Avec le Cyberster, MG revisite les modèles iconiques de son passé que sont le MGA et le MGB. En tout électrique cette fois-ci. Mais alors, est-ce que ce roadster parvient à assumer son ADN sportif ? Beaucoup de constructeurs ont déjà tenté de jouer sur l'émotion pour vendre une voiture électrique. Mais être à ce point jusqu'au-boutiste en commercialisant un roadster sportif à deux places, c'est quasiment du jamais vu. Cela si l'on omet l'éphémère Tesla Roadster, qui n'est plus en vente à ce jour et qui avait pris pour base la Lotus Elise.
Qui plus est, MG a de l'expertise sur ce segment, le modèle le plus vendu de son Histoire britannique étant le bien-aimé MGB.
Ce tout nouveau roadster, avec son look iconique, particulièrement avec les portes en élytre ouvertes, reprend la base technique de l'excellente MG4.
Avec la même plate-forme, une batterie identique (celle de la version autonomie étendue, avec laquelle il est possible d'atteindre 370 km) et le même moteur, ici placé à l'avant, le Cyberster copie sa petite sœur.
De surcroît, un tout nouveau bloc est présent à l'arrière, ce qui fait culminer la puissance combinée à 510 ch. Du lourd sur le papier, mais dans les faits ? Du plaisir dans le silence
De prime abord, le Cyberster pourrait nous faire croire qu'il est un concurrent électrique de la mignonne Mazda MX-5. Que nenni, avec ses 4,50 mètres de long et ses 2 tonnes, le MG ne fait pas dans la légèreté.
Et malheureusement, à l'inverse d'autres voitures électriques, le Cyberster a du mal à compenser sa masse.
Dans les virages, le châssis semble manquer de réactivité, tandis que la direction est avare en informations. Pour ce qui est de l'amortissement, il a beau préserver le confort de ses deux occupants, il n'est pas optimal lorsque le rythme augmente avec quelques fois des effets de pompage.
Dans l'ensemble, le travail est bien fait et reste difficile à critiquer, mais la conduite est trop dénuée de sensations. Mis à part des accélérations brusques entre deux virages et des performances remarquables, ainsi qu'une motricité sans faille. Tout cela étant possible avec une capote ouverte et un silence général : on ne boude pas notre plaisir !
Cette dernière se manœuvre électriquement en 10 secondes, jusqu'à 50 km/h. Une fois rétractée, les turbulences d'air se font plutôt rares, avec la possibilité de s'entendre converser jusqu'à 90 km/h.
À relever la présence du pack de batteries sous le plancher, ce qui rend la position de conduite bien trop haute pour une sportive. Les sièges n'offrent de surcroît pas un maintien optimal, mais ils sont chauffants au même titre que le volant. Une ergonomie peu évidente
L'écran central, qui commande la clim' et les fonctions qui vont avec, n'est pas visible par le passager, bien que placé au centre de l'habitacle. C'est même la poignée de maintien qui en cache la vue au passager.En tout, ce ne sont pas moins de trois écrans tactiles qui sont au menu, dont deux situés face au conducteur avec de part et d'autre des compteurs une répartition des fonctions souvent difficile à comprendre. À titre d'exemple, le GPS est à gauche des yeux du conducteur et sa vue est entravée car derrière le volant. Tout cela demande donc un temps d'adaptation.
En revanche, on retrouve un niveau de finition extrêmement bon, ce qui reste très appréciable, très loin des standards habituels de la marque.
À ce titre, le Cyberster n'aura pas à pâlir devant les attributs d'un cabriolet allemand, comme le BMW Z4 ou le Mercedes CLE. Mis à part quelques plastiques autour de la console centrale, la part belle est faite à l'Alcantara et au cuir synthétique. Le tout est très bien assemblé et on en a pour son argent.
Niveau rangements, on s'y retrouve à peu près avec notamment un petit espace prévu pour le téléphone grâce à un renfoncement dans la console centrale. Celui-ci s'avère très pratique car l'objet ne bouge pas, tout en restant faciled'accès. La boîte à gants est quant à elle bien dimensionnée tandis que les bacs de porte s'avèrent très petits et relativement difficiles d'accès. Pour finir, un large espace derrière les sièges est disponible avec plusieurs filets afin que les objets restent en place. Des équipements de série pléthoriques
De manière générale, l'équipement proposé de série est foisonnant (les options sont uniquement d'ordre esthétique). Les Aides à la conduite, particulièrement nombreuses, varient de l'alerte de survitesse jusqu'au franchissement de ligne. Bien que ces dernières soient réglables par l'écran central, ce qui n'est pas intuitif, la plupart des aides sont activables et désactivables par un bouton en bas à gauche du volant.
S'il n'a rien de vraiment sportif hormis ses performances décoiffantes, le Cyberster reste un objet particulièrement beau dans lequel on se verrait bien voyager coude à la portière.
Son tarif est acceptable pour une voiture avec ce niveau de performances, mais ses défauts restent un peu trop nombreux. Verdict : bien fini et très performant, le Cyberster est une véritable GT qui séduit, et qui est accessible à un prix de 67.990 €, ce qui n'est pas indécent. Dommage qu'un châssis imparfait rende les virages un peu moins aisés à aborder. L'ergonomie est quant à elle à revoir. Specs Chiffres Vitesse maxi : 212 km/h Accélération de 0 à 100 km/h : 3,2 sec 1 000 m départ arrêté : 23,1 sec Autonomie moyenne (km) : 370 Autonomie route/autoroute/ville (km) : 415/315/385 Temps de recharge Wallbox (7,4 kW)/borne rapide : 12h/28min* Poids à vide : 1 985 kg
*de 10 à 80 % de capacité
Données techniques Puissance fiscale : 20 CV Moteurs électriques : 2, synchrones à aimants permanents Batterie : Lithium-ion NMC Capacité brute (kWh) : 77 Puissance maxi : 510 ch Couple maxi : 725 Nm Transmission : 4x4 Boîte : Automatique, 1 vitesse Pneus AV/AR : 245/40 R20/275/35 R20 Dim. L x l x h, en m : 4,54 x 1,91 x 1,33 Empattement, en m : 2,69 Volume du coffre, en l : 249 Durée de garantie : 7 ans ou 150 000 km