Mgr Jean Abboud, archevêque de l'Eglise catholique en Belgique, a appelé à la mise en place d'une commission d'enquête internationale et d'un tribunal spécial chargé de juger les crimes et les violations des droits de l'Homme commis sur le territoire algérien. S'exprimant depuis New-York dans le cadre de l'émission «Moubachara Maâkoum», diffusée mercredi par la chaîne de télévision «2M», Mgr Abboud a rappelé avoir saisi, il y a deux ans, le Secrétaire Général de l'ONU, M. Ban Ki moon, pour l'ouverture d'une enquête internationale sur les sévices et les violations graves des droits humains perpétrés par le polisario dans les camps de Tindouf, dans le sud algérien. Mgr. Abboud, connu pour son engagement en faveur des droits de l'homme, a fait état de plusieurs cas avérés d'enlèvements et de meurtres commis par les mercenaires du polisario, affirmant qu'il a pu recueillir des témoignages illustrés de photos et des informations irréfutables sur les atrocités infligées par les milices du polisario dans les camps de Lahmada. Mgr Jean Abboud a, en outre, exprimé son souhait de se rendre dans les camps de Tindouf, fustigeant le comportement inadmissible du polisario à l'encontre Mustapha Salma, «juste parce qu'il a exprimé ouvertement son opinion» et apporté son soutien au plan d'autonomie des provinces du sud Royaume du Maroc. «Le polisario, qui ne témoigne aucun égard envers les hommes religieux, ni aux défenseurs de la loi, réprime la liberté d'opinion et pratique le terrorisme intellectuel dans les camps de Tindouf», a souligné Mgr Abboud, exhortant les habitants séquestrés dans ces camps à retourner à leur patrie-mère, le Maroc. Il rappelé à cet égard le ralliement de nombreux hauts responsables du polisario qui ont fui les rangs des séparatistes pour rejoindre le Royaume, citant à ce propos le cas d'Ahmed Ould Souilem. « Le Royaume du Maroc est un pays arabe qui jouit de la considération unanime», a-t-il ajouté, affirmant que « l'Etat de l'Algérie est responsable au regard de la loi internationale de ce qui se passe sur son territoire». Et d'ajouter que l'enlèvement de Mustapha Salma le 21 septembre dernier sur le territoire algérien témoigne sans conteste de la violation flagrante par le régime algérien des dispositions de la convention internationale sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, de la Charte du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de plusieurs autres conventions relatives aux droits de l'Homme et à la protection des réfugiés.