Encore un vent de panique sur la presse écrite, proscrite depuis longtemps chez des employés aux écritures qui nous pompent l'air depuis des années. Chaque début d'année, on prend les mêmes et on recommence et après ça on veut voir l'avenir en rose. Le secteur est miné par des parasites, comme on l'a dit et répété. Des grabataires qui n'ont pas honte de se répéter reprennent du service pour le malheur des lecteurs qui se demandent s'ils méritent un pareil sort. Incapable de se ressaisir, la presse écrite d'ici, aux mains des survivants qui n'ont rien à voir avec l'écriture, fait honte. Heureusement qu'il y a à droite, à gauche et au centre des hommes et des femmes de bonne volonté qui croient encore au renouveau. En attendant, la chanson de La Marquise est toujours au goût du jour. stop. Le capitaine du bateau de l'aménagement du Bouregreg décroche son téléphone et quand il entend une voix qui ne lui convient pas, il raccroche… ce qui fait rire ses correspondants qui souhaitent en savoir plus sur la vallée qui n'a jamais été aussi victime de prise et de reprise. Le Bouregreg appartient encore aux habitants des deux rives. Il n'est ni la propriété d'une société d'aménagement qui n'a fait ni l'objet d'une mise à niveau ni d'un quelconque audit. Tant qu'on ne paie pas encore un dirham pour avoir accès aux quais, le Bouregreg mort, a dit le grand homme de lettres Edmond El Maleh, appartiendra encore aux Rbatis, aux Slaouis et à tous les habitants des 2 rives, toutes religions confondues, toutes tendances confondues. Verrouillez encore plus les sources d'informations, il y aura toujours l'Internet, Radio Médina et des nouvelles cueillies à la source. La presse n'en est pas à sa première épreuve. Elle en a vu d'autres. Une voix de perdue, 10 de retrouvées. Enfin, c'est mauvais signe, un responsable qui décroche et qui raccroche. Une petite anicroche de plus ou de moins… Un si grand projet dont on exclut les gens de la ville. stop. Banque frileuse. Un retraité désemparé ne sait plus où donner de la tête. Alors qu'il est en mesure de monter une nouvelle affaire, il a contacté 4 banques de Rabat pour obtenir des fonds. Il a fourni les titres de ses biens et de ceux de sa femme ainsi que des documents crédibles, mais il attend toujours une réponse qui ne vient pas. Des usuriers à grande échelle lui ont fait savoir qu'ils étaient preneurs, mais il ne veut pas se ruiner avec des majorations fantaisistes et de « l'intiriss » qui hérissent la peau. stop. Et les parents se sont mis à consulter Facebook, un truc qui leur échappait, qu'ils affichent jour et nuit sur le petit écran de l'ordinateur de leur fille disparue, loin dans le Moyen Orient. Elle a quitté Rabat du jour au lendemain. On la croyait en Espagne mais, aux dernières nouvelles, elle serait à Dubaï. Sa mère, plus que le père, tente d'en savoir un peu plus sur elle, en scrutant de ses yeux la liste de ses amis sur son site sur Facebook plus collectionneur de détails sur X et Y que la CIA… D'ailleurs tous ces Google, Yahoo et Facebook s'ils ne servaient pas de balance – inconsciemment -, ils n'auraient pas de raison d'exister. En attendant, la mère de notre « exilée » navigue sur Facebook – qu'elle ignorait – avec les amis (es) de sa fille pour tenter de leur tirer des vers du nez. Vive le progrès. stop. On avance. L'Agence d'aménagement du Bouregreg parle d'un plan global d'aménagement – jusqu'à Akkrach ? – et la préservation de la région de la pollution - tiens tiens ! et les risques d'inondation – même s'il y a le barrage ? – On nous ressort tout ce programme depuis que le pays compte sur le Plan Vert. Au départ du projet de réaménagement, on ne parlait que de Sama Dubaï, d'off-shore et de projets « bel for ya chefor »… Pour la première fois, on parle de pollution. Tout de même. La vague de poudre aux yeux est passée, apparemment. stop. Il y avait les présents, les hadérine, qu'on voyait partout à la terrasse d'un café, sur l'avenue centrale et un peu partout. Voici le temps des invisibles qui se cachent même au parlement où ils disent aux policiers de service à l'entrée de cette honorable institution: « Dites que je ne suis pas là », comme si on pouvait passer inaperçu au « berlamane », la maison du peuple après tout. Comment peut-on faire confiance à ces hommes qui ont 2 ou 3 portables et qui ne répondent sur aucun, qui font des affaires fructueuses par personnes