Sous le thème : «Nouvelles technologies de la communication et de l'information, leviers forts du rapprochement des cultures» s'est ouverte le jeudi 19 mai, au splendide Palais des Congrès, la 1ère séance plénière du Congrès international de la Fédération Internationale des Géomètres (FIG). Cette séance de travail présidée par M. Cheehai Teo, président de la Fédération Internationale des Géomètres (FIG), a permis à cette personnalité de renommée mondiale de revenir de façon détaillée sur le choix de la thématique au regard du contexte mondial où nous vivons. Plaidant pour le rapprochement des compétences, l'échange des expériences et pour que l'écart qui sépare aujourd'hui les pays riches et les pays pauvres soit comblé, le président de la FIG a souligné que c'est la diversité des pratiques professionnelles qui fait la force de la profession, que les géomètres topographes qui détiennent la science, le savoir et l'expertise sont plus que jamais interpellés à échanger pour le bien de nos sociétés et de nos économies. Fervent partisan du combat contre l'exclusion et la marginalisation, M. Teo a dit la volonté de la FIG de venir en aide à tous ceux qui sont dans le besoin parmi les pays pauvres ou en développement. Le président de la FIG a ensuite donné la parole tour à tour à M. Aziz Hilali, président de l'ONIGT, à Mme Aida Opoku Mensah (Ghana), représentant la commission économique pour l'Afrique relevant des Nations Unies, à M. Chris Gibson, vice-président de Trimble Navigation Ltd (USA) et enfin à M. Othman Skiredj (Maroc) pour ses recherches en matière de création de l'univers. De tous les chapitres traités, M. Aziz Hilali est revenu avec détail sur la tenue et le déroulement de ce congrès, mettant en relief l'importance d'une telle rencontre qui réunit plus de 1700 congressistes provenant de plus de 100 pays, 550 conférenciers dont une centaine provenant de pays africains, arabes et francophones. Un challenge pour l'ONIGT qu'il préside et qui a réussi à fédérer autour d'une vision commune autant de synergies de par le monde. M. Hilali a réitéré l'intérêt que porte l'ONIGT, en tant que partenaire de taille dans le processus de développement, à l'échange des expériences et des expertises dans le domaine du cadastre, de l'urbanisme, de l'aménagement du territoire, de l'environnement ainsi que des chantiers d'infrastructures et de développement durable. De son côté, Mme Opoku Mensah s'est longuement attardée sur la situation du continent africain qui connaît de nombreuses entraves de développement. A commencer par le faible accès aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, la faiblesse des infrastructures de base, la difficulté pour les populations d'accéder aux services… Chiffres à l'appui : une personne sur quatre possède un poste-radio en Afrique, soit 205 millions, 1/13 ont une TV (70 millions) et 1/22 ont un GSM (33,5 millions). Façon pour l'oratrice de mettre en relief le rôle de la commission des Nations Unies pour l'Afrique en termes d'actions de terrain, de programmes d'accompagnement et de sensibilisation, d'aide à la mise en place de politiques et de stratégies, renforcement des structures des NTIC,… l'objectif poursuivi par la CEA consiste donc à promouvoir des espaces géo-spatiaux actifs et attractifs dans l'intérêt bien évidemment du développement du continent et la perspective de renforcer son positionnement sur la scène internationale en tant qu'acteur à part entière. Dans cette même approche, le mérite revient également à M. Chris Gibson qui a réussi à poser les questions essentielles comme pré-requis au développement escompté. Il s'agit de promouvoir de nouveaux horizons de coopération, un échange soutenu et l'ouverture sur les nouveautés et les innovations. M. Gibson, qui a appelé à mieux capitaliser sur les expériences disponibles de par le monde, est revenu de façon succinte sur l'expérience de Trimble Navigation et la qualité du travail qu'elle entreprend en termes de formation des géomètres topographes, d'amélioration des méthodes et des pratiques au sein de la profession, d'implication et d'encouragement à l'utilisation de la technologie, l'accompagnement des jeunes, l'encouragement du partenariat profession – université… Une approche pragmatique, réaliste s'inscrivant en parfaite adéquation avec l'approche des géomètres topographes dont le levier fort est le développement durable grâce à la conjugaison de toutes les synergies. Bien évidemment, le levier culturel, thème de cette rencontre, a été appréhendé sous un autre angle par M. Skiredj à travers son intervention sur la théorie de la création de l'univers en expliquant les grands bouleversements qu'a connus la science et la connaissance au cours du dernier siècle et les orientations à l'avenir, des recherches scientifiques de plus en plus vers les connaissances des univers spirituels. C'est dire, pour conclure, la richesse de ce congrès, la qualité des orateurs et la pertinence des thématiques qui s'inscrivent au cœur des stratégies de développement impératives pour une mondialisation humaine et maîtrisée.