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Défis et exigences des nouveaux marchés cibles Diplomatie économique
Développer une synergie entre les conseillers économiques et les différents représentants à l'étranger
La 6ème table ronde sur la promotion économique du Maroc à l´étranger a eu lieu récemment à Rabat. Le thème retenu à cette occasion est: «Promotion et diplomatie économique en vue d´une sortie de crise». Dans un récent numéro de son bulletin d'information «CGEM-Infos», le Patronat fait le point sur cette rencontre. Une rencontre dans laquelle le président de la CGEM, Mohamed Horani, a appelé, au renforcement et à la dynamisation de la diplomatie économique nationale en vue de «vendre l´attractivité des produits et de promouvoir les exportations» marocaines sur les marchés internationaux. M. Horani a affirmé aussi que la diplomatie devra contribuer à la consolidation des marchés traditionnels et à l´exploration de nouveaux marchés. Le rôle des ambassades au profit des entreprises nationales s´inscrit dans le cadre d´une «mission plus globale de connaissance et de suivi des pratiques du pays hôte, de préparation du terrain, d´identification de bons interlocuteurs, ainsi que d´intervention rapide auprès de ces derniers en cas de besoin». Initiée par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, cette rencontre, de deux jours, vise à impliquer davantage les conseillers économiques auprès des ambassades du Maroc dans les efforts visant la promotion de l´économie marocaine à l´international. Les participants à cette table ronde ont débattu de plusieurs thèmes relatifs notamment au «Maroc face à la crise», à «la mise en œuvre de la stratégie Maroc Export Plus» et au «Commerce extérieur et compétitivité du Maroc». Ainsi, au niveau du panel « Le Maroc face à la Crise», une série de recommandations ont été élaborées: - Les conseillers économiques doivent disposer d'une meilleure visibilité et d'une meilleure définition de leur mission. - Le conseiller économique doit être formé, informé, mobilisé et outillé avec des obligations de résultats. - Le rôle des conseillers économiques s'inscrit dans un cadre plus global de préparation de terrains, de mises en relations, guidé par une logique de résultats. - En appui aux plans stratégiques, mettre en place un contrat – programme entre le MAEC et la CGEM qui fixe des objectifs clairs et chiffrés et précise le rôle des différents intervenants publics et privés. - Développer une synergie entre les conseillers économiques et les différents représentants à l'étranger. - Consolider et diversifier les échanges extérieurs notamment vers les pays d'Afrique. - Impliquer la diaspora marocaine à l'étranger comme relais pour la promotion économique par le biais d'éventuelles chambres de commerce marocaines à l'étranger. - Améliorer la performance par une meilleure communication et une meilleure circulation de l'information - Redéfinir la relation entre le conseiller économique et les autres intervenants pour améliorer la coopération et la coordination. - Le conseiller économique doit devenir le maillon d'une chaîne cohérente de la promotion économique. Au niveau de l'atelier Europe, le Secrétaire Général du CNCE a appelé au développement d'une offre marocaine plus compétitive et préconisé une disposition d´informations fiables, en temps réel. Dans ce cadre, il a souligné que les bases de données du CNCE peuvent être enrichies par l'apport des Conseillers économiques. Il a appelé aussi à la sensibilisation des opérateurs marocains aux enjeux des négociations avec l'UE notamment sur la libéralisation des services et sur l'acquis communautaire des pays membres, en perspective d'un ALE global et approfondi. Pour sa part, le président de la commission Commerce Extérieur de la CGEM a appelé à une réflexion sur la mise en place d'un contrat programme entre entreprises marocaines et l'ensemble des intervenants institutionnels qui travaillent dans la diplomatie économique. Il a appelé, en outre, à la mise en place d'une cellule permanente dédiée au suivi et à la mise en œuvre des accords commerciaux (bilatéraux, régionaux, multilatéraux) conclus par le Maroc. Quant aux Conseillers économique à Paris, ils ont préconisé une stratégie reposant sur 3 axes : les actions dites horizontales, la promotion adaptée à chaque secteur et les actions institutionnelles. Le Conseiller économique à Madrid a recommandé, pour sa part, une utilisation à bon escient de l'avantage de la proximité géographique (gain en temps et en coût) ; à approcher les structures d'accompagnement espagnoles au Maroc ; à utiliser le potentiel des diplômes et professionnels marocains en Espagne et à cibler les régions pour des opérations de partenariat... Pour le Conseiller économique à Moscou, il a indiqué que le marché russe est insuffisamment exploité malgré les opportunités dont il dispose ; et que les barrières tarifaires et non tarifaires ne doivent dissuader les hommes d'affaires de le conquérir. Le représentant de l'ASMEX recommande, quant à lui, une utilisation des sites web des organismes (ASMEX, CGEM, CNCE etc.