En visite officielle en Angola, une première en Afrique pour sa présidence, Joe Biden a rendu, mardi, un vibrant hommage aux "hommes, femmes et enfants volés qui ont été amenés sur nos côtes enchaînés et soumis à une cruauté inimaginable". Dans un discours prononcé au Musée national de l'esclavage de la capitale Luanda, construit sur la propriété d'Álvaro de Carvalho Matoso, l'un des plus grands marchands d'esclaves de la côte africaine, Joe Biden a assuré que "si l'histoire peut être occultée, elle ne peut et ne doit pas être effacée. Il faut l'affronter". "C'est notre devoir d'affronter notre histoire. Le bon, le mauvais et le laid. Toute la vérité. C'est ce que font les grandes nations. (...) C'était le début de l'esclavage aux Etats-Unis. Cruel. Brutal. Déshumanisant. Le péché originel de notre nation. Un péché originel qui hante l'Amérique et qui jette une longue ombre depuis", a-t-il encore martelé, dans des propos rapportés par CNN. Cette prise de parole réalisée au cours de ce qui devrait être l'un de ses derniers déplacements comme président des Etats-Unis a également été pour Joe Biden le moyen d'assurer à l'Angola, mais également aux autres pays africains, l'engagement américain sur le continent alors que la Chine y investit également grandement depuis plusieurs années. "Les Etats-Unis comprennent que la manière dont nous investissons en Afrique est aussi importante que le montant que nous investissons", promet-il. "Pour les investissements des Etats-Unis par rapport aux investissements d'autres, il ne s'agit pas de faire plus ou moins, il s'agit de faire autrement", a ajouté un haut responsable de la Maison Blanche pendant un échange avec la presse. Joe Biden devrait annoncer de nouveaux investissements de 600 millions de dollars dans le "Couloir de Lobito", un vaste projet d'infrastructure et d'échanges commerciaux.