C'est aujourd'hui, à la Villa des Arts de Rabat que sera rendu hommage au peintre plasticien Abdellatif Zine. A cette occasion, le public aura à apprécier une grande rétrospective qui lui est consacrée. Considéré aujourd'hui comme l'un des noms majeurs de l'art plastique marocain, Abdellatif Zine a commencé très tôt à peindre. Né en 1940 à Marrakech, il a fait ses études à l'Ecole des Beaux-arts de Casablanca de 1960 à 1962 avant d'aller les continuer à Paris à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts (1963-65). Entre-temps, Zine a participé à quelques expositions collectives (63) ou organisé des individuelles, entre autres à Tunis en 64 et Los Angles en 65, comme il a eu l'occasion de travailler comme critique pigiste à la radio télévision RFI. On ne saurait certes citer toutes les expositions de l'artiste au cours des années 60/70 dont surtout les biennales de Paris et du Brésil en 65, dates essentielles dans un parcours émergeant. Toujours est-il que le travail plastique de Zine à cette époque se définit comme celui d'un coloriste habité par le souci de la forme et du mouvement, pivots autour duquel vont graviter les différentes expressions chromatiques dont les touches, les lignes, les fluctuations d'un blanc de plus en plus problématique, ainsi qu'un éventail d'invariants dispatchés sur les bords de la toile. Le cadre évoluera aussi avec le contenu, à toutes fins utiles. Nous évoqueront dans pages culturelles de demain le parcours riche de Zine, qui a été notamment derrière l'idée de la Carte d'artiste, comme il a eu l'occasion de faire dans l'édition de livres, en sortant des titres tels, entre autres, « L'Ere Hassanienne » de feu Haj Touhami Sefrioui , « L'ami du peuple » d'Edouard Moha .