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Télégramme
Publié dans L'opinion le 25 - 03 - 2010

Les odeurs qui rendaient Akkrach insupportable se sont déplacées à Oum Aâza depuis qu'on a éloigné le dépotoir indésirable. Résultat des courses : la décharge pestilentielle se ressent à plus d'un kilomètre à la ronde jusqu'aux résidences avec piscines et service de sécurité digne de Miami où ceux qui ont mis le paquet pour avoir la paix, regrettent déjà d'avoir choisi la région de Aïn Aouda. stop.
Le parking de Prestige ne répond plus aux besoins de ce centre commercial qui se veut branché où la nuit ressemble au Drugstore l'Opéra un jour férié. Les voitures se garent n'importe où. On aurait dû prévoir un parking souterrain avant d'accorder la moindre autorisation de construire. Voilà encore des papiers imbibés de complicité. stop.
Belle enveloppe que celle accordée à la cascade d'Ouzoud, la fierté d'Azilal.
Un montant de 100 MDH a été alloué au financement de la première tranche du projet d'aménagement des cascades d'Ouzoud dans la commune d'Aït Takla à Azilal. La réalisation de cette première tranche comprend notamment l'aménagement des cascades, de deux bazars, du parking et la réalisation des réseaux d'approvisionnement en eau potable. Mais, en vérité, l'aménagement de la cascade suffira-t-il à redonner un nouveau souffle à la région ? En fait, il faut voir Ouzoud à partir d'une vue d'en haut, c'est-à-dire du ciel, pour voir qu'on n'aurait jamais dû construire ici et là jusqu'à la cascade !
Tout un espace gâché qu'on n'aurait jamais dû sacrifier. Là encore, on se demande qui a accordé les autorisations – s'il y en a – de construire ? stop.
Quand Alami Lazrak de Alliances Développement dit benoîtement que « Amwaj  pourrait nous intéresser dans la mesure où nous n'avons pas de projets à Rabat », ça veut dire que personne ne lui a encore demandé de participer au développement et au réaménagement de l'Oued qui, apparemment, reste une chasse gardée où l'on n'est pas prêt de partager le gâteau qui est, jusqu'ici, réservé aux gâtés. Rappelons que les demandes s'empilent sur le bureau de la société de réaménagement du Bouregreg qui, encore une fois, n'a de compte à rendre ni au wali, ni au maire, ni au Conseil de la ville. stop.
Fès est bien sûr la capitale spirituelle où l'appel du muezzin apporte une note presque sacrée, dira-t-on sans peur de brusquer, mais c'est aussi la ville de Jnane Sbil où les amateurs de randonnée pédestre aiment pratiquer dès qu'il commence à faire moins chaud en fin d'après-midi, où les nuits restent magnétiques où l'on aime veiller comme à Tanger, Agadir ou Casablanca. Le charme de la ville des mosquées, du zellige et des riads c'est qu'elle ne s'est jamais renfermée sur elle-même, bien qu'elle se situe entre monts et montagnes. D'où sa force tranquille. stop.
Non loin de la pente de Losco. Chaque fin de journée, on voit un camion-remorque rempli de motos prêtes à être conduites à la fourrière. On profite du retour des conducteurs de mob de Marjane pour saisir leur moto. Le motif généralement, c'est le casque. Si le plouc ne le porte pas sur la tête, il perd sa moto pour un bout de temps, le temps d'aller à la « commassariat » comme disent les rigolos, de payer l'amende et d'aller à la fourrière pour récupérer son bien. Enfin, l'image du camion-remorque plein de motos ça fait un peu drôle, presqu'une scène surréaliste qui n'aurait pas déplu à un photographe de talent. stop.
A bicyclette… chante Yves Montand. Notre flash sur la femme renversée sur le parcours de la course cycliste de l'Océan qui s'est rappelé de nos vieux amis Tahar, Jillali et autres Maugé et Gaspard, n'a pas emballé le vice-président de la fédération de cyclisme qui a tenu à nous rappeler sur son portable qu'il fallait reconnaître les efforts de sa fédé qui a réussi à faire venir à Rabat des coureurs de Ouarzazate, d'Oujda et de différentes autres villes du pays. D'autre part, nous avons appris que ce même vice-président a tenu à rendre visite à la bonne femme hospitalisée à la suite du choc qu'elle a subi. A cause d'un crétin qui lui a dit « Zidi »… le résultat, on le connaît. stop.
