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Dispersion par la police d'un rassemblement à Témara Un responsable de la police grièvement blessé à Tanger et des interpellations et saisies d'armes blanches à Fès
M. Khalid Naciri: «Le centre de Témara est le siège administratif de la DGST et non pas un lieu de détention secret» Les forces de l'ordre ont dispersé, dimanche matin, un rassemblement en vue d'une marche non autorisée vers le bâtiment abritant le siège administratif de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) près de la ville de Témara. Selon l'agence de presse MAP, citant les autorités locales, «aucune demande d'autorisation n'avait été déposée préalablement par les organisateurs comme il est d'usage dans ce genre d'activités». La MAP a en outre indiqué que les forces de l'ordre avaient sommé les individus qui s'étaient rassemblés illégalement près de Témara à se disperser dans le calme. Devant le refus de ces derniers, la police est intervenue pour les disperser, et aucune arrestation n'a été effectuée. Selon la même source, le procureur général de la Cour d'appel de Rabat va «effectuer une visite d'inspection au siège de la DGST» près de Témara dans le cadre d'une enquête. Pour sa part, a ajouté l'agence, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a décidé lui-aussi d'effectuer une mission similaire au siège de la DST. La MAP rapporte en outre qu'à Tanger, «une centaine d'extrémistes avaient occupé illégalement la voie publique dimanche matin et procédé à la provocation des forces de l'ordre notamment par des jets de pierres, blessant grièvement un responsable de la police». Elle ajoute qu'à Fès, plusieurs extrémistes ont également occupé la voie publique illégalement. Certains parmi eux «étaient en possession d'armes blanches et de drapeaux d'Al Qaida». Les forces de l'ordre ont procédé à des interpellations et saisi des armes blanches, précise la MAP. Par ailleurs, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, a démenti que le centre de Témara soit un lieu de détention secret, mais plutôt le bâtiment abritant le siège administratif de la Direction générale de la Surveillance du territoire (DGST). «Il ne s'agit pas d'un lieu de détention secret, mais d'un siège administratif de la Direction générale de la surveillance du territoire», a affirmé M. Naciri, dans une déclaration à la presse, dimanche soir à Rabat. «Nous travaillons dans la transparence et la sincérité la plus totale», a-t-il souligné. Dans ce sens, M. Naciri a indiqué que le ministre de la justice a donné des instructions au Parquet général pour procéder aux investigations nécessaires sur le site. Le Conseil national des droits de l'homme et les parlementaires s'apprêtent à faire de même, a-t-il ajouté. «Il faut mettre un terme à cette histoire», a-t-il poursuivi. Concernant le rassemblement en vue d'une marche organisée dimanche à l'entrée de la ville de Temara, le ministre a fait remarquer que la manifestation s'est déroulée en dehors des exigences légales. «Lorsqu'on leur a fait le reproche, malheureusement, ils ont tenu à se lancer dans une opération de défi», a-t-il déploré. «Cela n'est pas très correct de la part de ceux qui disent militer pour l'Etat de droit», a relevé le ministre. L'Etat de droit et des institutions passe par le respect de toutes les dispositions juridiques, a-t-il dit, émettant l'espoir de voir tout le monde faire preuve de raison pour la gestion de ces questions. A propos du traitement réservé aux journalistes lors de cette manifestation, le ministre a souligné que l'objectif des autorités publiques est de permettre aux professionnels des médias d'exercer leur travail dans une liberté totale. Dans ce sens, le ministre a souligné que les informations disponibles ne font pas état d'une agression systématique de la part des forces de l'ordre, appelant les journalistes à porter des gilets pour permettre leur identification, comme il est d'usage dans la plupart des pays démocratiques.