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95.100 postes d'emplois créés dont 87.200 en milieu urbain et 7.900 en milieu rural Le taux de chômage national a atteint 9,1% en 2009, malgré la crise économique mondiale
Le Haut Commissariat au Plan (HCP) vient de communiquer ses derniers chiffres relatifs à la situation du marché du travail au terme de l'année 2009. Il en ressort, en premier lieu, une légère hausse de la population active âgée de 15 ans et plus de 0,4% (11.314.000 personnes). En revanche, le taux d'activité a baissé de 0,7 point, passant de 50,6% en 2008 à 49,9% en 2009. En matière d'emploi, 113.900 postes d'emplois rémunérés ont été créés (103.600 postes nouveaux dans les villes et 10.300 postes dans les campagnes). A l'inverse, l'emploi non rémunéré a connu une baisse de 18.800 postes (16.400 en milieu urbain et 2.400 en milieu rural). En conséquence, le volume global de l'emploi est passé de 10.189.300 en 2008 à 10.284.400 en 2009, soit une création nette de 95.100 postes d'emplois (création de 87.200 postes en zones urbaines et de 7.900 postes en zones rurales). Le taux d'emploi, quant à lui, est passé de 45,8% à 45,3%, il a baissé de 0,3 point en milieu urbain (de 38,2% à 37,9%) et de 0,5 point en milieu rural (de 56,6% à 56,1%). Au niveau sectoriel, les créations d'emplois ont concerné exclusivement les services avec 78.800 postes nouveaux (soit une augmentation de l'emploi dans le secteur de 2,1%) et les BTP avec 62.000 postes (soit +6,9%). Les autres secteurs ont connu, en revanche, une perte d'emploi ayant atteint 45.700 postes. Il s'agit de l' « industrie, y compris l'artisanat » qui a créé 39.700 postes d'emploi, soit un recul du volume de l'emploi du secteur de 3,0%. Il s'agit aussi de l' « agriculture, forêt et pêche » qui a créé 1.100 emplois, et des «activités mal désignées » (4.900 postes créés). En milieu urbain, le secteur des services a créé 78.000 postes d'emplois, soit une hausse du volume d'emploi de 2,5% et les BTP, 41.800 postes, soit une hausse de 7,4%. Les autres secteurs ont, quant à eux, connu des pertes d'emplois. C'est ainsi que : - L' « agriculture, forêt et pêche », a perdu 18.400 emplois, soit une baisse du volume d'emploi de 6,7% ; - L' « industrie », 10.900 postes, soit une baisse de 1,0%, résultant principalement de la baisse des effectifs employés dans les branches «industrie, textile, bonneterie, habillement et cuir» de 34.500 personnes et dans l'»industrie extractive» de 5.300 postes, et de l'accroissement de l'emploi dans les autres branches de l'industrie de 25.600 postes ; - « Les activités mal désignées », 3.300 postes. En milieu rural, l'»agriculture, forêt et pêche» a créé 17.300 postes, les « BTP », 20.200 postes et «les services», 800 postes alors que, « l‘industrie, y compris l'artisanat » a perdu 28.800 postes et les «activités mal désignées», 1.600 postes, soit au total 7.900 postes créés. Les chiffres du HCP font état, en outre, d'une baisse de la population active en chômage de 4,5% au niveau national, passant de 1.078.000 en 2008 à 1.029.000 chômeurs en 2009, soit 49.000 chômeurs en moins (46.000 dans les villes et 3.000 dans les campagnes). Ainsi, le taux de chômage est passé de 9,6% en 2008 à 9,1% en 2009. Selon le milieu de résidence, il est passé de 14,7% à 13,8% en milieu urbain et s'est stabilisé en milieu rural à 4,0%. Selon le HCP, les baisses les plus significatives du taux de chômage ont été relevées en milieu urbain chez les personnes de 25 à 34 ans, dont le taux a baissé de 1,0 point et chez les diplômés (-1,4 point). Concernant le sous-emploi des actifs occupés âgés de 15 ans et plus, son volume a augmenté, entre les deux périodes, de 974.000 à 1.033.000 personnes (de 528.000 à 587.000 personnes dans les campagnes et stagnation autour de 446.000 personnes dans les villes) et le taux de sous-emploi est passé de 9,6% à 10,0% (de 8,9% à 8,7% dans les villes et de 10,2% à 11,3% dans les campagnes). A la lumière de ces chiffres, certes encourageants, il s'avère que le gouvernement fournit des efforts considérables pour promouvoir le marché de travail. Depuis son investiture, le gouvernement a met en place une batterie d'actions pour créer plus de postes d'emploi, et, partant, faire face au fléau du chômage. Parmi ces actions, l'accompagnement des investissements générateurs d'emploi, l'ouverture de grands chantiers d'aménagement territorial et création de pôles régionaux de développement. Sans oublier les programmes Idmaj, Taahil et Moukawalati qui ont permis l'insertion professionnelle respectivement de 52.000 diplômés et 14.033 diplômés chômeurs en 2009 (soit respectivement 13 et 21% de plus par rapport à 2008). Dans le cadre du programme Moukawalati dont bénéficient les personnes non-diplômées, quelque 1.000 petites entreprises ont pu être créées en 2009. C'est ainsi que le nombre de petites entreprises créées depuis 2007 a atteint 2.300 unités. Il est à rappeler que la 1ère session du Conseil supérieur de la promotion de l'emploi au titre de l'année 2010, vient d'être tenue récemment sous la présidence du ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, M. Jamal Rhmani. « Le taux de chômage au Maroc s'est relativement stabilisé en 2009 en dépit de la crise économique mondiale, se situant à 9,8% au troisième trimestre contre 9,9 % sur la même période une année auparavant », avait annoncé M. Rhmani. Et d'ajouter que les entreprises affectées par la crise sont parvenues, grâce aux mesures exceptionnelles prises par l'Etat, à préserver leurs ressources humaines et à conforter leur capacité compétitive, s'inscrivant ainsi de plein pied dans la dynamique de sortie de la crise. Ces mesures, a précisé le ministre, consistent en la prise en charge par l'Etat des cotisations mensuelles de la CNSS de 420 entreprises, l'accompagnement de l'Etat pour améliorer la liquidité financière des entreprises et la prise en charge totale des dépenses de formation au profit des salariés de 106 entreprises. Les actions déployées durant les 10 dernières années pour faire face au chômage ont favorisé une nette réduction du taux de chômage, ramené sous la barre symbolique de 10% au troisième trimestre 2009 (9,8%).