La troisième édition du festival de la lecture de Bouhouda (Taounat) a été une réussite, une manière de couronner l'année scolaire, soutiennent des organisateurs. Ce festival local autour de la bibliothèque du village Bouhouda, à une dizaine de kilomètre de la ville de Taounat, a pour particularité de promouvoir la lecture auprès des jeunes élèves dans les écoles et collèges de la région autour d'une bibliothèque locale créée dans le cadre de l'INDH. Il est organisé par une association locale, l'Association de coopération et de développement social Bouhouda dans le cadre de l'INDH avec le soutien de la Province de Taounat et le ministère de la Culture. «Le choix de la date du 27 au 29 mai s'explique par le fait que nous avons voulu une manifestation qui se tient avant que les élèves ne partent pour de bon chez eux car après la fin des classes il est plus difficile de les réunir», précise Mbarek Chentoufi vice président de l'association de Coopération et Développement social Bouhouda. Les enfants élèves habitent parfois loin et peuvent être accaparés par les travaux d'agricultures ou autres. La manifestation intervient aussi avant une autre fête le 10 juillet prochain où plus de 200 élèves recevront les prix de fin d'année scolaire, les trois premiers de chaque classe, du primaire et du collège. Des prix qui ne sont autres que des livres. D'après les organisateurs, cette 3ème édition du festival de la lecture de Bouhouda était meilleure par rapport aux deux précédentes du point de vue organisation, fonctionnement des ateliers, encadrement et comme pour les éditions précédentes, le festival a reçu le soutien de la province de Taounat à travers l'INDH. «Je tiens à saluer le gouverneur de la province de Taounat, M. Fettal, dévoué à la chose publique et qui aime l'action culturelle des associations locales» souligne Chentoufi. Au cours de ces trois jours 27, 28 et 29 mai, les jeunes ont eu la chance de rencontrer des personnalités littéraires et artistiques. Ainsi deux calligraphes, Mohamed Qarmad et Seddik Haddari, ont animé des ateliers de calligraphie profitant à plusieurs dizaines d'élèves qui ont découvert de la sorte les différents styles de transcription de l'alphabet arabe. De son côté Aziz Mourid, bédéiste, et Souad Guennoun, photographe, ont animé respectivement des ateliers de bande dessinée et de photographie pour l'apprentissage de la manière de raconter une histoire par des dessins et les prises de vue. «Les enfants sont assoiffés de découverte, et ce qui est extraordinaire c'est que sans qu'ils n'aient jamais manié d'appareil photo, j'ai pu découvrir de réelles aptitudes chez des élèves qui n'attendent que l'occasion pour apprendre» déclare Souad Guennoun. De son côté, l'homme de lettres et critique littéraire Najib Aoufi a donné une conférence sur la lecture et le livre. Le poète Moutanna, invité aussi au festival, a donné des lectures de poésie en langue parlée zajal, lectures accompagnées des notes musicales de l'instrument gnaoui hajhouj. La manifestation a été aussi marquée par des séances de projections de films d'animation pour jeunes sur le thème des droits de l'Homme. Le samedi 29 mai, les organisateurs ont tenu à rendre un hommage particulier à Ahmed Gouitaâ en tant que militant défenseur des droits de l'Homme. D'autre part, une représentation d'une pièce de théâtre «Lui» a été donnée devant les enfants par la troupe Masrah Ajyal avec le soutien du Conseil Consultatif des Droits de l'Homme et le Théâtre National Mohammed V.