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Journée Nationale de la Femme Marocaine Mme Nouzha Skalli, Ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité:
En perspective des élections législatives de 2012, le plus grand défi à relever, c'est le tiers des sièges
L'accès des femmes aux postes de responsabilité et de décision, l'un des engagements majeurs des OMD L'occasion du 10 octobre, journée nationale de la Femme, évènement historique et symbolique pour la citoyenne marocaine, deux années après son instauration, est un moment propice pour dresser un petit bilan en matière de droits, d'équité et d'égalité et d'évaluer les acquis, les avancées, les contraintes et les défis à relever. Comme le souligne Mme Nouzha Skalli, Ministre de Développement social, de la Famille et de la Solidarité, ldans un entretien qu'elle nous a eccordé en commémoration de cet événement, cette journée a été rapidement adoptée aussi bien par les acteurs associatifs que politiques. Ceci reflète l'importance de cet évènement majeur dans la réalité de notre pays, à savoir l'instauration du Code de la Famille, qui structure la vie des femmes et de la société. Ainsi, le 10 octobre de chaque année, un bilan est dressé, en matière d'égalité et de politiques d'égalité. «Le moyen le plus rationnel, de célébrer cette journée de la femme, cette année, rappelle Mme la Ministre, c'est de placer la femme autour du thème de l'agenda gouvernemental pour l'égalité, faisant concrétiser la mise en application de la Stratégie Nationale de l'Egalité et de l'Equité en matière d'action gouvernementale, avec des indicateurs précis engageant l'ensemble des départements gouvernementaux». Ce rendez-vous annuel se fait dans la continuité des actions et des politiques menées pour concrétiser l'égalité, prônée par le Code de la Famille, et réaliser une société fondée sur l'égalité des chances et sur l'équité. En perspective, «le Code de la Famille, thème de cette journée commémorative, sera mis en exergue à travers des campagnes de sensibilisation, aussi bien au niveau national qu'international pour les marocains d'ici et à travers le monde, avec le lancement d'un guide préparé par le Ministère du développement social, de la famille et de la solidarité, pour informer et sensibiliser sur le code de la famille et sur les politiques d'égalité dans notre pays», précise Mme Nouzha Skalli. Le sujet qui s'impose sur le devant de la scène comme étant un sujet d'actualité et qui sera à l'ordre du jour à partir du 10 octobre, en perspective des élections législatives de 2012, c'est celui de la participation politique des femmes. «D'ailleurs, rappelle Mme Skalli, une initiative a été prise par notre Ministère, au mois de ramadan, pour réunir autour du ftour l'ensemble des acteurs concernés par la question de la participation politique, et réfléchir ainsi aux différentes possibilités qui nous permettent d'atteindre les engagements internationaux mais aussi nationaux du Maroc, à travers la déclaration du Premier ministre, M. Abbas El Fassi, devant le parlement. D'autant plus que l'objectif principal, fixé en premier lieu par SA Majesté le Roi, à travers ses nombreuses orientations et discours significatifs, c'est la promotion des femmes aux postes de responsabilité et de décision. Engagements nationaux, mais aussi internationaux à travers les Objectifs du Millénaire pour le Développement, qui devraient permettre d'atteindre le seuil des siéges de représentation dans l'ensemble des instances de décision en perspective de 2015». Assurer le tiers des sièges aux femmes à la Chambre des représentants en 2012 et le tiers à la Chambre des conseillers nécessite un changement au niveau de la loi organique du parlement, du code électoral et de la loi des partis politiques. «Le but des propositions avancées par le MDSFS, c'était d'ouvrir, dès maintenant, le débat sur la question de la représentation des femmes. Ainsi lorsque le Ministère de l'intérieur entrera en concertation avec les partis politiques sur le code électoral, la question de la représentation politique effective des femmes sera bien à l'ordre du jour» indique Mme Skalli qui ajoute que «d'après les précédentes expériences, lorsqu'il y a négociation sur le mode de scrutin électoral, la question des femmes est rarement posée en priorité dans l'agenda des partis. L'important, c'est que, quelque soit le système qui sera choisi, uninominal, par liste locale, par liste nationale ou par liste régionale, il devrait garantir le tiers des sièges pour les femmes, afin de jouer leurs rôles de citoyennes à part entière». Et Mme la ministre de préciser: «L'autre point capital à développer, c'est d'élaborer des mécanismes à même d'assurer que le choix des candidates se fasse sur la base de critères démocratiques et non pas fondé sur la base du clientélisme ou pour servir d'autres considérations étrangères à la question des femmes. D'autant plus que l'OMD N°3 nécessite de réaliser l'objectif du tiers des sièges pour les femmes. Ainsi l'élection des femmes, levier pour le développement local, aussi bien dans le monde rural que dans le monde urbain, est un facteur essentiel pour accélérer la réalisation des OMD». Par ailleurs, si les OMD sont majoritairement liés au développement humain, la question de l'égalité de genre est un point capital. Pour Mme Skalli, «Il est impossible d'atteindre les OMD sans accorder une attention particulière à la question des femmes, à travers différents volets : mortalité maternelle et infantile, scolarisation des enfants, amélioration de la scolarisation des filles dans le monde rural, lutte contre la violence à l'égard des femmes, autonomisation des femmes, accès des femmes aux postes de décision C'est pour cela que, abstraction faite du fait que le Maroc atteindra sûrement les OMD en perspective de 2015, parmi les recommandations au Haut Commissariat au Plan, en charge du suivi de la mise en œuvre des OMD et aux projections du PNUD, il est impératif de poursuivre les efforts tout en restant vigilant, de continuer les programmes de l'INDH, d'accélérer la mise en place de politiques sociales et de rester mobilisés pour ne pas subir les répercussions négatives, sur notre pays, des effets de la crise économique et sociale ainsi que les effets du changement climatique». Force de constater les échos sincères et élogieux, recueillis à New York, après le discours de SA Majesté le Roi Mohammed VI à l'occasion de l'évaluation des OMD, à travers les déclarations du Secrétaire Général adjoint des Nations Unis, du responsable des affaires économiques et sociales «Nous avons remarqué que le Maroc était largement à l'honneur et que les groupes d'observateurs reconnaissent les avancées très importantes qui ont été réalisées par le Maroc».