L'affaire Boualem Sansal, malgré sa tristesse pour le concerné d'abord et pour la liberté d'expression ensuite, est avantageuse pour notre pays. Le kidnapping puis l'emprisonnement de cet écrivain talentueux reconnu mondialement en raison de ses propos sur les frontières historiques du Maroc et sur la vacuité du Polisario en tant que cause factice inventée par le régime algérien, révèle aux yeux du monde, et de la France en particulier, la véritable nature de ce régime malfaisant qui a longtemps profité d'une certaine connivence de la part d'une partie de la classe politique et médiatique française. Le chantage mémoriel entretenu et exercé sans vergogne par les dirigeants algériens sur leurs homologues français, conjugué à l'entrisme politique, culturel et médiatique via des relais binationaux bien établis, ainsi qu'à l'activisme socioreligieux des services de renseignement algériens parmi les basses strates d'une diaspora algérienne volatile et très inflammable, ont permis à Alger de continuer à s'acharner contre le Maroc depuis plus d'un demi-siècle, sans essuyer les conséquences politiques, juridiques et médiatiques que ses nombreuses exactions contre notre pays et nos concitoyens auraient normalement dû générer en France. Une France pourtant réputée très à cheval sur les questions des droits de l'Homme, mais également très au fait des rouages historiques du contentieux territorial concernant notre Sahara. Mais ça s'était avant. Avant la reconnaissance française de la souveraineté du Maroc sur ce même Sahara et avant aussi et surtout l'odieuse affaire de la prise en otage du Voltaire franco-algérien Boualem Sansal en raison de ses propos lucides sur cette escroquerie dénommée RASD. La France, et notamment ses médias longtemps complaisants lorsqu'il s'agissait des péripéties du Maroc avec le régime d'Alger, découvrent alors la vraie nature de crapule de ce régime corsaire qui n'hésite pas à commettre les pires ignominies pour réaliser ses sombres desseins. Y compris le kidnapping, l'assassinat et la torture physique et morale comme vient d'en témoigner le Franco-Marocain Ismaïl Snabi rescapé d'une année en enfer dans les geôles algériennes suite à un simple égarement lors d'une virée en jetski avec ses amis et membres de sa famille au large de Saïdia. Signe des nouveaux temps qui s'annoncent orageux en France comme ailleurs pour les «voyous» d'Alger, le témoignage d'Ismaïl Snabi a été publié sur les colonnes du vénérable journal français « Le Monde » qui s'était à peine contenté de survoler cette sordide affaire impliquant pourtant des citoyens français, lors de son éclatement il y a plus d'une année.