Pour M.Hassan Barri, directeur de l'Equipement à Ifrane, des réunions de coordination entre toutes les directions concernées par la problématique de déneigement ont lieu à Ifrane pour approfondir certaines réflexions, évaluer l'impact des interventions et le cas échéant corriger certaines approches. Même la réunion de coordination nationale supervisée par la Direction des routes relevant du ministère et dont l'objectif essentiel est de décliner les orientations stratégiques du département, a eu lieu à Ifrane. La stratégie d'intervention, vu les moyens les moyens dont dispose la Direction d'Ifrane, repose, d'après M.Barri, sur une hiérarchisation des priorités en termes d'intervention. Concernant le déneigement du réseau routier, trois niveaux de service retenus symbolisés par (S1/S2/S3). Concernant le niveau S1, cela concerne les routes à Fort trafic, la RN 8 reliant Azrou à Immouzer, la RN 13 entre El Hajeb, Timhdit, Zaida et d'autres routes régionales vers Boulmane... Ces axes sont prioritaires pour leur intérêt économique. En effet certains axes vers le Tafilalet pourraient affecter l'économie de toute la région si les coupures persistent et durent trop longtemps. L'approvisionnement du Tafilalet est tributaire, dans une grande partie à cet axe routier. L'axe Michlifen, Habri est pris en compte pour son impact sur l'économie locale et vu l'affluence connue par ces routes quand la neige est au rendez-vous. D'ailleurs il peut informer les usagers de la route à partir de son «QG», son bureau grâce aux panneaux à messages variables. Les coupures, mesures exceptionnelles, sont motivées par deux raisons selon le directeur de l'équipement, soit une tempête de neige qui réduit considérablement la visibilité. L'année dernière, qui demeure une référence, mêmes les équipes de viabilité du réseau et de déneigement avaient des difficultés à travailler, tant les conditions étaient extrêmes. Soit à cause du verglas, qui pourrait avoir des conséquences plus graves, surtout que la plupart de nos concitoyens n'ont pas l'habitude de conduire dans la neige. A ce moment deux solutions pour les usagers, soit attendre la réouverture des axes coupés, soit effectuer une déviation du trajet, sur conseil des services de la direction. Quand les neiges sont trop fortes pouvant occasionner une coupure assez longue, on opte pour la circulation par convoi. Là aussi certains usagers sont impatients, des colères s'expriment et les équipes de déneigement sont confrontés à une situation nouvelle : se transformer en pédagogue, psychologue, afin de conforter, expliquer... Le convoi est toujours à sens unique à cause du risque du glissement, et la progression de la chasse neige est assez lent. Mais pour conforter les usagers, les points de rétention se pratique toujours au niveau des centres pour permettre aux citoyens de s'approvisionner, attendre dans de meilleures conditions. Des patrouilles de reconnaissance des routes sillonnent les axes routiers en période de baisse de température pour évaluer par des relevés visuels et adapter l'intervention s'il y a lieu d'être. En cas de verglas, on a opté pour un matériau local «le Puzzoulane» qui a le mérite d'être disponible à moindre coût et d'augmenter considérablement l'adhérence de la chaussée. «Nous avons pour mission, en coordination avec les services des provinces concernées d'assurer la mobilité et la sécurité des usagers par tous les temps et en toutes saisons» a joute le directeur de l'équipement d'Ifrane. Cette année les cinq jours d'enneigement ont été suivis de pluies diluviennes. Les interventions, pour coupure des routes, concernaient, en plus des opérations de déneigement, des problèmes d'immersion de chaussées.