Des recommandations ont été adoptées en vue de corriger le déficit budgétaire de la Grèce et de rendre son économie plus compétitive. C'est ce que souligne la Commission européenne dans un communiqué. La Commission européenne a approuvé le plan établi par la Grèce pour réduire son déficit budgétaire, qui dépasse les 10 %. Cette annonce, toujours selon le communiqué, suit d'un jour la promesse faite par le gouvernement grec de prendre des mesures supplémentaires. La Commission a également entamé une procédure d'infraction contre la Grèce, qui n'a pas communiqué les chiffres réels de sa dette publique. Ce pays a terminé l'année 2009 avec un déficit budgétaire de près de 13 % du produit intérieur brut (PIB), bien au-delà de ses prévisions. L'état des finances grecques suscite des inquiétudes qui mettent l'euro sous pression et alimentent la crainte d'une crise d'endettement susceptible d'avoir des répercussions dans les seize pays de la zone euro. Le mois dernier, les autorités grecques ont dévoilé un ensemble de réductions budgétaires et de mesures fiscales destinées à ramener le déficit sous le plafond de 3 % du PIB imposé par l'Union. Ce plan, qui prévoit de réaliser d'importantes économies dans le secteur public, vise un déficit de 8,7 % du PIB en 2010, de 5,6 % en 2011 et de 2,8 % en 2012. Mardi, la Grèce a annoncé de nouvelles mesures destinées à combler le trou des finances publiques, dont le gel des rémunérations d'une grande partie du secteur public et l'augmentation des accises sur le carburant. Satisfaite de ces engagements de dernière minute, la Commission a demandé à la Grèce de préciser ses intentions dans les prochaines semaines, notamment en établissant le calendrier des mesures projetées cette année. «La Grèce a adopté un programme ambitieux en vue de corriger ses déséquilibres budgétaires et de procéder à la réforme de son économie», a déclaré Joaquín Almunia, commissaire chargé des affaires économiques. «La Commission soutient entièrement la Grèce dans cette tâche difficile.» Des vingt-sept pays que compte l'Union, vingt présentent un déficit supérieur à la limite des 3 %, en raison des dépenses publiques considérables engagées pour faire face à la pire récession mondiale depuis les années 1930.Le pacte de stabilité et de croissance de l'Union européenne, qui oblige les États membres à coordonner leurs politiques budgétaires, exige des pays membres de la zone euro - et des pays souhaitant en faire partie - qu'ils veillent à la bonne santé de leurs finances publiques. Lorsqu'un pays dépasse les limites fixées, les ministres européens des finances émettent des recommandations en vue de remédier à la situation. Les pays ne respectant pas le pacte s'exposent à des sanctions et peuvent obtenir moins facilement des prêts de la Banque européenne d'investissement.