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Programmes scolaires : Début de la phase terminale pour nos cursus éculés ? [INTEGRAL]
Publié dans L'opinion le 24 - 09 - 2024

Près de six mois après son installation, la Commission permanente mise en place par Chakib Benmoussa pour renouveler les programmes scolaires cherche à moderniser un système d'apprentissage dépassé qui a besoin d'un changement de philosophie. Avis d'experts.
Les programmes de l'école publique n'ont jamais eu autant besoin d'être repensés. Attendue depuis l'ère de l'ex-ministre, Saaïd Amzazi, la Commission permanente chargée du renouvellement et de l'adaptation continue des curricula, programmes et formations des différentes composantes du système d'éducation est installée depuis la fin de février dernier. Elle a été mise en planche pour la deuxième fois, après une première expérience éphémère qui a duré moins de quatre ans, de 2004 à 2007, ouvrant la voie à une révision profonde des curricula.

Cette commission, présidée par l'anthropologue Mohammed Sghir Janjar et constituée d'experts éminents des champs éducatif et pédagogique, est chargée de préparer un cadre de référence pour assurer une évaluation puis une mise à jour harmonieuse des programmes scolaires en vue d'aller vers «l'école marocaine de qualité» que tout le monde appelle de ses vœux.

En franchissant cette étape tant attendue, le département de Benmoussa, avec les autres départements chargés des différentes composantes du système éducatif national, prend acte des recommandations du Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique. Lequel a appelé à plusieurs reprises à réviser de fond en comble les contenus pédagogiques, considérés comme l'une des causes du déclin éducatif des élèves marocains qui n'arrivent toujours pas à améliorer leur rang dans les classements internationaux. Il s'agit d'une nécessité à l'ère des écoles pionnières qui sont censées porter l'école marocaine aux standards internationaux de l'apprentissage.

En quête du renouveau pédagogique

Sur le terrain, tout le monde convient qu'il faut un changement programmatique radicalement différent des expériences précédentes. Très chargés, très lourds et très obsolètes... les programmes pédagogiques en vigueur dans la sous-composante scolaire depuis plus de vingt ans aux cycles collégial et secondaire sont contestés sur la forme comme sur le fond, tout comme ceux du primaire qui datent de près de cinq ans.

"Nous avons besoin d'une révision globale en vue d'adapter les programmes aux besoins des élèves, mais également aux exigences du monde actuel", selon Mohammed Guedira, expert en politique éducative et ingénierie des compétences.

Même son de cloche auprès de Fouad Chafiqi, spécialiste des programmes scolaires, qui insiste sur l'importance de procéder à une évaluation méticuleuse des programmes en cours, de la manière dont ils sont mis en œuvre dans les classes, avant de procéder à une mise à jour des notions de base pour inclure les questions contemporaines et particulièrement les questions stratégiques du Maroc et les transformations géopolitiques récentes du Monde.

"Jusque-là, les cours d'Histoire restent les mêmes depuis plus de 20 ans, alors que le monde a connu des événements importants qui méritent d'être enseignés aux générations futures", insiste de son côté une enseignante d'Histoire-Géographie.

