L'année 2011 devra continuer a être marquée au niveau de la Région Meknès-Tafilalet, dans le domaine de l'environnement par la mise en place d'une véritable stratégie visant la l'amélioration du cadre du vie et la participation à la sauvegarde de l'environnement. En effet la protection de l'environnement doit constituer la forme d'une "conscience éveillée" eu égard à la situation dégradante de la Région. Connus par leurs positions en faveur de l'implication des populations locales dans la gestion du cadre de la vie, les habitants de la région n'ont cessé de clamer haut et fort qu'il faut "lutter contre l'insalubrité afin de donner à Meknès et sa région son visage d'antan". C'est pourquoi présentement ils affichent leurs ambitions de créer les poumons-verts à travers la région, tout en protégeant ceux déjà existants. Reboiser les espaces vides notammen Ghabat Chabab et lutter efficacement contre toute forme de pollution atmosphérique, en particulier celle dégagée par les véhicules de circulation et certaines usines , constituent son cheval de bataille. S'agissant de ce fléau, certains proposent le retrait définitif de la circulation des véhicules qui ont plus d'un quart de siècle d'existence. Quant aux unités industrielles implantées en pleine zones d'habitation , elles constituent également une importante source de pollution de l'atmosphère, c'est pour cela qu'il faut mettre en place une taxe anti-pollution destinée à alimenter les caisses des hôpitaux et, en même temps, encourager les industries non polluantes par des allégements fiscaux. Ces idées doivent être matérialisées dans le cadre du programme « Maroc aux villes propres, pour la promotion de l'environnement et du développement durable dans le milieu urbain ". Les représentants des collectivités locales, des services de l'Etat, de la société civile et du secteur privé sont appelés, à travers cette position , à mettre au point les stratégies et plans d'action à même d'assurer le développement durable du chef-lieu de la région et de constituer le cadre institutionnel nécessaire à l'amélioration du cadre environnemental de la cité ismailienne. "Le pacte urbain de la ville de Meknès" doit impérativement inclure l'arrière pays et les différentes agglomérations formant la région de Meknès-Tafilalet. Des espaces doivent être identifiés et un vaste programme de reboisement devra voir le jour. L'objectif est de planter 500.000 arbres dans la région cette année. Le plan d'action de lutte contre la désertification dans les provinces de Khénifra et Errachidia renforcera ces initiatives de protection et de l'amélioration du cadre de vie. Le volet de l'alimentation en eau, impose la réalisation de bassins de rétention et de retenues collinaires couplés avec des systèmes de traitement à faible coût, ce qui permettra l'augmentation des disponibilités en eau. Dieu nous a gratifié d'un climat idéal, d'un relief remarquable constitué de montagnes, de fleuves, de dunes de sables, bref de beaucoup d'acquis qu'il faut préserver d'une manière durable et exploiter rationnellement pour faire de notre région une terre attractive. Du fait d'une politique de laisser-aller doublée parfois de lacunes administratives, une urbanisation anarchique, ainsi que l'encombrement de la voie publique et la destruction de la voirie, caractérisent aujourd'hui certains de nos centres urbains qui sont inondés également par la saleté. Nos villages, jadis cités pour leur propreté sont devenus des dépotoirs d'ordures. Certes un grand effort a été déployé ces derniers temps pour l'embellissement de la ville de Meknès, mais un programme d'ensemble doit être décrété en vue de l'amélioration du réseau de transport, de l'aménagement de la voirie, jardins, parcs et places publics... Une haute autorité devra devenir le maître d'ouvrage-délégué en ce qui concerne la gestion des ordures . Mais nous ne devons pas perdre de vue que la propreté est l'affaire de chaque citoyen qui doit y contribuer notamment par le biais des activités sportives et personnellement par son comportement de tous les jours. Aujourd'hui nous avons tout en main. La fin du siècle précédent, a certes été terrible, mais féconde. Le progrès des connaissances nous donne des moyens inégalés de construire un monde meilleur, sachons saisir cette chance.