interposées qui se chiffrent à des milliards que rapportent cafés, agences et maintenant des billards ? On ne peut que dire : baz... stop. Des jeunes d'ici ont été scandalisés de voir sur Facebook - encore lui- un clip écœurant, tourné par un fan de l'équipe adverse des Fennecs. On voit des spectateurs après le résultat du match découper un agneau en morceaux comme on ne l'a jamais vu dans un sacrifice de sauvages ou de tribus sages. La scène - plusieurs plans - est d'une violence inouïe qui n'a fait réagir aucune ligue de protection des animaux. Ames sensibles s'abstenir. stop. Flash qu'on ne lira pas dans les gazettes de sport et la chaîne Arriadiya qui veut nous en remettre une couche avec un programme de 10 h à midi comme si sa salade n'était pas suffisante. En effet, dans les cafés à l'Océan, à la médina et dans d'autres quartiers populaires, ce fut la consternation chaque fois que l'équipe gagnante marquait un but contre une équipe qui a perdu 1, 2 et 3 joueurs. Dans un café de l'Océan, à la fin du match, il y avait un seul pro-Egyptien qui n'a pas osé manifester sa joie dans une salle dévouée à l'autre équipe... stop. Un citoyen a confié un colis, gâteaux d'ici, à une agence express sur l'avenue Fall Ould Oumeir. Une semaine après, le paquet n'est pas arrivé à Denver aux USA comme s'il voyageait en paquebot Normandie ou sur un autre bateau de croisière. Une semaine, en avion du srucroît... personne n'y croit. stop. Les dos d'ânes c'est pour les quartiers huppés où la sécurité routière compte plus que dans les quartiers moyens où les citoyens ne sont pas trop exigeants et dont certains ne sont pas diligents. Quand on voit le rallye sur l'avenue Abdelkrim Khattabi où il n'y a ni dos d'âne, ni dos de bghel, on pense à l'Agdal et au Souissi, à Hay Riad où les 4x4 roulent molo pour ne pas abîmer leurs amortisseurs. Dans les rues adjacentes et parallèles de l'avenue Khattabi, ex Marie-Feuillet, on devrait aussi penser aux dos d'âne. D'autant plus que jeunes et vieux marchent sur la chaussée pendant que des automobilistes roulent à tombeau ouvert. stop. Regain d'intérêt pour le navet beldi, ce left el mahfor aux formes étranges, aux vertus thérapeutiques qui accompagne chkamba, plat de saison. stop. La cocaïne, réservée à une élite qui écoute Eric Satie sur une radio en bakélite, atteint 1200 dh la dose, prix argus chez les gugusses. Mais ce qui est étonnant c'est que des paumés qui n'ont même pas de quoi se payer un café liégeois chantent « y a de la joie » chaque fois que des nantis bien lotis les invitent aux parties à Harhoura, Sables d'Or ou au Souissi. En fait, plus la dope monte plus les bouzebal, prisonniers des nuages, se rabattent sur la fausse blanche qui fait passer des nuits blanches. stop. In memoria. Adieu Si Abderrazak, le commissaire de police collectionneur de cravates, d'une élégance légendaire, costume noir à rayures blanches, veste bien coupée, que tout le monde appelait par son prénom. On ne le verra plus rire et raconter des histoires rigolotes au club du MSR, en joyeuse compagnie. Adieu l'ami. stop. Que le Très Haut couvre également de sa miséricorde l'artisan de valeur Cherkaoui Dekkaki, ancien cadre des Habous qui nous a quitté récemment. Le défunt est le frère de Si Cherkaoui qu'on appelle « aâmi », une mémoire vivante du vieux Ribat. stop. Un immigré à la retraite s'est rendu plusieurs fois au service des mines à Hay El Hassani à Casablanca pour changer la vignette de sa voiture qui date de 1966. A chaque fois on lui a dit de changer ceci, changer cela, alors que c'est une voiture de collection qui doit garder ses accessoires authentiques, de la boîte à gants à la glacière mécanique jusqu'au klaxon. Après moult va-et-vient, on lui a dit de revenir quand il y aura un nouveau règlement, là encore quand les poules auront « sninate »... stop. Téléphone. Pluie de bonus. Ne manque plus qu'un cadeau à la Boneix. Les opérateurs offrent des cadeaux pendant que l'ANRT cherche à réduire les tarifs qui ont déjà chuté partout dans le monde, de Bizerte à Ténérife. Encore un effort messieurs les opérateurs, n'attendez pas l'agence qui a raté le coche il y a belle lurette. stop Les échos de la vie carcérale. Jamal Debbouz, de plus en plus militant citoyen de choc, apporte le cinéma dans les prisons de France. Suivez notre regard citoyen Jamal, pensez à nos cellules où il n'y a que 2 chaînes et rien d'autres. stop.