Le défi de la surcharge chronique

On reproche aux programmes scolaires, y compris ceux du cycle primaire, d'être traditionnels et surchargés pour les élèves. "L'enfant se retrouve au primaire avec des manuels scolaires énormes et un excès de notions, alors que la tendance mondiale veut qu'il apprend à lire, écrire, compter et organiser sa pensée par un enseignement ludique, soit par des jeux adaptés à ses besoins", souligne Mohammed Guedira, qui s'inquiète d'un surplus de 40% dans les supports pédagogiques actuels, l'équivalent du niveau moyen de rétention de chaque élève après évaluation.
Cette réalité n'est pas sans raisons. Fouad Chafiqi justifie cette "surcharge" par la volonté d'assurer à tous les élèves des chances d'apprentissage équitables, qu'ils aient accès à des ressources pédagogiques ou non. Il n'en demeure pas moins qu'il est nécessaire d'alléger les programmes pour créer des contenus simples et attractifs, incluant uniquement les notions essentielles, afin de ne pas creuser l'écart entre les élèves d'un même niveau, qu'ils aient les moyens économiques ou pas. Il précise également que ces programmes devraient être enrichis par des supports pédagogiques numériques ou des activités ludiques, qu'il s'agisse de renforcer les acquis ou de développer une culture artistique, humaniste, scientifique et technologique.
Par ailleurs, l'expert estime que l'éducation, y compris au primaire, ne doit pas se limiter aux matières académiques, mais doit intégrer des disciplines comme la musique, l'art, la santé et la nutrition, qui sont cruciales pour le développement global de l'enfant.
En outre, Mohammed Guedira pointe du doigt le manque de connexion entre les différents modules et notions d'une même année scolaire, laissant l'élève traiter chaque module comme une entité isolée, plutôt que comme une partie d'un tout, ce qui limite sa capacité à appliquer ce qu'il a appris dans des contextes différents.

"Par exemple, un cours de mathématiques peut ne pas être lié à un cours de sciences, alors que des concepts mathématiques pourraient être fondateurs de la modélisation à la suite des expériences scientifiques", illustre-t-il. L'expert insiste, dans ce sens, sur l'importance d'adopter une approche intégrée qui favorise les interactions entre les modules, permettant ainsi aux élèves d'appréhender la question: "A quoi ça sert certains apprentissages de notions abstraites ?".

Gérer autrement le temps scolaire

En plus de la rigidité pédagogique, l'école pèse lourdement sur le quotidien des élèves, dont les familles se plaignent souvent d'un emploi du temps trop chargé vu la concentration excessive sur l'apprentissage, sans laisser assez de temps à l'épanouissement individuel de l'élève.
Avec un temps scolaire fixé à 6 heures par jour au primaire, contre 8 heures dans d'autres pays qui adoptent les semaines scolaires de quatre jours, l'organisation de cette journée se divise en phases d'acquisition, de consolidation et d'épanouissement. Cela permet à l'élève d'acquérir les connaissances nécessaires, de développer ses qualités individuelles, telles que la confiance en soi, la communication et la créativité. Cependant, la gestion actuelle du temps scolaire laisse à désirer, notamment en ce qui concerne le temps consacré à la consolidation des acquis, qui reste insuffisant à l'école eu égard à l'hétérogénéité des élèves des mêmes niveaux scolaires, et se prolonge souvent à domicile, pour des raisons liées à la disponibilité des ressources humaines et matérielles.
« Après avoir acquis de nouvelles connaissances, l'élève doit avoir l'opportunité de les consolider à l'école, plutôt que de se voir obligé de chercher des solutions individuelles à travers des activités de soutien onéreuses pour lui et sa famille », souligne Chafiqi, en insistant sur la nécessité de donner le temps de repos qu'il faut à l'enfant afin qu'il soit prêt à apprendre et à interagir en classe.
Outre cela, les programmes scolaires sont critiqués pour le fait que les activités ludiques sont généralement concentrées en une journée. L'idéal, selon Fouad Chafiqi, est de répartir les activités ludiques sur toute la semaine, pour qu'elles soient un moment de détente et d'épanouissement pour les élèves.
« L'élève évolue ainsi du monde de l'apprentissage vers un univers de divertissement où il peut développer ses acquis, selon le besoin, dans une ambiance ludique», explique-t-il. L'expert insiste sur le fait que les écoles publiques devraient tirer parti des avancées technologiques pour offrir aux élèves l'accès à une diversité de ressources pédagogiques divertissantes, même en l'absence d'un enseignant, notamment dans le domaine de la peinture, la musique, entre autres...