…), une veille stratégique et une enquête annuelle sur les conseillers économiques... Au niveau de l'atelier Afrique, les participants ont formulé une série de recommandations: - Multiplier les actions de promotion à destination des pays africains, - Assister de manière plus soutenue le secteur privé dans les prospections de marché, - Inclure les pays africains anglophones, - Participer aux salons organisés en Afrique, - Conclure un accord de libre échange avec l'UMEOA, - Développer les moyens de transport y compris par avion cargo pour les pays enclavés comme le Mali, Pour l'atelier Pays Arabes, les participants recommandent à ce que la réciprocité soit appliquée avec les pays qui dressent des obstacles non tarifaires, et à ce que les actions promotionnelles ainsi que la participation aux foires et expositions spécialisées notamment en Egypte soient organisées. Au volet de l'atelier Asie, les recommandations dégagées sont ainsi: - Organiser des actions de promotion, y compris la participation aux foires, - Saisir les facilités proposées par le gouvernement chinois dans le cadre de la foire de Canton pour exposer des produits marocains, - Inciter les investissements chinois pour créer des synergies Quant à l'atelier Amérique, la CGEM a appelé à une institutionnalisation de la Coordination entre les différents intervenants professionnels (Maroc Export, Asmex CGEM) en vue de mieux pénétrer le marché U.S, réduire le déficit commercial Maroc/USA et contrecarrer les difficultés liées à la multitude d'intervenants ; et à une mise en place de canaux de communication entre secteur privé et le secteur public à travers le Conseil commercial. Elle a appelé aussi à pallier le besoin en investissement (discussions engagées avec les américains pour trouver un fonds d'investissement) ; et à étoffer l'outil de production, l'offre produit étant tournée essentiellement vers l'Europe. Le CNCE a, pour sa part, recommandé, étant donné que les exportations vers le continent américain sont limitées (principalement les phosphates), le ciblage de nouvelles niches, citant quelques succès stories à développer, notamment dans le secteur de l'Artisanat (les salons marocains clés en main, la conception de jouets). Le même organisme a appelé le secteur privé marocain d'élaborer une stratégie propre à ce marché qui soit différente de celle en vigueur avec l'Europe, compte tenu des différences des règles d'origine en Europe et aux USA. IL a appelé également l'entreprise marocaine de se tourner vers la spécialisation sur ce marché. Le ministère des Affaires Etrangère a, quant à lui, préconisé une série de mesures: - L'entreprise marocaine est invitée à faire preuve d'imagination et dynamisme, mais aussi patience et persévérance ; - Capacité d'adaptation au marché ; - Disposer d'un site Internet en anglais ; - Faire appel aux spécialistes ; - Respecter des contrats (délai de livraison, quantité, qualité…) L'ASMEX a, quant à elle, affirmé que le Canada pourrait constituer une plateforme facilitant l'accès au marché américain, étant donné que la province du Québec est francophone... Le tourisme était aussi à l'ordre du jour de cette table ronde. Les recommandations formulées à cet égard sont, entre autres: - Informer les ressortissants du pays d'accueil de l'offre touristique marocaine en mettant en exergue la diversité du produit marocain, surtout face à des touristes de plus en plus en quête d'expériences nouvelles - Repositionner les destinations existantes et créer des leviers d'animation en concertation avec les Conseillers économiques présents sur le terrain. - Adapter le produit touristique aux besoins et au goût de la clientèle étrangère (écotourisme, caravaning) - Saisir les opportunités offertes, notamment les stations promues dans le cadre du Plan Azur - Coordonner les efforts de tous les acteurs économiques concernés par ce domaine - Consolider les acquis de la Vision 2010 - Adopter pour l'avenir une approche basée davantage sur le qualitatif, en tenant compte des exigences du tourisme durable - Développer davantage l'offre touristique du Maroc à travers un outil Internet présentant des données touristiques sur le pays et permettant aux touristes étrangers de faire leurs réservations et acheter les packages qui les intéressent.