Que deviendront les mômes d'aujourd'hui dans le Maroc des années 2030, 2040 et 2050 ? Dans une maison de Bettana à Salé, il y a deux frères mariés qui vivent dans la maison du pâté. Le premier a une fille de 4 ans et son frère un garçon du presque même âge. Le soir, quand la famille est réunie, on entend la gamine Nora crier : Barça ! Pendant que Hicham le gamin hurle à son tour : Rial pour dire Réal Madrid. Si ça se trouve, ces petits anges ne connaissent à cet âge ni le Raja, ni le Wydad et encore moins le FUS et le MAS…. Il faut avoir entendu la fillette crier : bassa, bassa… stop.
Mustapha Bakkoury a fait plus parler de lui au Télégramme du temps de la place Piétri et ses avatars – toujours place nue – que maintenant où il porte un habit solaire où, pourtant, on compte beaucoup sur lui pour redonner à cette énergie renouvelable tout le punch que l'on souhaite. A vrai dire, du temps de la CDG, il aurait pu investir énormément dans le solaire avant que des écolos les pieds dans l'eau de Marina Smir viennent nous donner des leçons noyées par Besson dans son film culte dont on n'a reçu que le bleu. stop.
Chassez les Ricains et les Portoricains, ils reviennent au galop… Environ 120 élèves ont participé au nettoyage de la plage des Oudaya de Rabat, dans le cadre d'une initiative de la Fondation américaine « Surfrider » pour sensibiliser les élèves aux problèmes liés à la gestion des ordures et leurs effets sur l'environnement. Philippe Moussier, chargé de l'opération, a expliqué que cette campagne reflète l'importance de l'intégration des questions environnementales dans les programmes scolaires, surtout que le Maroc est en train d'élaborer la Charte nationale pour l'environnement et le développement durable. Voilà qui va plaire à M. Kaplan qui s'est fâché lors des dernières expulsions sans procès, avait-il dit. stop.
« Le Maghreb doit s'adapter au nouveau climat », titre un confrère. Pour une fois qu'il n'a pas le choix. On ne peut qu'applaudir des deux mains. La question du dérèglement climatique fait aujourd'hui partie des grandes préoccupations qui dominent l'agenda international, tant sur le plan politique, social que scientifique. C'est dans cette optique qu'une rencontre régionale, portant sur l'adaptation aux changements climatiques au Maghreb, a été organisée du 16 au 17 mars, à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Ben M'sick de Casablanca. A cette occasion, d'éminents experts de domaines variés et des climatologues, membres de la communauté scientifique internationale, se sont réunis pour échanger leurs vues sur l'évolution des phénomènes climatiques dans l'espace maghrébin, leurs impacts et les mesures à envisager pour en réduire les conséquences. C'est vrai qu'en définitive le chergui peut souffler sur Rabat, Annaba comme Chengueti. De même que le sirocco peut être made in Morocco comme il peut souffler sur Tipaza ou Monastir. stop.
TV. HEXA. Eric Zemmour qui n'a pas le fun du Duc de Nemour vient d'être condamné par une multitude d'associations de défense des Droits de l'Homme dont la LICRA, ligue contre le racisme. On ne dira donc pas que Télégramme l'a souvent épinglé pour rien. Cette fois, on l'accuse carrément d'être raciste et anti-noir. Le Ruquier de service a beau le condamner à son tour, il n'empêche qu'il le gardera dans ses descentes aux arènes. Les attaques de Zemmour contre les Arabes et les Noirs ne se comptent plus – voir des tonnes d'accusations sur Google et autres Yahoo – et il sera un pion s'il entre dans le parti de J. M. Le Pen qui n'aime pas les copies. Dans un Hexagone déchaîné depuis que Sarkozy a ouvert toutes les portes de la liberté d'expression devenue explosion, on assiste à des dérapages inquiétants et Eric Zemmour en est une piètre démonstration. L'humoriste Stéphane Guillon qui fait trembler France Inter le matin à 7 h 55 a beau placarder l'infecte Eric, rien n'y fait. Il continue à narguer des millions de spectateurs. Enfin, on a bien fait de le licencier du « Figaro ». stop.
Daniel Sibony, l'invité encombrant qu'on n'aurait jamais dû inviter – le pauvre et vaillant Enrico Macias devenu bêtement indésirable en Algérie, interdit pour moins que ça – a raconté à Bahaâ Trabelsi de « Actuel » de la presse franco-folle, qu'il aimait Gainsbourg et son poinçonnement des lilas. Pas étonnant pour un écrivain qui passe son temps à faire des trous encore, des petits trous dans sa mémoire. Les Marocains qui lisent se rappellent toujours de ce qu'il a dit de Mohammed V qui a protégé ses sujets de confession juive. Une version historique que Sibony, qu'on invite dans les palaces de Marrakech, avait contestée. stop.


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