Pour des élèves plus autonomes

Jusqu'à présent, c'est l'enseignant qui définit, simplifie, explique les cours et explicite ce que doit faire l'élève, ce qui a longtemps été considéré comme la norme dans les systèmes éducatifs traditionnels. Toutefois, cette approche qui persiste toujours, que ce soit dans l'enseignement public ou privé, ne semble plus être la plus efficiente, surtout avec l'émergence de nouvelles méthodes favorisant l'autonomie et l'engagement des élèves.
Cela dit, la révision des programmes scolaires devrait redéfinir le déroulement des cours en classe. Au lieu de se limiter à l'interaction avec les connaissances transmises par l'enseignant, les élèves définissent les sujets et les activités scolaires selon leurs besoins, tandis que l'enseignant s'occupe de l'accompagnement, de l'institutionnalisation des connaissances développées et de l'évaluation des acquis, selon les experts interrogés.
Une telle approche permettra, selon Fouad Chafiqi, de remédier aux lacunes révélées chez les élèves pendant la crise de la Covid-19. Période lors de laquelle de nombreux parents se sont retrouvés avec des enfants qui, malgré l'accès à la technologie, ne parvenaient pas à travailler de manière autonome pendant deux heures, car ils avaient l'habitude d'être trop encadrés.
L'expert estime qu'une telle approche permettra de préparer la future génération à l'enseignement à distance, lequel devrait faire officiellement sous peu son apparition dans les cycles secondaires, permettant aux élèves de suivre une partie des cours via des plateformes dédiées à cet effet.
"Le fait d'alterner entre les mondes présentiel et distanciel permettrait non seulement de dynamiser l'enseignement, mais soutiendrait l'enseignant dans le processus d'évaluation du progrès des élèves, de façon à l'aider à ajuster ses cours pour obtenir les résultats escomptés", insiste Fouad Chafiqi, soulignant l'importance de l'engagement tant des parents que des enseignants dans cette dynamique.
Le corps enseignant semble soutenir cette approche pédagogique. Une enseignante d'Histoire-Géographie explique : "Après 10 ans d'enseignement, j'essaie de me distancier du rôle traditionnel de l'enseignant. Je m'efforce d'adapter mes méthodes, de suivre l'évolution de mes élèves et de corriger certaines de leurs habitudes, comme la mémorisation par cœur au lieu de la compréhension des concepts et des faits".
Des programmes au service de situations réelles d'apprentissage et au niveau des exigences du monde d'aujourd'hui et de demain : c'est ce qu'attendent le corps enseignant et les observateurs du système éducatif de la réflexion engagée autour de l'évaluation et la révision des programmes et curricula. Celle-ci devrait acter une transformation de la pédagogie adoptée au sein de l'école publique pour améliorer les résultats de nos écoliers et les rendre plus autonomes.
Trois questions à Fouad Chafiqi "Il faut aussi des outils d'évaluation pour donner un sens aux notes et améliorer l'enseignement des langues"
* Êtes-vous pour un programme scolaire national ou régional pour chaque niveau scolaire dans le cadre de la révision des curricula ?
C'est une question importante, et elle fait référence à une recommandation de la Charte d'Education et de Formation de 1999. Cette charte stipule que les programmes scolaires doivent se composer de 70% de tronc commun national et de 30% répartis entre les contenus régionaux et locaux. Bien que d'aucuns plaident pour un socle commun pour tous les Marocains afin de renforcer l'identité nationale, il est tout aussi crucial d'enrichir les programmes par des éléments culturels, historiques et économiques spécifiques à chaque région. Car oui, lorsqu'il s'agit d'enseigner des sujets comme la géologie, la façon d'aborder une montagne peut varier selon le contexte local. Nous avons actuellement plusieurs manuels pour le même niveau dans la même ville, ce qui peut créer de la confusion. Pour répondre à la recommandation du Conseil de la Concurrence, il serait convenable d'élaborer un manuel de référence national qui relie le socle commun. Ce manuel pourrait être accessible en format PDF ou sur une plateforme en ligne, mis à disposition gratuitement pour tous les élèves. Et en même temps développer des manuels spécifiques régionaux et locaux validés par chaque Académie et qui peuvent être en format papier ou électronique. Ceci nécessite, bien évidemment, la réservation de plages horaires dans les emplois du temps à ces 30% de contenus régionaux et locaux et des évaluations des acquis spécifiques.

