Le président élu américain, Donald Trump, a déclaré que les pays membres de l'Otan devaient accroître leur budget de défense à 5% de leur PIB. ''Ils peuvent tous se le permettre (...) Ils devraient être à 5%, pas 2%'', a assuré, mardi, le milliardaire républicain, lors d'une conférence de presse consacrée à sa future politique étrangère. Les pays de l'Alliance atlantique se sont engagés il y a dix ans, après l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée, à consacrer au moins 2% de leur produit intérieur brut aux dépenses militaires. Ils sont 23 pays sur 32 à avoir respecté cet engagement. Le chef de l'Otan, Mark Rutte, a lui-même prévenu le mois dernier que l'Europe devait dépenser ''beaucoup plus'' pour assurer sa défense. Récemment, Donald Trump avait menacé de ne plus garantir la protection des pays de l'Otan face à Moscou si ceux-ci ne consacraient pas un budget suffisant à leur défense. En février dernier, lors d'un meeting électoral en Caroline du Sud, Donald Trump avait fustigé le principe de solidarité entre les Etats membres de l'Otan, accusant ses alliés d'être ''de mauvais payeurs''. Par ailleurs, le président élu des Etats-Unis a également menacé mardi de faire usage de ''la force économique'' contre le Canada, après avoir déclaré la veille qu'il était dans l'intérêt d'Ottawa de devenir le ''51e Etat'' américain, rapporte Radio-Canada. Donald Trump a souligné que le voisin canadien était ''subventionné'' par les Etats-Unis pour sa sécurité. Peu après l'annonce de la démission lundi du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, le milliardaire républicain avait estimé que le Canada devrait ''fusionner'' avec les Etats-Unis.
Recours à la force pour l'annexion du Groenland et le canal de Panama Le Canada ne ''reculera jamais face aux menaces'' de Donald Trump et ne fera jamais partie des Etats-Unis, a rétorqué mardi Ottawa. ''Les commentaires de Trump démontrent une incompréhension totale de ce qui fait du Canada un pays fort. Nous ne reculerons jamais face aux menaces'', a déclaré sur X Mélanie Joly, la cheffe de la diplomatie canadienne. Donald Trump a par ailleurs refusé d'écarter l'idée d'avoir recours à la force pour annexer le canal de Panama, artère vitale du transport maritime international, et le Groenland, territoire autonome du Danemark, estimant que les deux étaient ''très importants pour la sécurité économique'' des Etats-Unis, selon la même source. Le dirigeant américain a déjà affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal du Panama, construit par les Etats-Unis, si le prix des péages pour les navires américains n'étaient pas réduits. Récemment, Donald Trump avait en outre souligné que, ''pour la sécurité nationale et la liberté à travers le monde, les Etats-Unis estiment que la propriété et le contrôle du Groenland sont une nécessité absolue''. Le futur président américain, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a annoncé qu'à son retour à la Maison Blanche, les Etats-Unis changeraient le nom du golfe du Mexique, en ''golfe de l'Amérique''.