Le Groupe OCP et l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) viennent de sceller un accord de partenariat visant à surmonter les obstacles qui entravent le potentiel agricole du continent Africain. En vertu de cet accord, le leader phosphatier va réaliser des investissements importants pour soutenir l'utilisation efficace des engrais en Afrique subsaharienne en vue d'améliorer les rendements. Détails Lors d'une visite à l'Université Mohammed VI Polytechnique, Samantha Power – Administratrice de l'USAID a signé, jeudi, un accord de collaboration avec l'OCP en vue de poursuivre deux initiatives durables et innovantes destinées à améliorer l'efficacité et la productivité agricoles à travers le continent, fait savoir les deux partenaires dans un communiqué. Il s'agit du projet "Space to Place" qui sera spécialisé dans le recueil des données locales précises sur le sol et le climat. Ces données serviront de base à un « outil d'aide à la décision » pour guider les agriculteurs dans l'utilisation optimale des engrais. Celles-ci seront par la suite adaptés pour répondre de manière adéquate aux besoins en nutriments de leurs terres et de leurs cultures, afin d'améliorer simultanément la santé des sols et d'augmenter durablement la productivité. À cela, s'ajoute le projet "Rock Phosphate Amendment Project". Celui-ci évaluera l'impact d'utilisation de roche phosphatée et de formules nutritionnelles innovantes sur les rendements des cultures et la fertilité des sols. Ce projet développera, ainsi, un « système d'aide à la décision concernant les roches phosphatées » pour aider les agriculteurs à identifier les sols et les cultures qui bénéficieront le plus de cette approche. Soutien technique aux agriculteurs L'accord, qui devrait s'étendre sur au moins quatre ans, prévoit d'impliquer d'autres parties prenantes et partenaires pour faire avancer ces initiatives révolutionnaires et encourager l'adoption de nouveaux outils par les agriculteurs de l'Afrique, détaille l'OCP. Au cours de sa visite à l'UM6P, Samantha Power, Administratrice de l'USAID a observé les recherches en cours à l'Université et a échangé avec des représentants de coopératives locales, obtenant ainsi une idée plus claire sur leurs expériences ainsi que le potentiel de transformation de leurs projets. "Le Groupe OCP est un partenaire important pour l'Afrique, dans un contexte marqué par une crise alimentaire mondiale majeure", a-t-elle commenté, expliquant que l'accord s'appuiera sur le potentiel de la technologie géospatiale pour fournir aux agriculteurs des recommandations sur la façon d'utiliser plus efficacement les engrais. De plus, les données rebouillies sur le terrain serviront de base pour fournir des prévisions et des solutions réelles pour améliorer les rendements en Afrique. De son côté, Mostafa Terrab, Président-directeur général du Groupe OCP, a déclaré : "Au Groupe OCP, nous sommes ravis d'approfondir notre partenariat avec l'USAID, en collaborant étroitement sur ces projets de pointe, de façon à améliorer la santé des sols, l'environnement et le climat dans la perspective de libérer le potentiel des agriculteurs africains pour nourrir non seulement l'Afrique, mais aussi le reste du monde". L'OCP investit 30 millions de dollars L'OCP et l'USAID ajoutent, par ailleurs, que cette collaboration consiste à unir les forces de l'initiative Space to Place de l'USAID et de l'approche intégrée de santé des sols et de personnalisation d'OCP Africa au profit de millions d'agriculteurs africains en vue d'améliorer la sécurité alimentaire du continent. À cet égard, le Groupe OCP, à travers OCP Africa, s'engage à investir 30 millions de dollars pour soutenir une utilisation efficace des engrais en Afrique subsaharienne, complétant l'investissement de 40 millions de dollars de l'USAID pour étendre Space to Place, annoncé lors du Sommet africain sur les engrais et la santé des sols à Nairobi en mai. Cela porte l'enveloppe totale d'investissement à 100 millions de dollars pour cette initiative, qui soutient directement le Plan d'action continental adopté par le Sommet de Nairobi.