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Pour un «Conseil des sages» propre à la presse
Abdallah Bakkali à l'émission «Hiwar»
Publié dans L'opinion le 04 - 03 - 2010

C'est sous la triple casquette de membre du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal, de Secrétaire général de la Jeunesse istiqlalienne et de journaliste (rédacteur en chef d'«Al Alam» et vice-président du Syndicat national de la presse marocaine) que Abdallah Bekkali a été, mardi soir, l'invité de l'émission «Hiwar» sur «Al Oula».
L'exercice n'était pas de tout repos à-priori vu le nombre de fois où il lui fallait changer de fusil d'épaule, voire de registre étant donné la diversité, sinon la complexité qu'implique par exemple le fait d'être un dirigeant d'un parti au gouvernement et de devoir défendre ce dernier, tout en étant syndicaliste et journaliste, avec tout ce que cela suppose comme obligations envers sa corporation et le lecteur ou, si vous préférez, l'opinion publique en général.
Force est de reconnaître, cependant, que A. Bekkali s'en est sorti avec les honneurs et sa prestation était tout à fait à la hauteur.
S'agissant de la grève projetée par certains syndicats pour la journée d'hier (3 mars), A. Bekkali affirme que la grève est un droit légitime, naturel et ne saurait inquiéter ou gêner personne. Du reste, l'Istiqlal est solidaire des masses laborieuses et respecte les lois qui régissent le pays (dont, Ndlr, la Constitution qui reconnaît explicitement ce droit). Néanmoins, il ne faut pas oublier ce qui a été fait durant ces 27 derniers mois dans le cadre du dialogue social et qui a nécessité la mobilisation de quelque 20 MM Dhs -soit l'équivalent de ce que les gouvernements précédents ont débloqué en onze ans, malgré la conjoncture difficile de ces deux dernières années conséquemment à la crise économique et financière internationale-, la suppression des échelles de 1 à 5 dans la fonction publique qui profite à environ 67,5 mille agents de l'Etat, l'aide matérielle à la scolarisation des enfants des familles démunies, principalement en milieu rural, le maintien de la caisse de compensation, l'institutionnalisation du dialogue social selon un calendrier précis, etc. Autrement dit, voilà ce que fait le gouvernement ; libre ensuite aux syndicats de dire ou de faire ce qu'il croient être leur devoir, mais que l'on ne confonde pas les genres et verse dans le dénigrement systématique et gratuit.
Pour ce qui est de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), il s'agit, certes, d'une organisation parallèle du PI, mais c'est avant tout une centrale syndicale indépendante et souveraine ayant ses propres instances décisionnelles, ses congrès nationaux et son orientation propres. Ses liens avec le parti se limitent donc à la discussion des questions nationales d'ordre général et aux options politiques majeures. Pour le reste, elle est libre de faire ce que ses instances jugent utile qu'elle fasse. Et de souligner, à ce sujet, que ce dont nous avons le plus grand besoin c'est une loi sur la grève qui réglemente rigoureusement cette dernière et fixe les droits et devoirs de chacun en ne laissant aucune place à la surenchère et à l'instrumentalisation de ce droit.
