Partager les points avec une équipe comme le KACM serait un bon résultat si le match se déroulait à Marrakech. Or, il semble que pour les joueurs du KAC, le nul du Stade Municipal de Kénitra suffisait à faire leur bonheur. C'est tout dire, sur l'état d'esprit d'une équipe locale que ses supporters ne reconnaissent plus depuis trois ou quatre matchs. Quand on sait que l'unique action dangereuse des Kénitréens se situe à la 31ème lorsque Aberbache envoya une tête au-dessus de la transversale du gardien marrakchi, on comprendra l'ambiance des joueurs locaux complètement « hors-jeu » dans tous les sens du terme. Pendant ce temps, les joueurs marrakchis eux s'en donnaient à cœur-joie. Et le duo Georges-Jefferson en fit voir de toutes les couleurs à une défense locale complètement dépassée. Georges ne marqua-t-il pas son but de la tête (27ème mn) au milieu de deux défenseurs amorphes (Bekari et Mamadou) ? Il aura fallu que l'entraîneur du KAC fasse entrer en jeu le défenseur latéral droit Agoujil et l'attaquant (un vrai celui-là) Bilal Biyat pour que le KAC sorte enfin de ses gonds. Et se mette à jouer au football. Un football – maison, classique et utile – remontant le ballon par passes latérales et avancée de ses défenseurs latéraux, le KAC devient dangereux et irrésistible. N'est-ce pas le « remplaçant » Agoujil qui obtiendra le but d'égalisation à la 67ème mn lorsqu'il se trouva à la réception d'un centre venu du côté opposé, n'est-ce pas Bilal Biyat qui faillit marquer le but de la victoire dix minutes plus tard après un centre effectué par le latéral gauche du KAC? Certes, le KACM évoluait à dix après l'expulsion de Sahmoudi pour cumul d'avertissements, mais en jouant son vrai football, le KAC devient dangereux. Seulement une question se pose : Comment et pourquoi l'entraîneur du KAC opte-t-il pour des choix étranges comme c'est le cas depuis trois ou quatre matches ? Laisser Agoujil et Biyat sur le banc des remplaçants comme ce fut le cas il y a quinze jours face au Raja où Kharbache ne commença pas le match c'est se priver volontairement de valeurs sûres. Le résultat ? On le connaît, le KAC rame dans un océan de médiocrité à cause d'erreurs de coaching. Et l'étoile d'Oscar Fullone commence à ternir au sein du public local qui commence à le siffler.