc se situe à cet égard au même niveau que les pays à faible revenu de l'Amérique Centrale où ce ratio se situe entre 20% et 25% du PIB Dans les secteurs manufacturiers (mécanique, textile, électronique), ce coût atteint environ 25% de la valeur ajoutée et pour les exportations des produits agricoles ou la distribution, les frais du transport international représentent 15 à 30% du prix de ces produits. Pour ce sui est des obstacles au développement des prestations logistiques, la Fédération du Transport évoque le coût portuaire qui est supérieur de près de 30% par rapport à la concurrence régionale et le coût prohibitif du foncier pour la mise en place des plates-formes logistiques notamment à Casablanca, Agadir, Meknès et Nador. Elle évoque également les méfiances des chargeurs pour communiquer les stocks, les cadences de production et leur clientèle, la petite taille de nombreux chargeurs les empêchant de supporter les coûts de l'externalisation de leur logistique et la faiblesse de la main d'œuvre compétente dans ce domaine. Autres entraves soulevées : absence d'une stratégie globale au niveau national et faiblesse de l'offre de prestations logistiques qui, de plus, est peu diversifiée… Étant donné ces obstacles rencontrés par le secteur de la logistique au Maroc, on juge nécessaire de le moderniser. Cette modernisation passe, entre autres, par le développement des investissements et des services logistiques (faciliter le foncier, mesures fiscales, formation spéciale en logistique, intégration dans l'aménagement du territoire), et la facilitation des procédures portuaires et la réduction des temps de passage par la mise en application du système d'EDI et le renforcement de la sécurité portuaire pour réduire la vulnérabilité des camions en transit (émigration clandestine, dissimulation de stupéfiants).