* Quelle réforme préconisez-vous de l'enseignement des langues parallèlement à la mise à jour des curricula ?

Avec seulement quatre heures de langue par semaine, il est difficile pour les élèves de maîtriser la langue comme on l'espère, d'autant plus si le reste des cours se fait en arabe ou en dialecte arabe comme il est de fait dans beaucoup de cas. Si on augmentait le nombre d'heures dédiées à la langue, les résultats seraient probablement bien plus satisfaisants. Il est essentiel que la nouvelle commission établisse des repères clairs sur le niveau de maîtrise attendu à la fin de chaque cycle, surtout en ce qui concerne l'évaluation des compétences en arabe, en amazighe, en anglais, en français ou en espagnol. Il faudra aussi développer des outils d'évaluation précis pour donner un sens aux notes, comme un 8 sur 10, en relation avec des standards définis sous forme de banque d'item à enrichir de manière continue en rapport avec les recherches sur la docimologie. C'est une réflexion nécessaire pour améliorer l'enseignement des langues au sein de l'école marocaine, en général, et de l'école publique, en particulier.

* Quel est le rôle des enseignants dans la réussite de la réforme de l'expérience éducative au sein de l'école publique ?

Il est possible qu'un élève excelle en arabe, ait un niveau moyen en mathématiques et soit moins bon en sciences. Cela ne définit pas sa valeur et ne justifie pas le fait de le traiter de "cancre". L'idéal, qui devra être l'objectif du développement professionnel des enseignants à moyen terme, sera que chaque enseignant soit muni d'une « boîte à outils pédagogique » pour s'adapter à tous les cas de figures qui se présentent en classe et il ne devrait pas être prisonnier d'une méthode pédagogique unique même en cas d'un seul manuel scolaire de référence. Dans chaque matière, l'enseignant doit être amené à analyser les besoins, la motivation et les points forts de ses élèves, les classer en groupes selon la nature de leurs besoins, de leurs intérêts ou de leurs niveaux, dans l'optique de préparer des cours et de choisir les techniques et outils diversifiés qui serviront les objectifs de sa leçon. La pédagogie différenciée, la pédagogie du projet et la pédagogie de l'erreur lui permettent justement d'ajuster sa méthode en fonction des points faibles et points forts de chaque groupe, renforçant ainsi les acquis des plus faibles tout en soutenant ceux qui réussissent en leur fixant des objectifs plus ambitieux. D'où l'importance de la formation continue des enseignants pour qu'ils soient à jour avec les pédagogies innovantes qui permettent de mieux dispenser le programme scolaire en s'assurant de la réussite des élèves avec des acquisitions durables et transférables.

Curricula : Les attributions de la Commission permanente
La commission instituée pour une durée de quatre années sera composée de 35 membres, dont des représentants de chacune des autorités gouvernementales en charge des secteurs concernés, de représentants d'institutions constitutionnelles, et d'experts reconnus pour leur compétence et leur expérience dans les domaines pédagogique, scientifique, technique, économique, historique, environnemental, sportif et culturel.
Elle aura la charge d'évaluer et de mettre à jour les programmes d'enseignement et de formation de toutes les disciplines et activités des cinq sous-composantes du système éducatif national, à savoir l'éducation nationale, y compris le préscolaire, l'enseignement traditionnel, la formation professionnelle, l'alphabétisation et l'enseignement supérieur. Cette mise à jour constante des curricula et programmes de formation s'impose pour les adapter aux évolutions scientifiques, technologiques et pédagogiques, en concertation avec les parties prenantes dans la société, y compris les enseignants. Une mission qui devra durer dans le temps.
Cette instance autonome devrait aussi surveiller les évolutions internationales afin d'intégrer les meilleures pratiques dans notre système national, et s'occuper de la planification prévisionnelle des besoins et des spécificités des apprenants, tout en tenant compte des exigences locales et régionales et des mutations digitales.


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