Dans le domaine de la presse et de la liberté d'expression, le journaliste et responsable du SNPM qu'est A. Bekkali, pense que la presse marocaine a conquis des espaces et réalisé des acquis inégalés il y a une décennie, mais que l'on registre toutefois quelques dépassements et dérapages (de part et d'autre), ceux-ci étant naturels car conséquentes logiques des mutations politiques (et sociales) que connaît le pays. Ceci n'empêche pas le SNPM de réclamer la suppression des peines privatives de liberté à l'encontre des journalistes défaillants, de dénoncer les amendes exorbitantes et, surtout, d'inviter tous les intervenants (éditeurs, journalistes, société civile…) à engager une véritable et profonde réflexion sur une sorte «d'autorégulation» de la profession qui fixe un code de conduite et dresse des garde-fou afin, sinon d'éviter totalement d'éventuels dérapages, du moins d'en minimiser les dégâts surtout, lorsqu'on sait, rappelle-t-il fort à propos, que la plupart des plaintes contres des journalistes ou des média sont motivées par l'atteinte à la vie privée, à la dignité de personnes physiques et par la demande de réparation de préjudice (moral). Aussi plaide-t-il pour l'institution d'une espèce de «conseil des sages» (qui serve de bride et d'instance disciplinaire et d'orientation, sans devoir nécessairement recourir aux tribunaux- Ndlr) tout en saluant l'apport et le rôle de la presse dite indépendante, en déplorant certaines fautes professionnelles commises par certains organes mais qu'il estime comme des pêchés véniels et tolérables et en considérant que l'actuel code de la presse, malgré les modifications qui lui ont été apportées en 2002, est caduc, voire très en retard, puisque comportant pas moins de 24 dispositions en faveur de la privation de liberté et/ou d'amendes anormalement élevées. Mieux encore, il réclame un véritable Code, global, cohérent et intégré pour l'ensemble des métiers liés à la presse et non plus, comme c'est le cas actuellement, des règlements et des statuts propres qui à l'agence MAP, qui à la radio-télévision, qui à la presse écrite, qui aux éditeurs de journaux…
A. Bekkali se défend par ailleurs que le SNPM soit un syndicat à la solde des partis ou de la presse partisane au prétexte que sa direction est, depuis longtemps, aux mains de journalistes apparentés soit à l'Istiqlal, soit à l'USFP, arguant que son conseil national composé de 101 membres compte moins de 10% de partisans et qu'il en est à peu près de même pour l'ensemble des journalistes qui y son affiliés, soit quelque 3500. Idem pour la subvention de l'Etat à la presse dont moins de 10% vont aux organes des partis politiques en toute transparence et selon des critères précis, fait-il remarquer ajoutant que cette aide a eu au moins le mérite d'inciter nombre d'institutions de presse à régulariser leur situation et assainir leurs finances en se mettant à jour vis-à-vis du fisc ou de la CNSS et d'encourager la diffusion de l'information et du savoir et que des journaux comme «Al Alam», s'il n'avaient pas fait le choix de se conformer à certaines valeurs et à des principes, pourraient facilement passer à un tirage de 120.000 exemplaires/jour et plus simplement en misant sur le scandale, les ragots, l'exagération et l'alarmisme.
Le S/G de la jeunesse istiqlienne serait -il trop vieux pour occuper encore ce poste et se réclamer de cette tranche d'âge? A. Bekkali répond que cette organisation est avant tout une école, un pont et une étape transitoire pour quiconque aspire à gravir les différents échelons de la hiérarchie partisane, mais qu'en tout état de cause, il considère qu'au terme de deux mandats, il est temps de passer le témoin à d'autres et que la question du rajeunissement des élites a toujours été posée au sein du PI, dont le dernier congrès a d'ailleurs clairement soulevé l'éventualité d'admettre 20% de jeunes au sein de sa direction.
Enfin, concernant les critiques que le S/G de l'IstiqlalI aurait formulées au sujet du rapprochement récent entre un parti de la majorité, le RNI, et une formation de l'opposition, l'UC, A. Bekkali rétorque que ces propos ont été tenus lors d'une réunion interne du parti et n'ont donc aucune portée publique ou officielle et que, dans tous les cas de figure, les alliances de l'Istiqlal sont de deux ordres: stratégique et à l'échelle nationale avec ses anciens partenaires de la Koutla nationale rebaptisée, depuis, Koutla démocratique ; et tactique selon les besoins et considérations locaux mais qu'il est prématuré de parler des éventuelles alliances et coalitions qui pourraient se nouer d'ici les prochaines législatives. Au sujet de la rencontre entre le Premier ministre et les dirigeants du PJD, A. Bakkali a rappelé que le PJD est un parti national, légal et démocratique et que le PI respecte toutes les formations qui remplissent de telles conditions (patriotisme, conformité à la loi et aux règles démocratiques). Le PJD avait demandé cette rencontre et le Premier ministre ne pouvait les ignorer. s'agissant de la polémique autour de la décision du conseil de la ville de Fès d'interdire les lieux de débauche et la vente d'alcool aux marocains musulmans, une telle décision est somme toute conforme aux principes et convictions de l'Istiqlal qui en a fait l'un de ses crédos et qui, dès 1963, a déposé une proposition de loi dans ce sens devant le premier parlement du Maroc indépendant.


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