Un employé au bord de la retraite dans une boîte moite de la place, qui affiche des signes de bonne santé dans un secteur privé où on récolte plus qu'on investit, s'est retrouvé avec un chèque de 400 dhs au Protée … une somme qu'il devait et qu'il a payée en bonne et due forme à sa société. Au commissariat du quartier, l'inspecteur chargé de la triste besogne, exécuter la sentence du Protée : tu paies ou tu veilles derrière les barreaux, n'en revenait pas. Le cynisme de la société dépassait cette fois les bornes. On devait fixer un montant des chèques sans provision – c'est même pas le cas dans ce flash – avant de faire appel à la justice. stop. Karkoubi prison. Des gosses victimes des coups fourrés des copains se retrouvent à Hay Salam ou à Oukacha pour quelques comprimés qu'on a retrouvés dans leurs poches. 3 ou 4 suffisent pour coffrer un plouc qui a cru avoir le look du parfait branché des bas fonds. Il serait temps de juger à part ces paumés qui ne savaient pas qu'un voyage dans la tête pouvait les emmener en tôle. Une juridiction spéciale comme celle qu'on envisage de réserver aux journalistes qui peuvent basculer de l'autre côté. Plus on créera des tribunaux spéciaux, mieux ça vaudra et plus ça désengorgera les pièges à rats, les cellules bourrées où des détenus dorment par terre, faute de lit. stop. La baisse des prix des médicaments se poursuit pendant que les maladies courantes sont en hausse dans des milieux où on ne les attendait pas. Après l'insuline qui a fait la Une des journaux – c'est toujours bon à prendre – voici l'Olanzapine, un médicament utilisé dans la psychiatrie, qui a baissé de 40%… Mais il devient urgent de distribuer gratuitement ce médicament qui soulage les malades schizo qui courent les rues et qui n'ont pas les moyens de se soigner, qui ignorent souvent qu la schizophrénie ça se soigne en attendant qu'elle guérisse. Plus on distribuera des médicaments gratos aux démunis comme on dit si bien à la veuve joyeuse qui trouve les mots qu'il faut, plus on avancera. stop. Assia Bensalek / Leïla a sauvé l'honneur du Salon des livres en écrivant noir sur blanc ce que lui inspire Daniel Sibony dont nous avons déjà relaté ses dérapages concernant la protection de la communauté marocaine de confession juive sous le gouvernement de Vichy. Assia Bensalek revient sur cet écrivaillon à qui il ne manque que des haillons qui veut nous donner des leçons mal apprises. Sibony n'a ni la grandeur d'esprit d'un Edmond El Maleh ni la classe d'un Azoulay, également écrivain, qui n'a pas encore décidé d'éditer ses écrits. Enfin, quand on pense qu'il est venu à l'Institut Français de Marrakech… pour faire la promo de son dernier bouquin. C'est une gifle à l'esprit de Jean Moulin. A moins que les animateurs de l'IFM ne connaissent ce touche à tous les sujets que par ouï - dire… stop. Dans la province de Arbaoua, les constructions en nocturne se poursuivent dès qu'il recommence à faire beau… Ainsi, non loin du lycée Charif Arradi , les élèves sont obligés de faire des détours pour rejoindre leur établissement à cause des toits construits sans loi. Là encore, l'argent sale circule entre ces constructions clandestines protégées par du cactus. Le chouk qui ne fait de mal à personne… stop. On dit que le niveau de la mer monte. Celui du sable aussi. Ainsi, la jetée au bord de la côte atlantique, rue Mokhtar Gazoulet, qu'on appelle « hafra de Sebaâ mitrou » fait maintenant moins que 7 mètres à cause de l'ensablement, le même qui a bloqué les bateaux du port de Kénitra qui, espérons-le, ne connaîtra pas le sort du Bouregreg ensablé jusqu'au cou qu'aucun réaménagement n'a réussi à lui rendre sa navigation d'autrefois. stop. Il y a belle lurette que notre rubrique n'a pas reçu de mises au point, à tel point qu'on pensait que les gens étaient devenus amorphes à cause de la télé catastrophe qui a tué toute envie d'écrire et de réagir. Voici une mise au point signée par l'attachée culturelle Yukiko Huré de l'ambassade du Japon à Rabat. Pour mémoire, cette respectable attachée