Le chiffre d'affaires (CA) des établissements et entreprises publics (EEP) devrait atteindre 345 milliards de dirhams (MMDH) à la fin de l'année 2024, en augmentation de 4% par rapport à 2023, a indiqué, lundi à la Chambre des représentants, la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah. Répondant à des questions sur la "réforme des EEP", Mme Fettah a souligné que le secteur a connu un "tournant historique en termes de stratégie, de gestion et de gouvernance, à travers le lancement de la réforme du secteur public pour remédier aux dysfonctionnements structurels des EEP, réaliser une plus grande intégration et harmonie entre leurs missions, et améliorer leur efficacité économique et sociale". Concernant le portefeuille public, il comprend 271 EEP, répartis entre 228 établissements et 43 entreprises, en plus des EEP qui détiennent des filiales ou des participation publiques, portant le total à 525, a-t-elle précisé. Selon la responsable gouvernementale, ces EEP sont réparties entre le secteur social (24%), le secteur du logement (16%), l'agriculture (15%), l'énergie et les minéraux (12%), les infrastructures (5%) et le transport (5%). S'agissant du projet de réforme des EEP, Mme Fettah a relevé que ses principaux axes ont été définis à travers plusieurs textes juridiques, précisant la publication de sept textes relatifs à la gouvernance et aux représentants indépendants dans les organes délibérants, ainsi que dix autres textes complémentaires actuellement en préparation. La ministre a, dans ce sens, évoqué quelques programmes liés notamment au développement du secteur de la santé à travers la création de groupements sanitaires territoriaux ainsi qu'aux réformes dans le secteur de la distribution de l'eau et de l'électricité, avec la création de 12 sociétés régionales multiservices, ainsi que la dissolution de 12 agences de distribution indépendantes et la fusion de 12 directions régionales. Elle a, par ailleurs, mis en exergue l'importance de développer une vision en accord avec les politiques publiques, d'ouvrir la possibilité à certains EEP de passer au secteur privé "si leur présence dans le secteur public n'est plus nécessaire", et de recruter des ressources humaines capables de mettre en œuvre la stratégie du gouvernement tout en préservant le leadership régional du Maroc.