Le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est entretenu mardi à Damas avec le président syrien Bachar Al Assad sur les "développements positifs" intervenus ces derniers mois entre les deux voisins, selon l'agence officielle syrienne Sana. Le président Assad a examiné avec M. Hariri les "développements positifs intervenus dans les relations bilatérales" et évoqué l'importance de "surmonter les obstacles qui entraveraient leur progrès", a indiqué Sana. MM. Assad et Hariri ont affirmé la nécessité de "poursuivre la coordination des positions entre les deux pays face aux défis", a ajouté l'agence. Ils sont convenus d'"accélérer les travaux des commissions qui préparent une réunion de la Haute commission syro-libanaise dans les plus brefs délais", selon Sana. En mars, un communiqué du bureau de presse de M. Hariri avait "rappelé la nécessité d'étudier les accords libano-syriens" conclus dans le passé entre le Liban et la Syrie, qui a exercé une tutelle pendant près de trente ans sur le pays du Cèdre, et de "proposer de nouveaux accords en cas de besoin". A l'issue de sa première visite à Damas depuis l'assassinat en 2005 de son père, l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, les 19 et 20 décembre 2009, M. Hariri avait souhaité des relations "privilégiées et sincères" avec la Syrie. "Nous voulons bâtir une relation avec la Syrie sur les choses positives" qui ont été réalisés comme l'ouverture des ambassades à Damas et à Beyrouth, l'échange d'ambassadeurs, avait-il dit. Après l'assassinat de son père, survenu à Beyrouth lors de la tutelle syrienne, Saad Hariri avait accusé Damas d'en être le commanditaire. Le camp de M. Hariri, soutenu par l'Occident et l'Arabie saoudite, a remporté les législatives libanaises de juin 2009, face au camp mené par le Hezbollah chiite, soutenu par la Syrie. Depuis qu'il a été propulsé dans l'arène politique après l'assassinat de son père, Saad Hariri n'avait jamais eu de contacts officiels avec le régime de Bachar al-Assad jusqu'à fin 2009. M. Hariri a en outre informé mardi le président Assad de son voyage fin mai aux Etats-Unis où il rencontrera le président américain Barack Obama. Il doit en outre prononcer un discours à New York au Conseil de sécurité de l'ONU au sein duquel le Liban a été élu membre permanent pour la période 2010-2011. Mi-avril, le président israélien Shimon Peres avait accusé la Syrie de fournir au Hezbollah des missiles Scud, susceptibles d'atteindre Israël. Washington avait averti contre le "risque important" qu'un transfert de missiles et d'armements sophistiqués pourrait faire peser sur le Liban. La Syrie avait elle rejeté les accusations israéliennes.