culturelle n'a pas répondu à l'article publié dans un quotidien de Casa qui a publié la même chose que nous, mais passons. « Faisant suite à la parution d'un article que vous avez publié dans l'édition du lundi 15 mars 2010 à la page 11 dans la rubrique « Télégramme » concernant les propos prêtés à M. Hajime Kamegaki lors de sa visite au Maroc, nous souhaitons apporter une mise au point. M. Kamegaki n'a jamais tenu les propos rapportés dans cet article, à savoir « ... L'animé marocain est aujourd'hui un peu comme il était au Japon dans les années 30 ». Lors de sa visite à la société de production de films d'animation basée à Casablanca, M. Kamegaki a bien vu les ordinateurs ainsi que les autres équipements avec lesquels ces professionnels réalisent leurs projets d'animation. Il a également discuté avec tous les membres de cette société sur les outils informatiques utilisés au Maroc et au Japon, comme les logiciels d'infographie, d'animation et les effets 3D. Le but de cette visite n'était pas de discuter sur les moyens techniques dont tous les professionnels, à commencer par M. Kamegaki, savent qu'ils sont sensiblement équivalents d'un pays à un autre, mais de connaître la vision qu'on les jeunes marocains, professionnels ou amateurs, sur le monde de l'animation qu'ils souhaitent créer, développer et diffuser, et de les encourager à poursuivre leurs rêves et à les réaliser. A ce titre, l'enthousiasme et la volonté manifestés en particulier par les professionnels, les futurs professionnels et les amateurs ont ravi M. Kamegaki, et il a quitté le Maroc, certain de voir dans un avenir proche des films marocains d'animation appréciés dans le monde. Yukiko HURÉ Attachée culturelle Note de la rédaction du Télégramme. A l'heure où le Japon, pays ami du soleil levant, apporte une aide considérable au pays du soleil couchant, nous n'avons aucune envie de provoquer une polémique. Simplement, quand il y a une mise au point à envoyer, elle devrait concerner tous ceux qui ont levé le lièvre. Mais c'est la rançon de la gloire. Nous sommes plus lus, vus et entendus que bien d'autres… On ne choisit pas son destin. stop. Après la grève des collectivités locales inscrite désormais dans le calendrier social et la grève de fabricants des tables bancales, voici celle des adoul qui ont pris de court tout le monde - du 31 mars au 2 avril –, la grève ça marche par deux et trois jours maintenant, comme à la mokataâ qui s'offre un long week-end de « Idrab » après avoir usé du nab… Pour en savoir plus, retenons ce qui a été écrit chez un confrère qui s'est intéressé à l'affaire : « L'article 17 de la même loi confère aux adoul de procéder à toutes les procédures et démarches administratives relatives aux impôts et à l'immatriculation foncière. Ceci doit être effectué suite à une déclaration qui doit être inscrite dans un registre fixé par voie réglementaire. Ce registre organise la relation entre les professionnels et les clients. Mais, jusqu'à présent, ni la loi ni les règlements n'ont fixé un cadre légal pour les dépôts des fonds reçus des clients. A cet effet, l'Ordre demande à ce que ses membres aient accès à la CDG pour les dépôts des fonds à l'instar des notaires. Sur ce point précis, nous n'avons pas cessé de demander à la CDG un traitement similaire à celui des notaires, mais en vain », souligne le président de l'Ordre ». stop. Mohamed Loakira a rendu hommage à son contemporain Abdelkébir Khatibi en distribuant un texte aux copains de la presse qui se sont empressés de répondre présent. Mais comme il s'agit du même texte, on se demande où le poète de la Ménara veut en venir. Il aurait fallu saluer la mémoire de l'écrivain phare d'El Jadida, du temps où notre homme de lettres était célèbre dans le monde universitaire, de Paris VII à la Faculté de Sète en passant par Madrid et Lisbonne. On a attendu sa disparition pour jouer une partition distribuée à tous les étages. Il faut laisser les morts tranquilles, surtout ceux qui ne mangeaient pas, du temps de leur vivant, à tous les râteliers. stop.