L'explosion – que dis-je, le délire de joueurs, staff technique et vaillants supporters sahraouis à l'issue de leur épopée victorieuse sur les terres de Moulay Idriss, fondateur de la dynastie marocaine, avait un goût de… Marche Verte bis !! Il ne manquait que l'exhaltant refrain qui fit chavirer de bonheur tout un peuple !! Omettant un instant les classiques quolibets qui fusent chaque fois que les jaunes chutent chez eux, les « Fatals Tigers » accueillirent le succès visiteur d'un chaleureux : « allez ssahra, allez ssahra » !! Des moments qui nous rappèlent les non moins épiques mémoires de ce match fatidique qui opposa quelques décennies de là le club fassi à un autre club… sudiste. Le Hassania d'Agadir qui émergeait à peine de ce tremblement de terre dévastateur qui avait décimé la perle de l'atlantique, emportant plus de 10.000 citoyens innocents… Lorsque le Hassania de l'illustre Lahcen Chicha, aux cheveux grisonnants, décrocha victoire et sauva sa peau en division excellence, autant ce patriote public du Stade Hassan II était (tout naturellement) contrarié de l'échec des siens, autant il avait salué, debout, les yeux humides de compassion la réussite des valeureux rescapés gadiris à peine relevés de l'inoubliable drame national… Les commentaires alors de ce MAS-JSM de ce samedi 15 mai 2010 peuvent aller « se caser » dans les archives des « annonces classées » pour ce qui est des détails purement techniques… Des péripéties qui se résument à 2 mi-temps absolument paradoxales. D'un côté, une première phase où les Sahraouis ont mis le paquet pour surprendre leurs hôtes chez eux et assurer l'essentiel. En effet, les visiteurs affichèrent leurs ambitions totalisèrent en plaçant 3 attaquants au front appuyés d'une logistique médiane à tout faire. Emballés par une galerie brandissant haut et fort le drapeau national à l'image de leur cheikh-mascote tout de rouge et vert bardé, les Massiris multiplient assaut sur assaut. Le chrono n'avait pas atteint la demi- heure que le tableau de marque est irrémédiablement poinçonné du seul et unique but de la partie. Sur ce corner botté par Baqqali, le ballon tombe du ciel comme une météorite pour atterrir sur l'éclaireur Jounaid qui met dans les filets d'un Zniti désaxé. Un but synonyme de délivrance pour supporters de complexe de Fès et du grand Sud. Une joie consacrée un quart plus d'heure lorsque les ondes hertziennes annoncent le but de Karnass (DHJ) aux dépens de l'IZK autre concurrent de la JSM à la descente. Réveil énergique des Massaouis en seconde mi-temps à la faveur de changements massifs opérés par M'barek suppléant Skitoui écopaunt d'un mois de suspension. Les rushs successifs des Sarsars, Bourezouk et cie s'avèrent finalement stériles pour cause de précipitation et… manœuvres anti-chrono des visiteurs. Malgré cartons jaunes et rouge (cheikh Diang), les Sahraouis défendront crânement la virginité de leurs forts retranchés. Un « mur de sécurité » qui vaudra le salut final d'un onze qui revient de loin face à un MAS qui a, peut-être, raté une place qualificative à « l'Arab champion's league » ou même le pactole (110M centimes) réservé à la 5ème place. Qu'à cela ne tienne, diraient Bennani et Pedro (directeur général du MAS) qui pensent déjà 2010-2011 avec des promesses de sponsors potentiels et de grosses surprises côté recrutements…